Lejeunia, Revue de Botanique

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J. BEAUJEAN

QUELQUES PERSONNALITES EN VISITE AU JARDIN BOTANIQUE DE L’UNIVERSITE DE LIEGE, ENTRE 1880 ET 1905

(N° 188 (décembre 2010))
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Résumé

Résumé

Un vieux registre conservé dans les archives du Jardin botanique de l’Université de Liège renferme un grand nombre de signatures de visiteurs de l’institution entre 1880 et 1905 ; cela témoigne de l’attrait de celle-ci aussi bien pour les botanistes et horticulteurs belges et étrangers que pour un public varié. Un inventaire des principaux représentants de la première catégorie, accompagné de brèves notices biographiques (apportant dans la mesure du possible des informations originales ou peu connues à leur propos), est dressé.

Abstract

Summary

An old visitors’ book kept in the archives of the Botanical Garden of the University of Liège includes the signatures of a large number of persons who visited the Garden between 1880 and 1905. This document testifies to the Garden’s attractiveness for Belgian and foreign botanist and horticulturists, as well as for a varied general public. An inventory of the principal professional visitors is presented, enlivened by short biographic notes, including original and little known data whenever available.


Avant-propos

1       Il fut une époque, aujourd’hui révolue, où le Jardin botanique de l’Université de Liège, rue Louvrex, jouissait d’une réputation internationale et recevait la visite de personnes (botanistes belges et étrangers, horticulteurs ou simples amateurs de plantes) venues parfois de très loin (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Russie, Brésil, Colombie, Chine, Pologne, etc.), en plus de la  Belgique et des pays européens qui nous entourent (France, Pays-Bas, Allemagne, etc.).

2       Des rares archives manuscrites sauvegardées dans notre institution, nous avons eu sous les yeux un vieux registre (436 pages, de 40 x 25 x 5 cm), que l’on nommerait aujourd’hui un livre d’or, couvrant la période allant de  1880 à 1905 et qui renferme des milliers de signatures soit (le plus grand nombre) d’humbles amateurs de plantes, soit de personnalités du monde de la botanique ou d’ailleurs. Si parfois nous y avons trouvé le paraphe de certains plaisantins, comme par exemple en 1885 « Léon XIII pape, Rome », en 1899 « Constant le Boucher, roi des lutteurs à Verviers » et en 1901 « Charles le Téméraire », il en est d’autres, plus émouvants, notamment en date du 14 juillet 1897 : « Mme P. Guihéneuf-Morren de Nantes (fille de feu Charles Morren) et Yvonne Guihéneuf-Morren ». Nous pensons qu’il s’agit de Pauline Prospérine Dorothée Morren, née à Liège le 17 février 1844, l’une des trois filles de Charles, qui est revenue sur les lieux de son enfance, accompagnée de sa fille, et qui est probablement passée aussi au cimetière de Robermont, se recueillir sur la tombe de son père et de son frère Edouard.

3       Après lecture de ce  précieux document,  il nous a paru utile d’en extraire les noms, et dans la mesure du possible de donner une courte notice biographique, sur les personnalités marquantes du monde de la botanique ou de l’horticulture qui ont visité ce Jardin botanique, à la fin de la belle époque du professeur Edouard Morren (1833-1886) et au début de celle de son successeur Auguste Gravis (1857-1937) ; l’année indiquée entre crochets est celle de la visite du Jardin botanique par ces personnes.

Le Jardin botanique, son histoire

4           La période concernée est historiquement hétérogène, mêlant des espoirs de développement d’un jardin botanique digne de ce nom à Liège, cela en relation avec un certain essor de l’horticulture, beaucoup d’efforts, mais aussi de déceptions, de démarches vaines, si pas de désespoir. Il n’est pas question de détailler ici l’histoire des jardins botaniques de Liège, depuis le 16e siècle, où un jardin était célèbre, celui où Charles Langius († 1573), chanoine de la cathédrale cultivait déjà des plantes rares rapportées de contrées lointaines (HOYOUX 1953). On mentionnera également celui des Demeste père et fils (BEAUJEAN 2009), surtout axé, comme c’était généralement la règle à l’époque, sur les plantes médicinales. Nous n’évoquerons pas non plus les nombreux projets qui ne furent jamais réalisés : J. de Heusy (1719-1785), en 1773 ; J. Denesle (1735-1819), en 1783 ; G.-J. Ramoux (1750-1826), en 1802 ; F.-A. Percelat (1764-1841), en 1811.

5           C’est durant la période hollandaise, qu’un règlement (25 septembre 1816) décréta : « Il y aura dans chaque Université un jardin botanique ». Celui de Liège fut fondé en 1819, sur le terrain particulier des Jésuites wallons (cédé par la ville). Le plan des bâtiments et jardins de l’Université de Liège fut dressé par l’architecte de la ville, Jean-Noël Chevron (1790-1867), qui fut en outre chargé de l’aménagement du jardin, de la construction des serres et des couches, ainsi que du jardin de pleine terre situé autour de la salle académique, dont Chevron dressa aussi les plans. La direction du jardin fut confiée à Henri Gaëde (1796-1834), avec Richard Courtois (1806-1835) comme adjoint. Le catalogue rédigé par ces deux botanistes en 1828, signale déjà un nombre impressionnant de plantes (près de 2000) cultivées au jardin et dans les serres. La disparition prématurée de ces deux hommes amena le professeur Charles Morren (1807-1858) à la direction de notre jardin (il fut nommé professeur extraordinaire le 5 décembre 1835), dont il ne tarda pas toutefois à  reconnaître l’insuffisance. Il conçut alors l’idée de le déplacer « à la campagne », tout en tirant le meilleur parti possible des installations existantes. Pour mémoire, notons que c’est dans ces serres qu’il réalisa la première fécondation artificielle de la vanille, en février 1836 (BEAUJEAN 2003). En juillet 1838, Morren fut envoyé à Londres, à Edimbourg et à Dublin pour y visiter les Jardins botaniques et les établissements horticoles du Royaume-Uni afin d’y étudier particulièrement les serres (voir son projet, Fig. 1); cette mission lui enjoignait en outre de se mettre en relation avec l’architecte de la ville, Julien-Etienne Rémont (1800-1883) afin de réaliser le plan ; celui-ci fut terminé le 18 mars 1839 et approuvé par le Conseil communal le 26 juin et la Députation permanente du Conseil provincial le 4 février 1840. L’original encadré et signé ornait jusqu’il y a quelques années les couloirs de l’actuel institut de botanique au Sart Tilman. Il a aujourd’hui mystérieusement disparu.

