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François Lechanteur, médecin et savant entomologiste liégeois (Bellaire, 20 mai 1925 – Tinlot, 30 avril 2016)
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Reçu le 12 octobre 2023, accepté le 30 octobre 2023
Cet article est distribué suivant les termes et les conditions de la licence CC-BY (http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/deed.fr)
NOTICE BIOGRAPHIQUE IN MEMORIAM
À L’ORIGINE
1Du bassin Liégeois, ni Marcatchou ni Tchantchès malgré son prénom, François Lechanteur, généralement appelé Francis, est connu par beaucoup de ses contemporains pour être le Docteur Lechanteur, de Herve, ou de Charneux pour les plus anciens.
Figure 1 : Portrait à table de Francis Lechanteur, docteur, entomologiste et bon-vivant (Photo de famille, vers 2002).
2Francis est né en 1925 à Bellaire, plus exactement le 20 mai 1925. Élève de l’école communale de Bellaire, dont le Directeur n’est autre que son papa, il effectue ensuite ses études secondaires à l’Athénée de la ville de Liège (aujourd’hui Liège 1, rue des Clarisses) en compagnie de Marcel Leclercq son ami d’enfance. Nous ne pouvons dissocier les deux destinées. Celui-ci, Marcel, habitait avec son frère Jean une ferme non loin de Bellaire, sur les hauteurs de Jupille, aux Piétresses, où l’on vendait beurre et fromage. Francis et Marcel s’intéressent aux insectes dès le plus jeune âge et leurs carrières, tant entomologique que médicale, sont indissociables. Les jeunes complices ont conservé toute leur vie une amitié indéfectible renforcée par un parcours commun et ce, malgré des convictions philosophiques et politiques clairement opposées.
3Sur le plan familial et professionnel, Francis épouse en 1952 Yvonne Bonnier avec qui il aura quatre enfants : Marcel, Madeleine, Norbert et François (que l’on nomme également Francis). Aucun des quatre n’a eu la vocation naturaliste du père.
ÉTUDES ET CARRIÈRE
4Quand les deux compères entrent en 6ème latine en 1937, Jean Leclercq, de trois ans et demi l’ainé de Marcel, est déjà présent dans le même établissement. À l’époque, la 6ème était la classe d’accueil dans l’enseignement secondaire et la rhétorique l’année de finalité de la filière « Humanités classiques ».
5Francis entre ensuite à l’Université de Liège, toujours en compagnie de Marcel Leclercq, pour obtenir un diplôme de Médecine en 1951. La même année, il passe quelques mois à Anvers pour décrocher un diplôme en Médecine tropicale.
6En 1952, l’année de son mariage, le jeune diplômé s’engage au Congo belge comme médecin généraliste fonctionnaire pour le gouvernement. Il reviendra en Europe après 28 mois pour devenir médecin hygiéniste et s’intéresser à l’épidémiologie liée aux insectes. Il fut l’élève de Henri Schouteden et de Marcel Wanson et diplômé en Entomologie et Parasitologie tropicale à Anvers.
7De 1955 à 1957, il dirige le laboratoire antipesteux de Blukwa (Ituri). En 1957, son intérêt pour la recherche lui offre de diriger successivement le laboratoire médical d’Astrida (Rwanda) puis de terminer sa carrière africaine à Bujumbura (Burundi) comme Directeur du laboratoire médical provincial d’Usumbura où il continue d’assouvir sa passion pour la bactériologie et la sérologie. Au cours de sa carrière africaine, sur le plan médical, Francis est en relation avec plusieurs instituts africains et contribue par ses recherches à mieux connaître et appréhender quelques problèmes sanitaires endémiques. Il s’intéresse, entre autres, aux salmonelles, aux dysenteries ou à diverses myases en collaboration avec le Centre d’Étude et de Diagnostique des Entérobactéries pathogènes à Léopoldville, le South Institute for Medical Research à Johannesburg ou encore l’Institut Pasteur à Brazzaville.
