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- Volume 9 (2013)
- Numéro 5
- Heidegger, de l’indication formelle à l’existence
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Heidegger, de l’indication formelle à l’existence
Résumé
À la suite des travaux que, il y a maintenant une vingtaine d’années, Theodore Kisiel a consacrés à la genèse d’Être et Temps, les études heideggériennes ont reconnu l’importance méthodologique de la notion d’indication formelle dans la pensée du jeune Heidegger. À travers cette notion, ce n’est rien de moins que le statut de la conceptualité philosophique qui est censé recevoir une élaboration inédite. Quel est le mode d’être des concepts philosophiques, et comment de tels concepts peuvent-ils dévoiler le mode d’être de ce dont ils sont les concepts ? — telle pourrait être la formulation la plus élémentaire de la question à laquelle répond la notion d’indication formelle. Mais pourquoi « indication » ? et pourquoi « formelle » ? Si la genèse de la notion a été relativement bien retracée depuis vingt ans, sa teneur proprement conceptuelle n’a pas été analysée de manière suffisamment approfondie. C’est pourquoi nous nous proposons ici de montrer comment cette notion se construit à partir d’une critique du procédé husserlien de formalisation, procédé qui, après avoir été corrigé par le concept, lui aussi husserlien, et lui aussi critiqué, d’indication, permet de viser le mode d’être de l’existence. Reste alors à expliquer pourquoi la notion d’indication formelle, si décisive dans les réflexions méthodologiques du jeune Heidegger, se fait très discrète dans Sein und Zeit, c’est-à-dire dans l’ouvrage à l’élaboration duquel elle est pourtant censée avoir concouru de manière décisive.
1Table des matières
21. Un problème de méthode
32. L’indication formelle et la formalisation husserlienne
4a) L’argument du cours du semestre d’hiver 1920-1921
5b) La formalisation dans les Recherches logiques selon Heidegger
6c) La motivation de la formalisation : le formel et le « comment »
73. La critique heideggérienne du formel
8a) Les Ideen et la « région formelle »
9b) L’intentionnalité et le problème de l’ « effectuation » (Vollzug)
104. L’indication et la détermination différée
115. L’indication formelle dans Sein und Zeit
12a) Le « je » et l’indication formelle
13b) L’indication formelle et le concept d’existence
14c) La formalisation de l’existence et les existentiaux
15Conclusion
Pour citer cet article
A propos de : Laurent Villevieille
Université Paris-Sorbonne (Paris IV)