6FIG. 1. – Projet des serres conçu par Charles Morren. Lith. de Heusch frères. (Coll. J. Beaujean).

7Sur le terrain choisi, situé au Bas-Laveu, à la base de la colline de Saint-Gilles, les premières plantations furent réalisées à partir de 1841 et les serres commencées à la même époque. Si au départ tout semblait contribuer au succès de l’entreprise, il fallut vite déchanter, car dès 1848 les subsides du gouvernement ne permirent même plus de faire face aux nécessités les plus pressantes ; si bien que sans doute suite aux tracasseries sans fin dont il fut l’objet, Ch. Morren perdit la raison (1855) et le jardin se trouva sans direction scientifique de 1856 à 1858. Le successeur de Charles fut son fils Edouard (1833-1886), qui se sentant moralement mis en demeure d’achever l’œuvre de son père, « redora le blason » de notre institution : dès 1859, il renoua des relations à l’étranger et reçut plusieurs milliers de plantes, pour repeupler l’Ecole de botanique. Il s’intéressa particulièrement à l’étude de la famille des Broméliacées, dont il réunit une importante collection de plantes vivantes et d’herbiers (il décrivit 77 espèces ou variétés nouvelles), tout en s’occupant de la réalisation, toujours en cours du jardin. L’Institut de botanique fut pourvu de laboratoires et de salles de cours, mais l’ensemble des serres prévues (Fig. 2) ne fut jamais complètement réalisé. E. Morren dut, lui aussi se battre pour la sauvegarde de l’entièreté du jardin ; en 1875, il fut question d’y implanter d’autres instituts (zoologie et anatomie comparée), le projet étant confié à l’architecte  provincial Lambert Noppius (1834-1889), ce qui, une fois encore, aurait réduit à néant l’idée primitive de ses concepteurs. Une levée de boucliers de la part des habitants du nouveau quartier bourgeois entourant le jardin fit se constituer un comité de défense (été 1880), car pour ses membres le plan provoquerait « la destruction de nombreux arbres et d’une partie importante du parc ». Morren dut pourtant céder une part des terrains pour y édifier l’Institut de pharmacie.

Image2       

8FIG. 2. – Vue générale des serres et des constructions. Photo F. Massange de Louvrex (avant 1885). La Belgique Horticole (1885) 35, pl. V.

9Les premières pages du registre dont il est question ici sont cruciales : le 24 novembre 1883, plus de quarante ans après le début des travaux, le Jardin Botanique de Liège (Fig. 3) est inauguré, en présence de nombreuses person-nalités ; mais Edouard n’en profitera guère, puisqu’il décède le 28 février 1886, des suites d’un ulcère chronique qui lui rongeait l’estomac. Le jardin ne connut plus jamais l’importance qu’il avait acquise avec E. Morren, cela malgré les efforts de ses successeurs, en particulier Auguste Gravis (1857-1937) et Raymond Bouillenne (1897-1972), créateur du premier Phytotron (1950) installé en Europe. C’est donc une histoire pénible qu’on devine dans ce « livre d’or », puisqu’il débute à la fin d’une grande époque et se poursuit pendant 25 années, où  la décadence était bien en train, alors que la réputation de l’institution restait enviable.

10FIG. 3. – Plan du jardin botanique de Liège, delin. Ed. Morren, 1883. Etabl. Autographique de Ch. Claesen à Liège. (Coll. Herbarium LG).

11           On ne disposait pas de beaucoup de données historiques pour ce temps « d’après les Morren », qui montre que l’œuvre de ceux-ci se concrétisa par la diversité et la qualité des visiteurs qu’il connut de 1880 à 1905. Malheureusement, la suite de l’histoire ne sera guère plus heureuse : vers les années 1930-1935, la ville de Liège avait conçu le projet (heureusement sans suites) de supprimer purement et simplement le Jardin botanique pour en livrer le terrain à la bâtisse après y avoir tracé un réseau de rues ; le 24 décembre 1944, les grandes rotondes et les serres annexes, avec une grande partie de leurs précieuses collections de plantes, furent détruites par l’explosion d’une bombe volante allemande au coin des rues de Sluse et Charles Morren ; durant l’hiver 1968-1969, le jardin botanique fut progres-sivement transféré vers le nouveau campus universitaire du Sart Tilman : plantation de conifères et ligneux ; aménagement des chemins, des plates-bandes et des cou-ches ; création de rocailles bientôt abandonnées, comme la plupart des collections de pleine terre, pour être finalement supprimé en 2001. Enfin en mars 1996 fut inauguré, dans le cadre d’un projet touristique soutenu par le FEDER, « l’Observatoire du Monde des Plantes », qui devait accueillir outre des plantes des régions méditerranéennes et tropicales, la remarquable collection de cactées et succulentes, léguée à l’Université par le cactéiste Jean Doinet (1905-1976). Cette dernière réalisation, grandiose mais combien dispendieuse,  peut-être trop éloignée de la ville et d’un accès malaisé pour attirer les visiteurs,  n’a pas connu, elle non plus, le succès escompté par ses promoteurs.