8On ne sait qui influença l’autre mais de son côté, Marcel Leclercq se spécialise dans des domaines du même acabit. Très tôt, il s’intéresse aux diptères et autres arthropodes de la parasitologie humaine et vétérinaire (Leclercq, 2009a). À l’université, il se spécialise en entomologie médico-légale. Ses professeurs Zénon Bacq, Marcel Florkin et surtout Lucien Brull l’encourageront dans sa vocation. Marcel étudiera également les maladies sur le terrain africain mais on se souvient de lui comme étant le fondateur et la référence de ce que l’on appelle maintenant l’entomologie forensique. Cette discipline consiste à utiliser la colonisation d’une dépouille par les escouades d’insectes successives afin d’en préciser l’heure du décès.
9Bref, deux amis, un même métier, une même passion et des spécialités entomologiques quasi semblables touchant aux relations sanitaires Homme-Insecte.
10C’est en 1961 que Francis Lechanteur revient définitivement en Belgique pour s’installer à Herve comme médecin généraliste. En complément, il est actif aussi comme médecin hygiéniste (médecin du travail) auprès de nombreuses entreprises comme Piedboeuf (devenu Jupiler puis AB-Inbev), Cora, la Compagnie Générale des Conduites d’Eau, Carrefour, etc. Il remplit la même fonction dans trois cliniques de la région liégeoise : à Sainte-Rosalie, rue des Wallons à Liège, à l’Institut psychiatrique Notre-Dame des Anges à Glain et à la clinique Notre-Dame de Hermalle (Visé) (aujourd’hui CHC Hermalle).
11Il prend sa retraite en 1993 à l’âge de 68 ans.
SA PASSION ENTOMOLOGIQUE
12Début 1936, à l’école primaire donc, à 11 ans, c’est Pierre Balhan, membre du Cercle des Entomologistes liégeois (CEL) habitant Bellaire et instituteur, qui lui fit découvrir l’entomologie. Chaque année, au village, avait lieu une exposition d’oiseaux et celui-ci en profitait pour montrer des insectes.
13C’est ensuite à l’athénée, avec Marcel Leclercq, que son intérêt pour les insectes alla grandissant. En effet, Francis Lechanteur y fait la connaissance de Paul Maréchal, professeur de zoologie et de sciences naturelles mais aussi entomologiste de terrain très actif. L’accueil de Maréchal fut déterminant dans la vocation de nombreux étudiants liégeois qui devinrent des chercheurs réputés en entomologie ou dans un autre domaine des sciences naturelles. Francis en faisait partie. Dans ses contemporains, nous pouvons épingler : J. Barlet, R. Leruth, F. Darimont, J. Leclercq, M. Leclercq, G. Debatisse, E. Schoffeniels, Ch. Jeuniaux, R. Ghys, J. Moutschen, N. Magis, P. Dessart (Leclercq & Lays, 2003).
14Tous ces jeunes curieux seront autour de Jean Leclercq dans un tout jeune « Cercle des Jeunes Naturalistes » et se feront un nom dans le paysage entomologique liégeois au même titre que leurs prédécesseurs E. Barlet ou G. Allard (Leclercq, 2009a). Et on peut dire d’eux, évidemment, que ce sont de « remuants » liégeois. Paul Maréchal avait un don pour parler des insectes, des entomologistes, de leur esprit de collaboration, de la bonne méthode pour collecter des insectes, pour se documenter et faire de cette collection qu’elle soit utile (Leclercq, 2009a). Francis et ses nombreux camarades ont bien retenu ses leçons.
15Quand les deux condisciples, Francis et Marcel, sont admis comme membres du CEL en 1941, c’est Paul Maréchal, encore lui, qui en est le président. Depuis le début et toujours, Francis capture un peu de tout et, comme c’est la pratique en entomologie, redistribue autour de lui les insectes qu’il a en plusieurs exemplaires. Mais, pour être efficace, il faut restreindre son champ d’action et se spécialiser. Jean Leclercq lui fit alors don de ses Clavicornes et le poussa à s’intéresser à ce groupe (Leclercq J., in litteris 18 mars 2003). Il approfondira donc l’étude des Clavicornes au sens large. Au commencement, il sera aidé dans son étude et pour les déterminations par E. Derenne, F. Guillaume, H. Schouteden, P. Basilewski mais aussi par les autres membres de la Société royale belge d’Entomologie et notamment les regrettés H. Bruge et G. Coulon.
