Lejeunia, Revue de Botanique

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Julien JACQUEMART & Vincent DEMOULIN

INVENTAIRE DES MACROALGUES ÉPIPHYTES DES FEUILLES DE POSIDONIA OCEANICA (L.) DELILE DANS LA BAIE DE LA REVELLATA (CALVI, CORSE) (suite 1)

(N° 181 (décembre 2006))
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Annexes


1Ectocarpales

2Ectocarpaceae

3Les Ectocarpacées ont posé des problèmes de détermination lors de cette étude, les échantillons étaient très souvent stériles, peu développés et par conséquent inidentifiables. Tous les individus associables à ce groupe avaient une morphologie proche des genres Kuckuckia et Ectocarpus mais restaient généralement impossibles à identifier précisément. On peut toutefois signaler que ce groupe est assez fréquent (20 % des relevés) mais les individus sont peu nombreux. Ces espèces manifestent une préférence pour le centre de la feuille (61 % des individus ont été observés au centre).

4Ectocarpus siliculosus (Dillwyn) Lyngbye [=Ectocarpus siliculosus var. confervoides (Roth) Kjellmann] [=Ectocarpus confervoides Le Jolis] a été observé de manière sporadique de juin à septembre mais il ne constitue pas, dans la baie de la Revellata, un membre quantitativement important de la strate dressée de la communauté épiphyte des feuilles de posidonies. Cette espèce se caractérise par son thalle fortement ramifié, surtout dans les parties supérieures, et par ses cellules cylindriques présentant une légère constriction au niveau des parois transversales. Les chloroplastes sont rubanés, ramifiés et comportent des pyrénoïdes. Le thalle porte fréquemment un grand nombre de sporocystes pluriloculaires coniques, sessiles ou courtement pédicellés, dont la taille varie entre 80 et 120 µm de long sur 25 à 45 µm de large. Les individus que nous avons observés ne présentaient pas de pseudopoils à l’extrémité des filaments ou des sporocystes.

5Feldmannia cf. paradoxa (Montagne) G. Hamel [=Feldmannia globifera (Kützing) G. Hamel] (Fig. 27) est rare sur les feuilles de posidonies de la baie de la Revellata. Seuls une dizaine de spécimens ont été récoltés, en mars et en mai. Il est toutefois possible, comme pour l’espèce précédente, qu’un certain nombre d’Ectocarpales juvéniles restées indéterminées puissent également être rattachées à cette espèce. Le thalle des individus que nous avons observés consistait en des filaments dressés naissant de filaments rampants à cellules irrégulièrement allongées. Les filaments dressés étaient systématiquement dépourvus de ramifications et présentaient une zone de croissance intercalaire très nette et typique des Feldmannia. Les filaments sont terminés par un pseudopoil à cellules longues, fines et presque transparentes. Des constrictions nettes de la paroi marquent la limite entre les différentes cellules des filaments dressés. Les cellules de la base des filaments (sous la zone de croissance) contiennent de nombreux chloroplastes peu allongés et organisés en réseau. Aucun des individus que nous avons observés ne portait de sporocystes pluriloculaires ce qui nous a empêché de les déterminer avec certitude.

6Kuckuckia spinosa (Kützing) Kornmann (Fig. 27) n’a été identifiée avec certitude qu’une seule fois, à partir d’un spécimen bien développé, ramifié et portant de nombreux sporocystes pluriloculaires. Cependant, il est probable que certains individus du groupe des Ectocarpales restés indéterminés puissent être rattachés à cette espèce. Cette espèce se caractérise par ses cellules à peine plus hautes que larges dont le diamètre est compris entre 30 et 50 µm. Comme pour les deux espèces précédentes, les filaments présentent une nette constriction au niveau des cloisons transversales. Les cellules contiennent des chloroplastes rubanés et ramifiés porteurs de nombreux pyrénoïdes. La présence de poils terminaux dépourvus de gaine et fréquemment bifurqués au sommet des filaments est tout à fait caractéristique.