Choix de visiteurs du Jardin botanique de l’Université de Liège

12Aigret Clément. Doische (Namur) 24/ 8/1856 - Angleur (Liège) 10/8/1926. [1903]

13Chef de bureau principal des Ponts et Chaussées, au Ministère des Travaux publics. Botaniste et lichénologue. Membre de la Société Royale de Botanique de Belgique. Il publia une : Monographie des Cladonia de Belgique et écrivit, un ouvrage de vulgarisation : Flore analytique et descriptive des plantations le long des routes de l’Etat en Belgique. Annales des Travaux publics de Belgique, (1905) 3 : 473-526, 4 : 779-800. (HAUMAN 1958b). Herbier original BR, à l’origine légué à l’Institut Carnoy, Univ. Louvain, quelques doubles à LG.

14Baillon Henri. Calais 30/11/1827 - Paris 19/7/1895. [1885]

15Botaniste et médecin. Professeur d’histoire naturelle à la Faculté de Médecine de Paris. Membre fondateur de la Société Botanique de France (1854), membre fondateur et président de la Société Linnéenne de Paris (1866). Auteur de nombreuses publications botaniques, il a laissé une œuvre monumentale de morphologie et de systématique descriptive. Nous lui devons par exemple, en 1860, la fondation de la revue Adansonia Recueil périodique d’observations botaniques.

16Baker John Gilbert. Guisbro, (Angleterre) 13/6/1834 - Kew 16/8/1920. [1883]

17Botaniste anglais ayant visité la région de Spa en septembre 1886, y récoltant de nombreux Rubus (Baker 1886). Il s’intéressa également à la famille des Broméliacées, en publiant une monographie (BAKER 1889), se basant notamment sur l’herbier et les notes manuscrites d’Edouard Morren.

18Bastin Joseph (abbé). Faymonville 8/12/1870 - Malmedy 5/8/1939. [1898]

19Botaniste amateur. Membre de la Société Royale de Botanique de Belgique (1925). Il a notamment publié en 1938 : « Les plantes dans le parler, l’histoire et les usages de la Wallonie malmédienne ». (TOUSSAINT 1939 ; LAMBERT 1946 ; LEGROS 1959).

20Bertrand Charles-Eugène. Paris 2/1/1851 - Lille 18/8/1917. [1885]

21Paléobotaniste. Professeur de botanique (1871) à la Faculté des Sciences de l’Université de Lille. Correspondant de l’Institut, membre de la Société Botanique de France (1878). Il dirige de 1881 à 1887, les « Archives botaniques du Nord de la France » (GRAVIS 1921).

22Biolley  Ferdinand (vicomte de). Verviers 14/11/1872 - Verviers 18/5/1905. [1903]

23Ingénieur agricole. Président de la Société Royale d’Agriculture et de Botanique de Verviers. Il visita le Jardin botanique le 5 juillet 1903, accompagné de 60 membres de la Société.

24Bosschère Charles de. Anvers 17/12/1850 - Mortsel (Anvers) 23/3/1935. [1890]

25Fils d’un jardinier, il s’intéressa à la botanique et surtout à l’horticulture. Journaliste. En 1880, il fit son entrée dans le comité de rédaction de la « Revue de l’Horticulture belge et étrangère » et conférencier horticole de l’Etat. Professeur de sciences naturelles à l’Ecole normale de Lierre (1882 à 1911). Président de la Commission organisatrice du Congrès international de Botanique et d’Horticulture d’Anvers (1885), à l’occasion de la première exposition universelle (ROBYNS 1976a).

26Boulay Nicolas-Jean (abbé). Vagney (Vosges) 11/6/1837 - Lille 19/10/1905. [1887]

27Docteur ès sciences, botaniste et géologue. Professeur de botanique à l’Institut catholique de Lille. Membre de la Société géologique de France et associé de la Société Botanique de France (1870). Il est bien connu pour ses travaux sur les mousses, les plantes fossiles et surtout sur le genre Rubus.

28Brefeld Oscar. Telgte (Allemagne) 19/8/1839 - Schlachtensee (Allemagne)  12/1/1925. [1893]  

29Botaniste et mycologue allemand. Maître assistant (1873) à l’Université de Berlin, puis en 1882, professeur de botanique. En 1898, il devient professeur à Breslau et directeur du Jardin botanique de Münster. Il s’est rendu célèbre pour ses recherches de mise au point de la culture des champignons sur gélatine.

30Briquet John. Genève 13/3/1870 - Genève 26/10/1931. [1898 et1899]

31Conservateur (1896) ensuite directeur (1906-1931) des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève. Nous trouvons une première fois sa signature en juin 1898, avec une visite de  la Société Royale de Botanique de Belgique (curieusement son nom n’est pas repris dans la liste des participants de la session extraordinaire de cette société) ; lors d’un second passage en notre ville, le 15 avril 1899,  il est accompagné de son épouse, Esther Cuchet. On lui doit de nombreux travaux en taxonomie végétale (flore de Corse, des Alpes-Maritimes, de l’Afrique du Nord…), ainsi qu’en histoire des sciences (biographies de botanistes suisses). Rapporteur aux congrès internationaux de botanique de 1900, 1905 et 1910, il a grandement contribué à la mise au point et à l’adoption des règles de la nomenclature botanique.

32Buyssens Adolphe [1891]  

33Frère de Jules, qui suit. Après des études à l’Ecole d’horticulture de Gand (sorti en 1889), il fut jardinier en chef (floriculture) à l’Ecole cantonale d’horticulture de Genève, ensuite chef des cultures au jardin d’hiver du comte de O. Kerchove de Dentergem. Professeur de floriculture et d’art floral à l’Ecole d’horticulture de l’Etat à Vilvorde. Il collabora à la rédaction de « La Tribune horticole » et fut l’auteur de nombreux ouvrages d’horticulture.

34Buyssens Jules. Avelgem (Flandre occidentale) 8/12/1872 - Uccle 15/4/1958.  [1903]

35Architecte-paysagiste, rénovateur de l’art des jardins en Belgique. Elève et collaborateur du paysagiste et botaniste Edouard André (1840-1911). Inspecteur des plantations de la ville de Bruxelles, architecte en chef des Jardins de l’Exposition Universelle de Bruxelles (1935), etc. Il eut comme stagiaire l’architecte-paysagiste et urbaniste René Pechère (1908-2002).