16Par la suite, par un travail méthodique et précis, Francis a trouvé dans ces espèces de petite taille, vivant pour la plupart dans le bois ou dans des déchets organiques, de nouvelles espèces pour les faunes belge et africaine (Platychora congoensis Lechanteur 1954 ou Pocadius monticola Lechanteur 1959 p.e.).
17À tout moment, Francis Lechanteur profite de ses déplacements en vacances ou en famille pour récolter des insectes et, tout comme Marcel Leclercq, son activité médicale ne prendra jamais le dessus sur sa passion naturaliste et la servira plutôt.
18En Belgique (Fig.2), les lieux de récolte de prédilection de Francis sont, sans surprise, le Plateau de Herve, à proximité de chez lui, Herve, Charneux, Mauhin, Bois de Mortroux, Val-Dieu et la vallée de la Berwinne, Bellaire, Fond Nifiet, Fond de Coy, mais aussi Hockai et Modave où habitent deux de ses enfants, la vallée de l’Ourthe (Sy, Bomal, Comblain, …), la Montagne-Saint-Pierre (Visé, Lanaye, …). Cela ne l’empêche pas de parcourir le pays et de visiter les endroits réputés riches en diversité, la Gaume et Torgny ou encore la vallée du Rabais par exemple.
Figure 2 : Localisation des lieux de récolte des Chrysomelidae du Dr Francis Lechanteur en Belgique.
19En France (Fig.3), il fréquente régulièrement le massif vosgien dans la région des Ballons et la vallée de la Meuse mais la plupart de ses insectes proviennent de la région de Sud-Ouest, Lot-et-Garonne, Dordogne, Gers, dans ces pays où la gastronomie pourrait parfois faire oublier l’entomologie... De nombreux insectes proviennent des montagnes, que ce soient les Pyrénées, Lourdes, Andorre, ou les Alpes, le Valais, Champex, la Haute-Savoie, ou le Massif central.
20En Afrique, bien qu’il y fût pour y exercer la médecine, il enverra ou ramènera durant ses dix années outre-mer de nombreux insectes en tous genres qu’il destine principalement à Albert Collard, alors Directeur de la section Entomologie du musée de Bruxelles. Les dons de Francis Lechanteur enrichissent nombre de collections, tant institutionnelles que privées. De ce fait, il fut cité dans les publications de ses contemporains (par exemple par Jean Leclercq (2008) ou Noël Magis (2008, 2009)). Sur le continent africain, Francis a reçu des dons d’entomologistes fameux qui, tout comme lui, œuvraient pour le bénéfice du Musée du Congo. Citons A. Collard, H. Schouteden, L. Burgeon, F.G. Overlaet, R.P. Hustaert, R. Mayné, P. Vanderijst, N. Leleup ou encore le Dr Breuning. Francis était bien considéré et n’était pas isolé, loin s’en faut !
21Durant la gestion du laboratoire antipesteux de Blukwa, au contact de nombreuses espèces d’animaux et en particulier les rongeurs, nous savons qu’il s’est constitué une remarquable collection de Siphonaptères. Malheureusement, nous en avons perdu la trace. Où sont ses puces ? Les recherches sont en cours mais ce trésor ne se trouve ni au RBINS ni au MRAC Tervuren ni apparemment au ITM Antwerp. Nous avons également cherché du côté de quelques musées de plusieurs pays africains mais sans retour.
22
Figure 3 : Localisation des récoltes des Chrysomelidae du Dr Francis Lechanteur en France.
23Un constat illustre à souhait sa collaboration active à la communauté entomologique du pays. En visitant les collections évoquées ci-dessus et, bien entendu, la sienne pour la réalisation de l’atlas des Chrysomelidae de Belgique, nous avons pu rassembler 936 données collectées par le Docteur, relevant de 137 espèces. La dernière donnée date de 10 juillet 2012 à Limbourg.