7Chordariaceae

8Myrionema orbiculare J. Agardh [=Ascocyclus orbicularis (J. Agardh) Kjellman] (Fig. 28) constitue l’une des espèce les plus importante de l’association épiphyte photophile colonisant les feuilles de posidonies. Elle est très fréquente (85 % des relevés) et atteint souvent des coefficients de recouvrements élevés. Nous l’avons observée de mars à novembre. Cette espèce colonise aussi bien le centre des feuilles que les marges. Elle se reconnaît très bien macroscopiquement aux petits disques bruns qu’elle forme sur les feuilles, pouvant finir par former un tapis continu. De ce tapis émergent des poils transparents pouvant être assez longs (jusqu’à 5 mm) qui lui confère un aspect soyeux. Sous le microscope, on observe pratiquement toute l’année des ascocystes remplis de grains de fucosane (ou physodes à fucosane) naissants de files de cellules prostrées. Il nous faut également signaler ici la présence possible mais non confirmée du Myrionema strangulans Greville. En effet, nous avons observé, de manière sporadique, des individus avec une densité plus élevée de poils et où chaque cellule rampante émettait un, voire, deux filaments dressés simples ou ramifiés. Les cellules rampantes étaient par ailleurs plus allongées que chez le Myrionema orbiculare type. Ces caractères pourraient correspondre d’avantage à la description du Myrionema strangulans Greville.

9Castagnea cylindrica Sauvageau [=Cladosiphon cylindricus (Sauvageau) Kylin] (Fig. 26) est très fréquent (64 % des relevés) et manifeste une préférence pour le centre de la feuille (63 % des individus). Nous l’avons observée d’avril à août. Cette espèce, comme les deux suivantes, forme des axes dressés de grosses cellules transparentes et renflées qui se ramifient et donnent naissance à une forte densité de filaments assimilateurs beaucoup plus fins et très colorés en brun jaune. Ces derniers, très nombreux, forment un manchon dense autour des cellules axiales et les masquent ce qui donne à l’algue un aspect général en « petit plumeau ». Les trois espèces de Castagnea apparaissent comme des photophiles qui sont surtout bien développées, dans l’herbier superficiel (entre 0 et 10 mètres de profondeur). A ces profondeurs, de mai à juillet, les apex des feuilles de posidonies sont fréquemment couverts de centaines de Castagnea. Cela avait déjà été bien décrit par van der Ben (1971) à Villefranche-sur-Mer et Banyuls-sur-Mer mais semble, dans la baie de la Revellata se produire de manière plus précoce dans l’année. De même, van der Ben avait signalé que le caractère très héliophile de ces espèces les rendaient incapables de se développer sur la face inférieure des feuilles de posidonies. Cette observation n’est pas vérifiée dans la baie de la Revellata où il est fréquent d’observer un grand nombre de Castagnea épiphytes sur des Corallinacées ou sur les logettes de l’abondant bryozoaire Electra posidoniae ayant poussé sur la face inférieure des feuilles. Cette différence est peut-être à mettre en relation avec la plus grande clarté des eaux corses. N. B. Vu l’usage prépondérant de Castagnea en floristique méditerranéenne et l’importance écologique de ce genre dans cette région, il devrait manifestement être conservé contre Cladosiphon.

10Castagnea irregularis Sauvageau [=Cladosiphon irregularis (Sauvageau) Kylin] (Fig. 26) diffère de l’espèce précédente par la plus grande taille de ses filaments assimilateurs (Hamel 1939) et la forme de ses sporocystes pluriloculaires terminaux. Elle est aussi plus colorée et plus souvent ramifiée à la base que Castagnea cylindrica mais ces derniers caractères sont plus variables. Très fréquente sur les feuilles de posidonies (56 % des relevés), elle s’installe indifféremment sur les marges ou le centre des feuilles. Nous l’avons récoltée d’avril à août, en compagnie de l’espèce précédente et des deux suivantes, avec lesquelles elle forme, dès le début du printemps, la majeure partie de la strate dressée photophile des feuilles de posidonies.

11Castagnea mediterranea (Kützing) Hauck [=Cladosiphon mediterraneus Kützing] (Fig. 26) se différencie des deux espèces précédentes par ses filaments assimilateurs courts et fortement crénelés (Hamel, 1939) ainsi que par sa plus grande taille. Cette espèce est un peu moins fréquente (31 % des relevés) et ne montre pas de préférence pour les marges ou le centre des feuilles. Elle semble également un peu plus tardive que les deux espèces précédentes, nous l’avons observée de mai à août.