36Cardot Jules. Stenay (Meuse, Fr.) 18/8/1860 - Charleville (Ardennes, Fr.)  22/11/1934. [1886]  

37Bryologue. Membre de la Société Royale de Botanique de Belgique, dont le Bulletin recèle plusieurs articles sur les mousses, dont en 1887: « Contribution à la flore bryologique de Belgique » (Bull. 26 (2) : 29-33) et  « Révision des sphaignes de l’Amérique du Nord » (Bull. 26 (1) : 41-61). Il a notamment récolté à Spa, Francorchamps, etc., et publié avec Louis Piré (1827-1887). Considéré comme l’un des plus grands bryologues de son époque, il est l’auteur d’un grand nombre de publications sur le sujet. Seul ou en collaboration, il a créé plus de 40 genres et plus de 1200 espèces nouvelles des diverses parties du monde  (THERIOT 1935).

38Chalon  Jean. Namur 6/7/1846 - Namur 9/4/1921. [1898]

39Docteur en sciences naturelles. Botaniste, algologue, pédagogue, romancier, voyageur, photographe, libre-penseur et folkloriste namurois. Membre de l’Académie Royale de Belgique. Membre, président (1906-1907) et secrétaire des publications de la Société Royale de Botanique de Belgique. C’est à lui que l’on doit, en juillet 1869, la découverte entre Eupen et Malmedy (alt. env. 600 m, sur un bloc de quartzite recouvert de mousses) de Selaginella helvetica, plante qui ne fut observée qu’une seule fois dans cette station marginale de notre pays. De ses nombreux écrits, nous retiendrons principalement ses travaux sur les algues marines (Roscoff, Banyuls, etc.) et d’eaux douces, ainsi que « Les arbres remarquables de la Belgique » (1910-1913) volume de 510 p., qui concerne 1279 arbres du pays, avec l’indication de la station, des dimensions et des légendes qui s’y rattachent (FELLER 1921 ; MARCHAL 1923 ; GEORLETTE 1949, p. 27-32 ; ROBYNS 1976b).

40Chantrier Ernest. Né en 1841 - Mortefontaine (Oise) 13/1/1931. [1884]

41Horticulteur spécialisé dans la culture des plantes de serres. Un spécimen de Broméliacée se trouve dans l’herbier Ed. Morren (LG).

42Charlet Alfred. Vierset-Barse 17/9/1868 - Vierset-Barse 21/6/1949. [1898]   

43Greffier en chef honoraire du Tribunal de première instance de Huy. Botaniste amateur. Membre de la Société Royale de Botanique de Belgique (1892). Herbier original : LG (1950). Importantes récoltes en Belgique, avec une grosse collection de Rubus revus par le batologue Henri Sudre (1862-1918) (LAWALRÉE 1959).

44Chevalier Charles. Anvaing (Hainaut) 25/12/1873 - Esneux 15/3/1963. [1901]

45Conservateur (1912) et jardinier en chef (1922) au Jardin botanique de Liège. Publiciste horticole. Rédacteur en chef du Bulletin Horticole de Liège. Membre du Cercle de Botanique Liégeois. Professeur à l’Ecole d’Horticulture de Genève (de 1899 à 1901), Chef de culture au Rondchêne (Esneux) (de 1901 à 1909), directeur de l’Ecole d’Horticulture  de Liège (de 1909 à 1912). Toutes les plantes l’intéressaient, mais  une longue expérience des Broméliacées en général, et des Vriesea en particulier l’amena à créer un grand nombre d’hybrides, par exemple Vriesea x ‘Administrateur Dehalu’. Il a aussi décrit une nouvelle espèce originaire du Brésil : Billbergia maxima, en mai 1931 (Bulletin de la Société Nationale d’Horticulture de France V (4) : 209), dont le type se trouve dans l’herbier de LG. Il est également l’auteur, avec l’aide de son fils Charles (1913-1988) (parmi un nombre incalculable de livres et d’articles divers sur l’horticulture et la botanique), du Catalogue des Broméliacées cultivées et en herbier au Jardin botanique de Liège (CHEVALIER 1942).

46Clérembault Jehanne de (marquise de Péralta). Angleur 31/8/1845 - Paris 22/8/1919.

47Y née et habitant le château actuellement appelé « de Péralta » mais qui auparavant était connu comme étant le château de Kinkempois, ancienne résidence de la famille Desoer à Angleur. C’est en ces lieux que fut reçu à diner par Charles et Ferdinand Desoer, le 22 août 1810, lors de son voyage de Liège, le célèbre botaniste A.-P. De Candolle (1778-1841 BEAUJEAN 2008a).

48Closon Jules. Liège 11/6/1845 - Liège 29/1/1931. [1898]

49Horticulteur, familièrement appelé « Papa Closon ». Secrétaire (à la mort d’Edouard Morren, en 1886), ensuite président de la Société Royale d’Horticulture de Liège (1918). Membre du Conseil Supérieur de l’Horticulture et de la Commission administrative de l’Ecole professionnelle communale d’Horticulture de Liège. Petit-fils et successeur du célèbre horticulteur Lambert Jacob-Makoy (1790-1873). Suite à des événements familiaux tragiques, ce dernier désira cesser ses activités commerciales, et le 1er juillet 1861 l’établissement fut mis en vente publique. La presque totalité de celui-ci fut acquise par la famille et une association fut conclue en vertu de laquelle la Maison Jacob-Makoy et Cie se trouva  dirigée par Jules Closon et François Wiot (1822-1891), ancien chef de culture. Closon a peu publié ; toutefois nous lui devons la description, en 1895, d’une plante de la famille des Acanthacées, Ruellia makoyana Hort. Makoy ex Closon, originaire du Brésil, découverte et introduite en 1893 à Liège par Pedro-Maria Binot (1850-1912), horticulteur-collecteur établi à Pétropolis (Brésil) (CLOSON 1895). Le 17 août 1887, il reçut et fit visiter son établissement horticole, accompagné de son chef de culture, François Wiot, aux personnes qui participaient aux fêtes du 25e anniversaire de la Société Royale de Botanique de Belgique.