24Notre médecin entomologiste donnait beaucoup mais recevait aussi beaucoup en échange avec des entomologistes de tous les continents. Un réseau international de correspondants lui a permis d’accumuler au cours du temps un matériel abondant, riche et remarquable (Fig.4). Il ne s’agit pas seulement d’échanges de type « collection » mais bien de relation scientifique avec de nombreux entomologistes à l’étranger : A.G. Kirejtshuk (Russie), J. Jelinek (République Tchèque), P. Audisio (Italie), S. Tezcan (Turquie), S.A. Slipinsky (Pologne), L. Mader (Autriche, Allemagne), T. Nakane et M. Chûjô (Japon), Fr. Burle (France), …, et bien d’autres.
Figure 4 : Petite boîte ayant servi à l’envoi d’insectes depuis un pays lointain.
25L’essentiel de ses travaux concerne les Clavicornes (Coleoptera, Cucujoïdea) d’Afrique centrale et plus encore d’Europe occidentale. Il travaille beaucoup et rédige des articles importants mais peu nombreux. Et c’est bien dommage qu’il n’ait pas publié plus abondamment car Francis a rassemblé un matériel considérable et d’exception. Minutieux et passionné, il a accompli un travail d’un haut niveau scientifique et sur un matériel entomologique difficile à aborder au vu de la petitesse extrême de nombre d’espèces. Si Francis a récolté énormément pour l’Institut pour la recherche scientifique en Afrique centrale (l’IRSAC) et pour les collections du musée du Congo (MRC), il a ramené une collection d’insectes incroyablement bien fournie, diversifiée et qui plus est, la majorité des spécimens sont déterminés. Il s’agit de boîtes densément garnies mais certaines familles retiennent l’attention, en particulier : les Cryptarchidae, les Erotylidae, les Languridae, les Phalacridae, les Passandrinae, les Ostomidae, les Monotomidae, les Cryptophagidae, les Mycetophagidae, les Endomichidae, les Temnochilidae, les Lathriidae et les Nitidulidae bien entendu. Bref, toutes les familles de coléoptères sont probablement présentes ainsi que nombre d’Hémiptères et d’Hyménoptères. Certes, beaucoup de spécimens sont minuscules mais ils n’en ont pas moins d’intérêt.
26Tout au long de sa vie, Francis (les deux frères Leclercq aussi évidemment) a été membre des cercles entomologiques du pays, pas seulement le CEL de 1941 à 1969 mais aussi, notamment, la Société royale belge d’Entomologie (SRBE) de 1946 à 2016, et l’Union des Entomologistes belges (UEB) de 2008 à 2015 (Maquet D., in litteris 24 avril 2023) soit, jusqu’à son dernier jour.
27Il fut aussi membre ou correspondant de plusieurs revues et sociétés à l’étranger ou concernant l’outre-mer : la Revue de Zoologie et de Botanique africaines (Bruxelles), l’Asociación Europea de Coleopterología (Barcelona), Nitidula (Los Angeles), la Société entomologique de France (Paris), etc.
28En 2008, alors que nous évoquions, non sans émotion, le décès de Marcel Leclercq survenu le 26 février, constatant que ses collections personnelles s’abîmaient dans sa maison de Herve (José) et préparant un déménagement pour intégrer un appartement mieux adapté à sa condition physique, il nous fit don d’une grosse part de ses insectes en précisant que ceux-ci étaient destinés, après étude, au Conservatoire entomologique que Jean Leclercq, son guide en entomologie et ami d’enfance, a mis sur pied à Gembloux (Leclercq, 2001 ; Gaspar et al., 2011). De fait, à cette période, handicapé par un mal de dos incessant l’empêchant de courir encore les bois et campagnes, il a gardé près de lui les insectes sur lesquels il souhaitait encore se pencher à domicile.
29Malheureusement, trop rapidement, la maladie a isolé Francis et nous n’avons plus eu de ses nouvelles. Seule son épouse aurait pu nous prévenir de son décès mais, partie deux ans plus tôt, ce ne fut pas. Ses enfants ne connaissant pas ses anciens amis et de plus beaucoup de ceux-ci étant décédés également, sa collection d’insectes et les innombrables fiches rédigées méthodiquement sur les espèces de coléoptères qu’il récoltait, déterminait, étudiait, triait, décrivait sont restées en déshérence (Fig.5).
