- Accueil
- Volume 3 (2007)
- Numéro 1
- « Mais l’éclair dans la nuit de tempête ? » Phénoménologie d'une limite de la perception
Visualisation(s): 1046 (7 ULiège)
Téléchargement(s): 607 (7 ULiège)
« Mais l’éclair dans la nuit de tempête ? » Phénoménologie d'une limite de la perception
Résumé
Cette étude prend sa source dans une note du § 30 de Chose et espace, dans laquelle Husserl, après avoir établi les fondements d'une phénoménologie de la perception, s'exclame: "Mais l'éclair dans la nuit de tempête?", comme pour signifier que la description habituelle des vécus de perception échoue à saisir l'essence d'un vécu tel que l'éclair dans la nuit de tempête. La postérité phénoménologique (Fink notamment) a souvent souligné de telles limites et en a pris prétexte pour légitimer son effort de dépassement de Husserl. L'auteur tente ici de montrer que la phénoménologie de la perception husserlienne, fondamentalement entendue (parfois même au-delà de la lettre des propos de son auteur), était au contraire capable d'établir une description rigoureuse d'un tel vécu jusqu'à pouvoir le saisir dans son essence.
Abstract
This study takes its point of departure from a footnote in § 30 of Husserl's 1907 lectures on 'Thing and Space', where Husserl, after having laid the basic foundations of a phenomenology of perception, exclaimed: "But lightning in a stormy night?"—meaning by this that the usual description of perception experiences fails to grasp the very essence of an experience such as the perception of lightning in a stormy night. Husserl's continuators (especially Fink) often emphasized such limitations, and take them as a pretext to justify their overcoming of Husserlian phenomenology. The author here tries to show that such experiences are actually capable of being rigorously described in their essence inside of Husserl's phenomenology of perception, at least if this is understood fundamentally enough (sometimes even beyond the letter of what Husserl said).
1SOMMAIRE
2§ 1. Une limite de la perception
3§ 2. La présence fugace de l’éclair
4§ 3. La nuit. L’éclair. La tempête
5§ 4. L’éclair et la « position-zéro »