50Cochet Pierre. Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne) 14/9/1858 - Grisy-Suisnes en 1911. [1884]             

51Horticulteur-rosiériste à Grisy-Suisnes. Propriétaire-gérant et rédacteur du « Journal des Roses », publication mensuelle fondée en 1877 par son père Scipion Cochet (1833-1896) et Camille Bernardin (1831-1894). Auteur de plusieurs ouvrages sur les roses dont, en 1906 et en collaboration avec Léon Simon (1834-1913) : « Nomenclature de tous les noms de roses : … ». Lors de sa visite à Liège, le 30 mai 1884, il est accompagné d’un autre rosiériste réputé, Joseph Schwartz (1846-1885) de Lyon.

52Cogniaux Alfred. Robechies (Hainaut) 7/4/1841 - Genappe 15/4/1916. [1889]

53Membre fondateur, en 1862, de la Société Royale de Botanique de Belgique. Vice-consul de l’Empire du Brésil à Verviers, il accompagna Auguste Glaziou, le 23 juin1889 dans sa visite du Jardin botanique de Liège. Cogniaux enseigna comme régent à l’Ecole moyenne de Visé (1864) puis en 1872, il fut appelé à prendre rang dans le personnel du Jardin botanique de l’Etat, d’abord en qualité d’aide naturaliste et ensuite de conservateur. En 1880, Cogniaux rentra à nouveau dans l’enseignement comme professeur de sciences naturelles à l’Ecole normale de l’Etat à Jodoigne, et en 1885, il fut transféré à celle de Verviers, pour y enseigner la botanique. Il abandonna ses fonctions en 1901 et se retira ensuite (1902) à Nivelles, se consacrant exclusivement à ses études botaniques. Auteur de très nombreux ouvrages de botanique, nous retiendrons, outre sa Petite Flore de Belgique publiée en 1883, les importantes monographies consacrées aux familles des Orchidacées, des Mélastomatacées et des Cucurbitacées dans la « Flora Brasilensis » de von Martius, ainsi que la publication (en collaboration avec Elie Marchal) de trois fascicules (1869, 1870 et 1871) renfermant 240 numéros d'herbiers de « Les Glumacées de Belgique ». Herbier : BR, doubles à LG.

54Cohn Ferdinand. Breslau (Prusse) 24/1/1828 - Breslau 25/6/1898. [1885]

55Botaniste et microbiologiste allemand, connu pour ses études sur les algues, les bactéries et les champignons. Il fut l’un des fondateurs, avec Robert Koch (1843-1910) de la bactériologie moderne. Il vint à Liège, en 1885, accompagné de son épouse Pauline et de A. Engler.

56Coomans Léon. Bruxelles 1/5/1830 - Bruxelles 19/5/1916. [1898]

57Pharmacien à Bruxelles, botaniste amateur. Membre fondateur et trésorier (1862-1916) de la Société Royale de Botanique de Belgique, Administrateur de la Société Royale Linnéenne et de Flore de Bruxelles (MARCHAL 1921).

58Cornu Maxime. Orléans (Loiret) 16/7/1843 - Paris 3/4/1901. [1885]

59Botaniste et mycologue français. Petit-fils d’Adolphe Brongniart. Chargé de cours de botanique puis professeur de culture et administrateur (1884), en remplacement de Joseph Decaisne (1807-1882), au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Secrétaire de la Commission académique du Phylloxera de la vigne, membre de la Société nationale d’Agriculture.

60Crépin François. Rochefort (Namur) 30/10/1830 - Bruxelles 30/4/1903. [1887]

61Botaniste originaire de Rochefort (où l’on trouve son buste). Membre de la Société Royale de Botanique de Belgique. Directeur du Jardin botanique de l’Etat à Bruxelles. Membre fondateur (1883) et secrétaire du Club Alpin belge. Il fut initié à la botanique par Romain Beaujean (Saint-Hubert 26/9/1822 - Saint-Hubert 20/3/1906), instituteur et botaniste amateur à Saint-Hubert. Il est l’auteur des nombreuses éditions du « Manuel de la Flore de Belgique » et grand spécialiste du genre Rosa. Il fut également historien de la botanique belge et publia les (trop) nombreuses notices nécrologiques de ses collègues décédés. (ERRERA & DURAND 1906a et 1906b ; DE WILDEMAN 1958 ; GEORLETTE 1949, p.7-18 ; DEMARET 1967 ; LEBRUN 1967). Herbier original : BR, doubles à LG.

62Descardre Charles. Chênée 30/1/1825 - Chênée 16/9/1909. [1896]

63Jardinier-pépiniériste à Chênée. Membre fondateur et vice-président du Cercle royal d’Arboriculture de Liège. Vice-président du Conseil d’administration de l’Ecole d’Horticulture de Liège. Bourgmestre de Chênée de 1882 à 1891. Obtenteur de la pomme ‘Reinette de Chênée’, encore cultivée de nos jours. Son père, Benoit Descardre (1788-1861), lui aussi pépiniériste, avait créé la pomme ‘Reinette Descardre’ (BEAUJEAN 2003).

64Dethier Alphonse (abbé). Robertville 19/12/1867 - Chaudfontaine 21/5/1949. [1893]

65Chapelain puis curé à Trois-Ponts. Il a consacré une grande partie de sa vie à la rédaction d’un Glossaire wallon de Robertville, où l’on trouve cités les noms de plantes.

66Devansaye Alphonse de la. La Flèche (Sarthe) 1/1/1845 - Auverse (Maine- et-Loire) 23/11/1900 [1881]

67Botaniste et amateur d’horticulture. Maire d’Auverse, président de la Société d’Horticulture de Maine-et-Loire et du Comice agricole de Noyant. Il avait réuni, dans ses serres de vastes collections de plantes. Il a publié dans la Revue Horticole, de nombreux articles sur les palmiers, les Aroïdées et les Broméliacées (André 1900). Plusieurs Broméliacées de ses cultures se retrouvent dans l’herbier Edouard Morren (LG).

