Contribution à l'étude pétrogénétique des faciès métamorphiques : la diversité des valeurs des gradients géothermiques
Résumé
L'auteur montre que des faciès métamorphiques, isochimiques ou non, très dissemblables en ce sens qu'ils correspondent à des conditions P-T de genèses différentes, peuvent parfaitement coexister, et par conséquent s'intégrer, dans une même zone bathymétrique Pl-T symptomatique d'un gradient géothermique ayant une valeur bien déterminée, mais avec laquelle ils n'ont apparemment aucune affinité.
Soulignant l'incidence que le choix du mode d'expression de la variable thermodynamique P peut avoir sur la formulation de la valeur d'un gradient géothermique, il est amené à distinguer des gradients géothermiques réels (°C/unité de profondeur) et des gradients géothermiques conventionnels (°C/unité de pression hydrostatique expérimentale).
L'auteur conclut, dans le cas des terrains cristallophylliens,
1° que les faciès, et séries de faciès métamorphiques, de forte (P(Pexp) > Pl) et de faible (P(Pexp) < Pl) pressions ne sont pas nécessairement symptomatiques de gradients géothermiques réels de valeurs respectivement faibles et élevées (ces faciès sont figurés alors dans le champ P-T du métamorphisme régional par des gradients géothermiques conventionnels) ;
2° que, hormis le cas des séries de faciès métamorphiques de haute température (P(Pexp) = Pl), symptomatiques de gradients géothermiques réels, locaux ou régionaux, de valeurs élevées, la notion de variabilité de P lors du métamorphisme régional, apparaît plus importante et plus réelle que celle de variabilité des valeurs des gradients géothermiques.