Figure 5 : Deux des nombreux classeurs contenant les fiches rédigées sur les espèces que Francis Lechanteur étudiait méthodiquement ou sur les publications les concernant.
30La vie étant pleine de surprises et d’inattendus, le dimanche 23 avril 2023, sa petite-fille, Laure, eu l’improbable idée de se rendre à une bourse aux insectes à Droixhe (Liège). Elle parla de lui à Daniel Maquet, secrétaire de l’Union des Entomologistes belges (UEB). Elle montra des photos de ce dont elle avait hérité. La chance ou le hasard a voulu aussi que ce jour-là, nous soyons présents à quelques-uns à avoir connu et fréquenté le Docteur Lechanteur, à avoir été témoins de ses activités et partagé sa passion. Nous avons évoqué sa mémoire. Laure, professeure de Biologie à Fléron, a été sensible à l’œuvre de son grand-père et à l’objectif de ses recherches. Elle nous a permis d’amener à Gembloux, sept ans après le décès du Docteur, de nombreuses petites boites et près de 60 cadres entomologiques qui sont venus rejoindre les 26 qui s’y trouvaient déjà. Nul doute que ce matériel ainsi que les notes et la volumineuse documentation qui l’accompagnent seront utiles aux chercheurs qui reprendront l’étude des Clavigères (Coleoptera, Cucujoïdea).
31Cette collection, après traitements de préservation et de classement sera conservée en un bloc dans la toute nouvelle aile de Hexapoda - Insectarium Jean Leclercq inaugurée le 4 avril 2023 à Waremme (Grand-Axhe), musée dédié à la conservation et à l’étude des collections des entomologistes qui nous ont précédés, tant les amateurs que les professionnels (Querelle, 2023).
32Que Laure Lechanteur, fille de François, petite-fille de François soit remerciée vivement pour sa compréhension et le geste généreux qu’elle a accompli en rencontrant le souhait de son aïeul.
33Francis Lechanteur est décédé à Tinlot le samedi 30 avril 2016 à l’âge de 90 ans et inhumé le 3 mai au cimetière de Herstal (Rhées) auprès de son épouse.
NOTE DE L’AUTEUR
34L’essentiel de ce texte est le résultat de plusieurs conversations singulières avec Francis Lechanteur, sur le terrain et dans son salon. Au cours de deux d’entre-elles, les 12 et 19 mars 2008, il a commenté, complété, corrigé et validé les notes que nous avions déjà rassemblées le concernant. Ce modeste hommage évoque et met en lumière également l’influence que deux personnalités ont eue à Liège sur les destinées de nombreux jeunes naturalistes enthousiastes et passionnés. Nous voulons parler de P. Maréchal et de J. Leclercq. Qu’ils en soient remerciés.
QUELQUES TRAVAUX
35Nous en connaissons 16 références :
36Lechanteur F., 1946. Notes sur les Coléoptères Clavicornes des environs de Liège. Bulletin de la Société royale des Sciences de Liège, 6, 343-346.
37- 1950. Contribution à l’étude de la AÏR. Coléoptères Clavicornes. Mémoires de l’Institut français d’Afrique noire, 10, 182.
38- 1950. Les Laemophloeus de France et de Belgique. La feuille des naturalistes, 87-92.
39- 1954 . Description de deux nouveaux Platychora du Musée royal du Congo belge (Coléoptère Nitidulidae). Revue de Zoologie et de Botanique africaines, L, 165-168.
40- 1955. Les Ecnomaeus d’Afrique (Coleoptera Nitidulidae). Revue de Zoologie et de Botanique africaines, LI(3-4), 325-335.
41- 1955. Description d’un genre nouveau et d’une espèce de Melighethinae du Congo Belge (Coleoptera Nitidulidae). Bulletin et Annales de la Société royale entomologique de Belgique, 91(IX-X), 238-241.
42- 1955. Contribution à l’étude des Brachypeplus d’Afrique (Col. Nitidulidae). Revue de Zoologie et de Botanique africaines, LII(1-2), 127-143.