68Devos (ou De Vos) André. Champion (Namur) 23/4/1834 - lieu et date du décès inconnu (après 1888) [1887]

69Régent à l’école moyenne de Liège et, plus tard, premier conservateur du Musée scolaire national à Bruxelles. Membre fondateur (1862) de la Société Royale de Botanique de Belgique. Une grande amitié le liait à Ed. Morren depuis 1871 ; il devint, en 1878, conservateur des collections botaniques du Jardin botanique de l’Université de Liège. Il fit la révision des herbiers de Ed. Morren et, c’est probablement lui qui s’occupa de la mise en herbier et de la rédaction des étiquettes des Broméliacées. Il contribua activement à la rédaction de La Belgique Horticole et est l’auteur de nombreuses publications botaniques. Cependant, le pacte d’amitié entre les deux hommes fut rompu (JORISSENNE 1887, p. 357) et De Vos quitta Liège. Il y revint pourtant, lors d’une visite au jardin botanique, qu’il fit avec la Société Royale de Botanique de Belgique, le 17 août 1887, mais à ce moment Edouard Morren était mort ! (STOCKMANS 1977).

70Dewalque Gustave. Stavelot 2/12/1826 - Liège 3/11/1905. [1896]

71Docteur en Médecine (1853) et en Sciences naturelles (1854). Géologue et botaniste amateur. Professeur à l’Université de Liège (géologie et minéralogie), successeur d’André Dumont. Membre de l’Académie royale de Belgique (Classe des sciences). Membre de la Société royale des Sciences de Liège. Membre de la Société libre d’Emulation (1858). Secrétaire général de la Société géologique de Belgique. Il possédait une villa à Spa et de nombreuses plantes récoltées dans son jardin se trouvent dans son herbier, aux côtés d’autres récoltées dans la nature. Herbier original : LG. (incorporé en 1939), incluant des plantes de A. L. S. Lejeune (1779-1858) et de l’abbé J. A. Henrotay (1813-1865) (FOURMARIER 1965 ; HOYOUX 1974).

72De Wildeman Emile. Saint-Josse-ten-Noode 19/10/1866 – Bruxelles 24/7/1947. [1887]

73Botaniste, directeur du Jardin Botanique de l’Etat, professeur à l’Université de Gand et à l’Université Coloniale d’Anvers. Pionnier de la flore congolaise. Membre de la Société Royale de Botanique de Belgique et de bien d’autres sociétés belges et étrangères. Un cultivar de Fuchsia, ‘Emile de Wildeman’ fut obtenu, en 1905, par Victor Lemoine, horticulteur à Nancy (ROBYNS 1948 et 1971a).

74Durand Théophile. Saint-Josse-ten-Noode 4/9/1855 - Saint-Josse-ten-Noode 12/1/1912. [1886 et 1898]

75Candidat en pharmacie, il entra en qualité d’aide naturaliste au Jardin botanique de Bruxelles et en devint successivement conservateur (1895) et directeur (1902). Membre (1872) et secrétaire général (1901) de la Société Royale de Botanique de Belgique. Membre de la Société Botanique de France (1902). Les flores belge, suisse, américaine et africaine furent l’objet de ses travaux, mais il a particulièrement bien étudié la flore de la province de Liège. De ses nombreuses publications sur ce sujet, nous retiendrons son « Catalogue de la Flore liégeoise » (1878) (GEORLETTE 1949, p. 33-42 ; LAWALRÉE 1990). Herbier original : LG (ses récoltes jusqu’en 1879) et BR (après 1879, année de son entrée au Jardin botanique de Bruxelles).

76Duval Léon. Versailles 1/9/1844 - Versailles 5/9/1907. [1891 et 1892]

77Horticulteur à Versailles. Vice-président de la Société d’Horticulture de Seine-et-Oise. Membre de la Société des Horticulteurs de France. Auteurs de nombreux articles et ouvrages sur les plantes (Orchidées, Broméliacées, etc.). C’est par deux fois qu’il vint à Liège, la première en 1891, accompagné de son fils Henri (1870-1905), et la seconde en 1892.

78Eichler August. Neukirchen (Hesse) 22/4/1839 - Berlin 2/3/1887. [1884]   

79Botaniste. Assistant de von Martius à Munich, avec qui il a édité la « Flora Brasiliensis ». Professeur de botanique, successivement à la Technishe Hochschule à Gray (1871), à Kiel (1872) et à Berlin (1877), où il devint directeur de l’herbier (1878).

80Engler Adolf. Sagan (Prusse) 25/3/1844 - Berlin 10/10/1930. [1885]

81Conservateur des collections de l’Institut de botanique de Munich (1871), puis professeur et directeur du Jardin botanique de Berlin (1889 à 1921). Spécialiste de la biogéographie botanique. Il participa à des expéditions scientifiques (Afrique, etc.). Fondateur en 1881 de la revue Botanische Jahrbücher qu’il dirige jusqu’à sa mort. Il est l’éditeur des premiers volumes du « Das Pflanzenreich », et avec K. Prantl (1849-1893) du « Die Natürlichen Pflanzenfamilien ». Il  est en outre l’auteur de nombreuses publications botaniques, d’un grand renom.

82Errera Léo. Laeken 4/9/1858 - Uccle 1/8/1905. [1884]

83Botaniste. Professeur à l’Université de Bruxelles (anatomie, physiologie végétale puis botanique générale). De bonne heure, se marqua chez lui un amour pour les plantes, sa « chère botanique » et c’est à l’âge de 16 ans qu’il communiqua ses premières observations à la Société Royale de Botanique de Belgique. Membre de l’Académie Royale de Belgique (1887), membre et président (1890) de la Société Royale de Botanique de Belgique (HOMÈS 1964).

