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- Volume 84 (1960-1961)
- Mémoires
- Les terrasses de la Meuse et de la Semois. La capture de la Meuse lorraine par la Meuse de Dinant
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Les terrasses de la Meuse et de la Semois. La capture de la Meuse lorraine par la Meuse de Dinant
Résumé
Chapitre I. — L'étude des terrasses de la Meuse entre Godinne et Sedan, a permis de déceler l'existence d'un bombement épéiro-génique quaternaire entre Namur et Haybes. Par contre, aucun soulèvement du sol en dome n'est visible entre Haybes et Sedan. L'allure divergente vers l'amont des niveaux de terrasses a été mise en évidence; elle peut être expliquée, soit par un phénomène de capture de la Meuse lorraine par la Meuse de Namur, soit par un basculement du sol. Les 2 causes ont probablement joué un rôle. La disparition des terrasses inférieures à la traversée du massif cambrien est expliquée comme une conséquence de la capture de la Moselle.
Chapitre II. — Soixante lambeaux de terrasses ont été découverts dans la vallée de la Semois ardennaise. Ils ont permis de dessiner pour la première fois les profils longitudinaux successifs de cette rivière. Ceux-ci ne montrent aucune trace d'un soulèvement quaternaire de l'Ardenne.
Une très haute terrasse se prolonge à Monthermé nettement au-dessus des plus hauts niveaux de la Meuse. Elle sera expliquée au chapitre suivant par la capture de la Semois par la Meuse de Dinant.
La découverte de sept nouveaux méandres recoupés permet de supposer que ces sinuosités sont apparues au cours de l'encaissement de la rivière.
Chapitre III. — A la fin du Tertiaire, le bassin hydrographique de la Chiers comprenait tout le bassin de la Semois lorraine. A la suite d'un brusque encaissement, la Semois s'est étendue par érosion régressive dans le Jurassique en détournant successivement à son profit la Vierre, les Rulles, etc. L'avantage de la Semois n'a cependant été que temporaire ; la Chiers menace actuellement de reprendre à la Semois le bassin qui lui a été enlevé.
Le brusque encaissement de la Semois dont il vient d'être question, a eu pour origine la capture de cette rivière à Monthermé. Nous pensons, en effet, que, la Semois, comme d'ailleurs la Meuse lorraine s'écoulait autrefois vers l'ouest, et se déversait dans le bassin de la Seine. Ces deux cours d'eau ont été capturés successivement à Monthermé et à Nouzonville par une rivière S-N : la Meuse de Dinant. L'étude de la topographie de la région de Mézières a permis de retrouver les anciens tracés de ces cours d'eau, et a fourni de nombreux arguments en faveur de notre théorie.
[Texte suivi des rapports des trois rapporteurs, pp. M105-M108]