Effet de la durée de conservation des boutures sur le rendement et la qualité des racines tubéreuses du manioc (Manihot esculenta crantz) au Centre de la Côte d’Ivoire
Résumé
Afin de contribuer à améliorer la production du manioc en Côte d’Ivoire, l’effet de la durée de conservation des boutures sur le rendement et la qualité des racines tubéreuses a été étudié. Les tiges de cinq (5) variétés de manioc dont 3 améliorées (Bocou1, Bocou2 et Yavo) et 2 traditionnelles (Yacé et Bonoua2) ont été conservées durant 15 et 30 jours avant plantation plus un témoin (tige prélevée à la plantation). Des paramètres agronomiques et technologiques ont été mesurés et analysés. Le témoin a enregistré le rendement le plus élevé en racines tubéreuses comparable à la durée de 15 jours et supérieur à celui de 30 jours de conservation. Les variétés améliorées ont présenté de meilleurs rendements que les variétés traditionnelles. La durée de conservation de 30 jours a entrainé une perte de bouture d’environ 26 % et a réduit le rendement de plus de 20 %. L’étude a aussi montré que la qualité des racines tubéreuses (taux de matière sèche, cuisson et goût) n’a pas été influencée par la durée de conservation des boutures mais plutôt par la variété. La durée de conservation des tiges de manioc maximale de 15 jours a été optimale pour l’obtention de bons rendements.
Abstract
Effect of storage duration of cuttings on yield and quality of tuberous roots of cassava (Manihot esculenta crantz) in the central Côte d'Ivoire. In order to contribute to the improvement of cassava production in Côte d'Ivoire, the effect of the storage time of cuttings on the yield and quality of tuberous roots was studied. Stems of five (5) cassava varieties, including 3 improved (Bocou1, Bocou2 and Yavo) and 2 traditional (Yacé and Bonoua2), were kept for 15 and 30 days before planting, plus a control (stem cut at the time of planting). Agronomic and technological parameters were measured and analyzed. The control had the highest tuberous root yield, comparable to the 15-day period and higher than the 30-day storage period. Improved varieties showed better yields than traditional varieties. The 30-day storage period resulted in a cuttings loss of around 26% and a yield reduction by more than 20%. The study also showed that tuberous root quality (dry matter content, cookability and taste) was not influenced by the storage time of the cuttings, but rather by variety. A maximum storage time of 15 days for cassava stems was optimal for obtaining good yields.
Introduction
1Le manioc (Manihot esculenta Crantz) est une plante pérenne appartenant à la famille des Euphorbiaceae. C’est un aliment de base pour de nombreuses populations, notamment dans les pays tropicaux et subtropicaux (Raffaillac et Second, 1997). Cela est dû au fait que cette plante est facilement cultivable, peu exigeante en intrants et que sa récolte s’étale sur une longue période, facilitant ainsi un accès régulier des populations à cette matière première. De plus, c’est un aliment très énergétique et riche en calorie (Djinodji, 2018 ; Vernier et al., 2018).
2Sur le plan alimentaire, il est utilisé de diverses manières dans la confection d’une grande variété de mets. Par exemple, lorsque la racine tubéreuse est bouillie, elle peut remplacer la pomme de terre dans de nombreux repas composés de viande ou de poisson (Youan Bi, 2019). Cette racine sert à confectionner l’attiéké, l’attoukpou, le foutou, le placali, le gari, le lafun ou la farine à partir du konkodé (Amani et al., 2003). Ces atouts lui permettent de contribuer à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté en Afrique subsaharienne (Ségnou, 2002).
3En Côte d’Ivoire le manioc occupe la deuxième place des cultures vivrières après l’igname avec une production annuelle estimée à 6,4 millions de tonnes en 2020 (FAO, 2021). Cependant, la crise militaro-politique survenue en Côte d’Ivoire en 2002 a provoqué, entre autres conséquences, le déplacement massif des populations, la destruction des cultures et des semences (FMI, 2009). Tous ces facteurs ont conduit à une perte majeure des ressources génétiques du manioc constituant ainsi, une véritable menace pour les productions vivrières et donc la sécurité alimentaire (CNN, 2015).
4Pour pallier cette situation et à améliorer la production agricole, le manioc a fait l’objet de plusieurs programmes de promotion de variétés améliorées produites localement par le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) ou introduites à partir de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA). Ces variétés améliorées sont multipliées massivement et mises à la disposition des populations productrices pour booster la production nationale de manioc (Sangaré et al.,2009).