84Flahault Charles. Bailleul (Nord) 3/10/1852 - Montpellier 3/2/1935. [1887]

85Botaniste et phytogéographe. Membre de la Société Botanique de France (1877). Répétiteur de botanique à la Faculté des Sciences de Paris, chargé de cours puis professeur de botanique (1881) à la Faculté des Sciences de Montpellier et fondateur de l’Institut de botanique de cette même ville et de l’Ecole de phytogéographie française. Directeur du Jardin botanique de Montpellier (1889). Lors de sa visite à Liège, le 17 août 1887, il participait aux fêtes jubilaires du 25e anniversaire de la Société Royale de Botanique de Belgique, et y lut une « Note sur les Nostocacées hétérocystées de la flore belge » (18 août). Il fit également un compte-rendu des fêtes du 25e anniversaire (FLAHAULT 1887, p. 222-224) et écrira p. 224 : « à Liège, ce sont surtout les Broméliacées qui faisaient l’objet de prédilection des études de Morren, au moment où la mort vint le frapper » et  « l’Institut botanique de Liège est bien fait pour inspirer envie à tous les professeurs de Botanique de Paris ».

86Gilkinet Alfred. Ensival 21/5/1845 – Manhay 29/9/1926. [1902]

87Professeur à l’Université de Liège (pharmacie). Docteur en sciences naturelles (1872). Membre du Cercle de botanique liégeois. Il a consacré une grande partie de son activité à la phytopaléontologie, s’intéressa à la botanique et plus particulièrement à la mycologie (Pyrénomycètes). Fondateur, en 1883, de l’Institut de pharmacie de l’Université de Liège.

88Glaziou Auguste. Lannion (Bretagne) 30/8/1828 - Le Bouscat (Gironde) 30/3/1906. [1889]

89Né de père inconnu, il fut déclaré à la mairie de Lannion sous le nom de François-Marie Gros-valet. Il fut légitimé par le mariage (4 février 1831) de ses parents, Yves Glaziou, horticulteur, et Marie-Joseph Gros-valet, cuisinière. Plus connu sous le prénom d’Auguste, il quitta la maison paternelle à l’âge 16 ans, suite à une magistrale correction reçue de son père. Comme la plupart des jeunes ouvriers de son époque, il fit son tour de France, travailla à Nantes, Angers, Bordeaux, etc. Son goût très vif pour la botanique le poussa à partir, vers 1858, pour le Brésil, comme simple émigrant. Jardinier-paysagiste, botaniste explorateur. Directeur du jardin public de Rio de Janeiro. Il a vécu au Brésil entre 1858 et 1897 (avec des retours en Europe, puisqu’il visita le Jardin botanique de Liège le 23 juin 1889 en compagnie d’Alfred Cogniaux). Au Brésil, il participa aux projets forestiers et urbains de l’Empereur Pedro II, et récolta notamment de nombreuses Broméliacées (dont plusieurs types) qui se trouvent dans l’herbier d’Edouard Morren (LG) (COGNIAUX 1906 ; BUREAU 1908).

90Godefroy-Lebeuf Alexandre. Né en 1852 - Paris 1903. [1898]

91D’abord attaché au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, il s’occupa ensuite de la culture des asperges à Argenteuil. Il voyagea en Indochine, puis s’occupa d’orchidées. Il fonda à Montmartre un établissement spécialement consacré aux plantes coloniales et fut appelé « Le Planteur de Montmartre ». Il fut aussi éditeur de journaux (« Le Jardin, un  journal d’horticulture général », « L’Orchidophile. Journal des Amateurs d’Orchidées »). Il est également l’auteur en 1880 de : « Plaintes d’un horticulteur, sur la triste situation de la section de culture au Muséum d’histoire naturelle ». Membre de la Société nationale d’Horticulture de France.

92Grün Karl. Mayence (Allemagne) 16/2/1843 - Liège 26/12/1890. [1890]

93Docteur en sciences naturelles (Université de Bruxelles), pharmacien, professeur de sciences naturelles dans plusieurs écoles de Verviers, homme de lettres, poète (il a notamment écrit « L’Herborisation ») et publiciste. Conseiller provincial (1886-1890). Alors qu’il était encore étudiant à l’Université de Bruxelles, il fut l’un des promoteurs de la Société Royale de Botanique de Belgique, en signant, le 3 avril 1862, avec Alfred Wesmael (1832-1905), une circulaire invitant les botanistes belges à se constituer en une « Société Botanique belge » cela fut fait  le 1er juin 1862 et Barthélemy Dumortier (1797-1878) en fut le premier président. (CRÉPIN 1891). Quelques doubles de son herbier à LG.

94Guignard Léon. Mont-sous-Vaudrey (Jura) 13/4/1852 - Paris 7/3/1928. [1885]

95Professeur de botanique à la Faculté des sciences (1883) et directeur (1884-1887) du Jardin botanique de Lyon, ensuite professeur et directeur de l’Ecole supérieure de Pharmacie de Paris (1887). Membre de l’Institut. Président de la Société Botanique de France et doyen de la Faculté de Pharmacie.

96Guillon Pierre-Anatole. Saintes (Charente-Maritime) 8/4/1819 - Angoulême (Charente) 13/3/1908. [1887]

97Botaniste et fonctionnaire dans l’administration des Contributions indirectes pendant 49 ans. Membre fondateur (1854) de la Société Botanique de France. De par sa profession, il fut appelé à changer souvent de résidence  et put ainsi étudier la grande diversité de la flore de France. Sa passion pour la botanique datait de 1838 et, indépendamment de voyages à l’étranger, il a étendu ses investigations à 34 départements, laissant à l’Université de Montpellier un herbier personnel considérable, accru par des échanges avec de nombreux correspondants (MALINVAUD 1908).

98Halin Mathieu. Grand-Rechain 12/3/1861 - Lambermont 6/8/1923. [1888 et 1890]

99Mécanicien. Botaniste amateur, entomologiste, minéralogiste. Membre de la Société Royale de Botanique de Belgique (section de bryologie, fondée en 1903), il fut chargé d’organiser l’herborisation générale de 1905 de la Société dans les terrains calaminaires de Moresnet. Son frère Pierre (1860-1944) se borna à l’étude de la botanique (GRONDAL 1952). Les herbiers des frères Halin sont très riches en adventices lainières de la vallée de la Vesdre. Herbier original de Mathieu : LG ; celui de Pierre : BR, nombreux doubles à LG.