12Giraudya sphacelarioides Derbès & Solier (Fig. 28) est également très fréquente (77 % des relevés) et semble manifester une légère préférence pour les bords de la feuilles (59 % des individus). Nous l’avons observée d’avril à août. Cette espèce forme des petites touffes hémisphériques, d’un brun olivâtre, d’abord fixées à la feuille de posidonie ou sur le tapis de Myrionema orbiculare par des filaments rampants, puis par des rhizoïdes produits par les cellules inférieures des filaments dressés. Les filaments dressés sont d’abord monosiphonés et se terminent par un poil. Rapidement, des cloisonnements longitudinaux répétés élargissent les rameaux dressés qui deviennent polysiphonés; dans le même temps, les poils terminaux se multiplient. Les individus que nous avons observés ne présentaient pratiquement jamais de sporocystes en pustules ou basilaires ; par contre, des sporocystes en manchons étaient fréquents à la fin du printemps et en été (de juin à août).

13Myriactula stellulata (Harvey) Levring (Fig. 29) n’a été observée qu’une seule fois lors de cette étude ; sa présence semble dès lors accidentelle sur les feuilles de posidonies, dans la région étudiée.

14Sphacelariales

15Sphacelariaceae

16Sphacelaria cirrosa (Roth) C. Agardh (Fig. 30) est une espèce d’algue brune dressée très commune sur les feuilles de posidonies où elle forme des petits buissons brun olivâtre (82 % des relevés). Elle manifeste une préférence pour les marges (60 % des individus) et a été récoltée d’avril à décembre mais elle est surtout bien développée et représentée par de nombreux individus de juin à septembre. Comme toute les Sphacelariales, cette espèce est constituée d’axes dressés polysiphonés terminés par une cellule apicale allongée et plus foncée (sphacèle). Son mode de ramification est de type « hémiblastée » c'est-à-dire que les rameaux sont toujours insérés entre deux cloisons transversales. Le Sphacelaria cirrosa est bien caractérisé par ses abondants propagules trifurqués rétrécis à leur insertion sur les rameaux. Ces propagules portent parfois un poil plus ou moins développé.

17Sphacelaria tribuloides Meneghini (Fig. 30) est beaucoup moins fréquente que l’espèce précédente (5 % des relevés) et colonise préférentiellement les marges (60 % des individus). Elle n’a été observée qu’en juin et en juillet. Cette espèce se distingue facilement de la précédente par ses propagules tribuliformes, larges, à « cornes » latérales peu marquées.

18CHLOROPHYceae

19Cladophorales

20Cladophoraceae

21Cladophora cf. dalmatica Kützing (Fig. 31). Le genre Cladophora n’est pas fréquent sur les feuilles de posidonies dans la région étudiée. Les individus observés étaient toujours très peu développés et peu ramifiés, rendant leur détermination incertaine. Les Cladophora apparaissent dans 10 % de nos relevés et toujours dans les prélèvements de l’herbier superficiel (jusqu’à -8 m), de mai à août. Ils étaient peu nombreux, sauf dans les prélèvements de juillet, réalisés dans le port de STARESO, où de très nombreux individus ont été observés. Il semble dès lors que cette population soit favorisée par les milieux calmes à faible profondeur, voire enrichis en matière organique.

22Codiales

23Bryopsidaceae

24Bryopsis sp. (Fig. 31). Seuls quatre individus rapportés au genre Bryopsis ont été observés, dans deux relevés distincts, en juillet et en août. Ce genre, tout comme les Chlorophycées en général est donc très peu représenté en tant qu’épiphyte sur les feuilles de posidonies dans la région étudiée.