43- 1959. Description d’une espèce nouvelle de Pocadius du Congo belge (Coleoptera Nitidulidae). Revue de Zoologie et de Botanique africaines, LIX(1-2), 50-52.
44- 1959. Les Soronia d’Afrique (Coleoptera Nitidulidae). Revue de Zoologie et de Botanique africaines, LIX(1-2), 109-113.
45- 1959. Un genre nouveau de Coléoptère Nitidulidae d’Afrique. Bulletin et Annales de la Société royale entomologique de Belgique, 95(1-4), 107-110.
46- 1979. Remarque concernant Carpophilus marginellus Motschulsky, Belg. n. sp. (Coleoptera Nitidulidae). Bulletin et Annales de la Société royale entomologique de Belgique, 115, 323-325.
47- 1980. Note sur Aridius bifasciatus Reitter (Col. Lathridiidae). Bulletin et Annales de la Société royale entomologique de Belgique, 116, 10-11.
48- 1981. Coléoptères Clavicornes et autres intéressants. Bulletin et Annales de la Société royale entomologique de Belgique, 117(1-3), 11-12.
49- 1983. A propos des Ecnomaeus d’Afrique. Bulletin et Annales de la Société royale entomologique de Belgique, 119(1), 43-44.
50Burle Fr. (Frayssinet) & Lechanteur Fr. (Herve), 1999. Brachypterus deyrollei Murray rabili morpha nova, d’origine africaine, installé en région aquitaine. L’Entomologiste, 55(6), 229-233.
51Tezcan S., Düzbastilar & Lechanteur F., 2003. Evaluation of the Nitidulidae (Coleoptera) fauna of ecologically managed cherry orchards in Izmir and Manisa Provinces of Turkey. Alatarim, 2(1), 16-20 (en turque).
52Au cours de ses recherches en entomologie, en Afrique déjà, Francis Lechanteur élaborait des tableaux de détermination de groupes restreints d’espèces au fur et à mesure qu’il les découvrait. Dans les notes accumulées au cours de sa vie, figurent de nombreux manuscrits de ce type et bien souvent, en sus des critères de détermination, il donne des précisions sur la biologie ou la distribution des différents taxa, fusionnant la littérature et ses propres observations.
53Exemples :
54Tableau des Brachypeplus d’Afrique, connus de l’auteur ;
55Tableau des Soronia de l’Inde ;
56Tableau des Telephanus du Vénézuela et de Colombie ;
57…
58Plus aboutis, certains tableaux portent la mention « Bon pour photocopies » et sont dactylographiés. Il s’agit de :
59Lechanteur Fr., 1994-1996 (non publié) : CUCUJARIA : Tableaux de détermination des espèces susceptibles d’être capturées en Europe occidentale.
601- Les Meligethes d’Europe occidentales (Col. Nitidulidae), 1985, premier travail, 60 pages.
612- Les Meligethes d’Europe occidentales (Col. Nitidulidae), 1996, second travail, 97 pages.
623- Les Laemophlaeidae d’Europe, 13 pages.
634- Tableau des Carpophilus sensu lato susceptibles d’être capturés en Europe occidentale, 10 pages.
645- Tableau des espèces du genre Epuraea Er. d’Europe occidentale, 20 pages.
656- Etude systématique et biologique des espèces de Cryptophagus Herbst, Micrambe Thoms et Mnionomus Woll. d’Europe occidentale, 38 pages.
Bibliographie
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Leclercq J. & Lays P., 2003. Jules Barlet (1910-2002), entomologiste liégeois. Notes fauniques de Gembloux, 51, 11-23.
Magis N., 2008. Apports à la chorologie des Hyménoptères Symphytes de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg. XXXV», Entomologie faunistique - Faunistic Entomology, 61(3), 99-108, http://popups.ulg.ac.be/2030-6318/index.php?id=716.
Magis N., 2009. Apports à la chorologie des Hyménoptères Symphytes de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg. XXXVI», Entomologie faunistique - Faunistic Entomology, 62(1), 11-16, https://popups.uliege.be/2030-6318/index.php?id=1202.
Querelle C., 2023. Le plus grand insectarium d’Europe est ouvert !. La Meuse (Waremme), 5 avril 2023, 4.
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