100Hardy Adolphe. Dison 23/5/1868 - Laeken 19/6/1954. [1891]

101Poète et journaliste, naturaliste amateur. Il étudia le droit à Louvain, où il obtint le titre de docteur en droit, mais bien décidé à ne jamais plaider. Amoureux de la nature, il suit des cours de sciences naturelles, afin de connaître les plantes, les insectes et les oiseaux, et ses observations personnelles sont reçues avec bienveillance par le chanoine Carnoy. Rentré à Verviers, il collabore au journal « Le Nouvelliste » et fonde le cercle littéraire « Le Foyer ». Il fut aussi conférencier et ses causeries sur la nature, les fleurs et les roses lui valurent l’honneur d’être invité par la reine Elisabeth à visiter les roseraies royales.

102Hardy Apollon. Sivry (Hainaut) 20/8/1846 - Bagnères de Luchon (Haute-Garonne) 28/10/1929. [1899]

103Epoux de Clémence de Bast, qui décéda au même endroit, quarante heures après son époux. Professeur à l’Ecole moyenne de Visé, où il avait créé, pour l’enseignement et avec l’aide d’Elie Marchal, un petit jardin botanique qui fut détruit lors de la guerre 14-18. Membre de la Société Royale de Botanique de Belgique (1865) et du Cercle de Botanique Liégeois. Vice-président de la Société Archéo-Historique de Visé et de la Région. Il étudia plus particulièrement la flore visétoise et ses environs, notamment la Montagne Saint-Pierre, qu’il connaissait parfaitement (BEAUJEAN 2008b). Herbier original : LG.

104Henin Henri. Terwagne 15/12/1876 - Seraing 11/9/1950. [1904]

105Botaniste amateur. Chef de culture honoraire des parcs et jardins de la Société Cockerill. Président du Cercle Royal d’Horticulture de Seraing. Fondateur et directeur de l’Ecole temporaire d’Horticulture de l’Etat à Seraing. Membre effectif de la Société Royale de Botanique de Belgique (1935). Membre de la Société Botanique de Liège (secrétaire du Cercle de Phanérogamie). (ANONYME 1950b et 1950c). Lors de sa visite au Jardin, il est encore simple jardinier. Herbier original : LG.

106Horion Charles. Hermalle-sous-Argenteau 16/4/1830 - Bruxelles 4/9/1899. [1895]

107Docteur en sciences naturelles (1854), docteur en médecine, chirurgie et accouchements. Géologue. Botaniste amateur. Membre de la Société Royale d’Horticulture et de la Société Libre d’Emulation de Liège. Il est mort dans un accident de tram.

108Hy Félix-Charles (abbé). Mouliherne (Maine-et-Loire) 12/5/1853 - Angers 15/9/1918. [1887]

109Cryptogamiste et taxonomiste français, professeur de botanique (pendant 40 ans) à l’Université catholique d’Angers. Membre à vie de la Société Botanique de France. Membre de la Société Mycologique de France et de la Société nationale d’Agriculture, Sciences et Arts d’Angers.  Collaborateur à la « Revue générale de botanique », dirigée par Gaston Bonnier. Sa présence à Liège, le 17 août 1887 s’explique, par sa  participation aux fêtes jubilaires du 25e anniversaire de la Société Royale de Botanique de Belgique (CARPENTIER 1918).

110Keilig Edouard. Roedgen (Saxe, Allemagne) 15/3/1827 - Bruxelles. 29/7/1895 [1890]

111Architecte paysagiste. Attiré par l’horticulture belge, il entra en 1853 au service de l’établissement horticole de Jean Linden à Bruxelles. Il devint ensuite architecte paysagiste, se voyant confier de nombreux projets dans la capitale et ailleurs. Parmi ses œuvres, on peut citer le parc de l’Ile de Commerce à Liège, où il créa le parc d’Avroy en 1879. A son décès, il était Inspecteur des plantations de la capitale (DUQUENNE 1994).

112Kerchove de Denterghem Oswald (comte de). Gand 1/4/1844 - Gand 20/3/1906. [1883]

113Avocat à la Cour d’Appel de Gand. Gouverneur et sénateur provincial du Hainaut, membre de la Chambre des Représentants et écrivain horticole. Membre (1871) et président (1889) de la Société Royale de Botanique de Belgique. Président du Conseil de surveillance du Jardin Botanique de l’Etat depuis 1901. L’un des fondateurs (1875) de la Revue de l’Horticulture belge et étrangère. Amateur passionné de plantes, spécialiste des orchidées et des palmiers, il était « celui qui préféra aux palmes académiques, les palmes botaniques ». Membre dès 1866, il fut de 1886 à 1906, président de la Société Royale d’Agriculture et de Botanique de Gand et c’est sous sa présidence que les floralies gantoises atteignirent leur renommée mondiale (ROBYNS 1971b).

114Kienast-Zolly L. [1885]

115Consul du Mexique (où il a résidé pendant plusieurs années) à Zurich. Grand amateur d’Orchidées et de Broméliacées. De nombreux exsiccata (Tillandsia) de cette dernière famille se trouvent dans l’herbier d’Edouard Morren (LG).

116Kny Léopold. Breslau 6/7/1841 - Berlin 26/6/1916. [1893]

117Algologue, bryologue et mycologue. Professeur de botanique à l’Université de Berlin et directeur de l’Institut de la physiologie des plantes. Herbier original : B.

To cite this article

J. BEAUJEAN, «QUELQUES PERSONNALITES EN VISITE AU JARDIN BOTANIQUE DE L’UNIVERSITE DE LIEGE, ENTRE 1880 ET 1905 », Lejeunia, Revue de Botanique [En ligne], N° 188 (décembre 2010), URL : https://popups.uliege.be/0457-4184/index.php?id=915.

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