CONCLUSIONS

25 La flore épiphyte rencontrée au cours de ce travail comporte, Cyanophycées comprises, 57 taxons bien identifiés (les groupes tels que Callithamniées indéterminées, Ectocarpales indéterminées et Polysiphonia sp., qui pourraient regrouper plusieurs espèces, étant exclus de ce dénombrement). On constate une nette dominance qualitative des Rhodophycées par rapport aux autres groupes. Viennent ensuite les Phéophycées et les Cyanophycées. Les Chlorophycées sont très peu représentées ; leur présence comme épiphytes des feuilles de posidonies, en Baie de la Revellata, est plutôt exceptionnelle et leurs recouvrements insignifiants. Chez les Algues Rouges, l’ordre des Céramiales est le plus diversifié ; la moitié des espèces d’Algues Rouges trouvées comme épiphytes sur les feuilles de posidonies appartiennent à cet ordre. Les Bangiophycées épiphytes des feuilles de Posidonia oceanica sont, quant à elles, peu nombreuses en baie de la Revellata et n’offrent qu’une faible contribution à la communauté épiphyte totale. Ce groupe est fréquent comme épiphyte secondaire (croissant sur des épiphytes de premier ordre, principalement sur les Céramiales) mais n’est observé que rarement directement sur les feuilles de posidonies, en tout cas au grossissement où nous nous sommes limités. Au sein des Phéophycées, les Ectocarpales sont les plus diversifiées. Les Sphacélariales et les Dictyotales, bien qu’elles puissent être importantes quantitativement, sont peu représentées. Parmi les Ectocarpales, la famille des Chordariacées apparaît comme de première importance pour la macroflore épiphyte. En particulier, le Myrionema orbiculare J. Agardh est, au même titre que les Corallinacées, une espèce dominante du groupement. Enfin, les Cyanophycées épiphytes, groupe peu considéré par les précédentes études portant sur l’épiphytisme des feuilles de Posidonia oceanica, apparaissent fréquemment dans nos relevés. Elles représentent 7% de la macroflore épiphyte globale. La plupart du temps, leur recouvrement est mineur mais, de août à novembre, on peut régulièrement trouver de véritables « gazons » de Calothrix sur quelques centimètres carrés de feuille. La contribution quantitative de ces espèces à la communauté des macroalgues épiphyte reste cependant marginale en comparaison avec les groupes dominants. Néanmoins, les Cyanophycées épiphytes mériteraient une attention particulière du fait de leur capacité à fixer l’azote atmosphérique. L’importance réelle de ce rôle écologique des Cyanophycées épiphytes dans l’écologie générale des herbiers à phanérogames marines reste peu connue à l’heure actuelle (Goering & Parker 1972; Herbert 1999).

26 La composition de la macroflore épiphyte des feuilles de posidonies en baie de la Revellata apparaît comme tout à fait comparable à celle décrite par d’autres auteurs dans d’autres régions de la Méditerranée Occidentale. Notamment, on constate un grand nombre de taxons communs si l’on compare notre inventaire à celui réalisé par van der Ben (1971). De même, les contributions relatives des différents groupes d’algues à la communauté sont très proches. Signalons ici qu’une comparaison plus poussée de nos résultats avec ceux obtenus suite aux travaux de van der Ben (1971) dans les régions de Banyuls-sur-Mer et de Villefranche-sur-Mer, de Panayotidis (1980) dans la région de Marseille, de Port-Cros et de Galeria, de Mazzella et al. (1989) dans le golfe de Naples, de Buia et al. (1989) et de Blundo et al. (1999), en Sicile, fera l’objet d’une autre publication.

REMERCIEMENTS

27 Les auteurs remercient le directeur P. Lejeune et les membres du personnel de la station de recherches STARESO, en particulier S. Plaza, pour leur accueil et pour les moyens mis à disposition. Le prof. E. Coppejans de l’Université de Gand nous a été d’une aide précieuse de part sa grande connaissance de la flore des algues de Méditerranée. J. Jacquemart bénéficie d’une bourse doctorale du Fond pour la Formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (F.R.I.A.). Ce travail a bénéficié du soutien des programmes du Fonds National de la Recherche Fondamentale et Collective (FRFC) 2.4569.03F et RACE (Action de Recherche Concertée 05/10-333) de la Communauté Française de Belgique.

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Pour citer cet article

Julien JACQUEMART & Vincent DEMOULIN, «INVENTAIRE DES MACROALGUES ÉPIPHYTES DES FEUILLES DE POSIDONIA OCEANICA (L.) DELILE DANS LA BAIE DE LA REVELLATA (CALVI, CORSE) (suite 1)», Lejeunia, Revue de Botanique [En ligne], N° 181 (décembre 2006), URL : https://popups.uliege.be/0457-4184/index.php?id=389.

A propos de : Julien JACQUEMART

Université de Liège, Laboratoire d’Algologie, de Mycologie et de Systématique expérimentale, Institut de Botanique, B 22, Sart Tilman, B-4000 Liège, Belgique. E-mail : julien_jacquemart@hotmail.com

A propos de : Vincent DEMOULIN

Université de Liège, Laboratoire d’Algologie, de Mycologie et de Systématique expérimentale, Institut de Botanique, B 22, Sart Tilman, B-4000 Liège, Belgique. E-mail : V.Demoulin@ulg.ac.be