5Dans ce contexte de production et de fourniture de grande quantité de boutures de manioc au producteur, une phase de conservation de ces semences précède nécessairement leur livraison et/ou plantation en champ. En outre, en système paysan classique, les boutures sont prélevées sur une parcelle de production plus ancienne de 7 à 12 mois (Mahungu et al., 2014 et Vernier et al., 2018) ou en instance de récolte. Cependant, l'utilisation immédiate des tiges de manioc de parcelles récoltées à certaines époques de l'année comme matériel de plantation pour un nouveau cycle sur de nouvelles parcelles n'est pas toujours possible (Vernier et al.,2018). La conservation des boutures de manioc devient alors, une solution importante.
6En culture de manioc, l’utilisation de boutures de bonne qualité (saine et vigoureuse) est essentielle pour de bonnes productions au fil des générations (Mahungu et al., 2014). Il est donc nécessaire dans cette logique de production de masse de déterminer l’incidence de la conservation sur la qualité des tiges et les rendements en champs.
7Cette étude a été conduite en partant des hypothèses que la durée de conservation avant plantation des tiges de manioc impacte (i) l’état des tiges conservées, (ii) le rendement en manioc frais et (3) la qualité technologique des racines tubéreuses. Elle a donc pour objectifs de déterminer l’effet de la durée de conservation des boutures de manioc sur le rendement et la qualité des racines tubéreuses.
Matériel et méthodes
Site d’étude
8L’étude a été conduite à la Station de Recherche sur les Cultures Vivrières (SRCV) du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) de la ville de Bouaké, Chef-lieu de la région du Gbèkè. Cette région est située dans la savane guinéenne, au Centre de la Côte d’Ivoire à 7°46' de latitude Nord, 5°06' de longitude Ouest et 375 m d’altitude (Fondio et al., 2003 ; N’Zi et al., 2010). Les sols sont ferralitiques gravillonnaires, remaniés, peu profonds et issus d’un matériau d’altération granitique avec une texture sablo argileuse (N’Cho, 1991). Le climat est de type tropical humide avec un régime pluviométrique à quatre saisons, dont une grande saison sèche (novembre à février), une grande saison de pluies (Mars à Juin), une petite saison sèche (juillet à août) et une petite saison de pluies (Septembre à Octobre). Les précipitations moyennes annuelles sont de 1200 mm de pluies (Akassimadou et Yao-Kouamé, 2014), avec une température moyenne de 25,73 °C (Traoré et al., 2013).
Matériel végétal
9Le matériel végétal utilisé pour cette étude est constitué de boutures de cinq variétés de manioc appartenant à l’espèce Manihot esculenta Crantz, dont, trois variétés améliorées (Yavo, Bocou1 et Bocou2) et deux variétés traditionnelles (Yacé et Bonoua2). Le tableau 1 présente les caractéristiques des variétés de manioc utilisées.
Tableau 1 : Description des variétés de manioc utilisées (N’zue et al., 2004)
Variétés |
Cycles (mois) |
Zone de production |
Rendement (t/ha) |
Caractéristiques |
Goût |
Usage courant |
Yacé |
11-20 |
Sud, Centre |
20 |
Sensible à la mosaïque, aux acariens et aux cochenilles |
Amer |
Attiéké |
Bonoua2 |
12-20 |
Répandue |
15 |
Sensible à la mosaïque et aux cochenilles, rendement faible, bonne cuisson et bon gout |
Doux |
Foutou |
Yavo |
12-20 |
Centre, Est, Sud |
30 |
Résistance à la mosaïque, rendement élevé |
Doux |
Attiéké, Foutou |
Bocou1 |
12-24 |
Répandue |
20 |
Ramification forte, rendement élevé, résistance à la mosaïque. Variété amélioré |
Doux |
Foutou, Attiéké |
Bocou2 |
11-18 |
Répandue |
25 |
Resistance aux viroses, cochenilles et acariens |
Amer |
Attiéké |
Dispositif expérimental
10L’expérimentation a été conduite sur deux années consécutives selon un dispositif en split-plot à trois répétitions. Deux facteurs ont été étudiés : la variété (facteur principal) et la durée de conservation des tiges de manioc (facteur secondaire). Le facteur variété était constitué de cinq (5) niveaux qui sont les variétés Bocou1, Bocou2, Yavo, Yacé et Bonoua2. Le facteur « durée de conservation » était constitué de trois (3) traitements : T0 (Témoin non conservé), T1 (15 jours de conservation) et T2 (30 jours de conservation). Dans chaque répétition, chaque variété comprenait 360 plants soit 120 plants par durée de conservation. Un écartement de 0,8 m entre lignes et 0,8 m entre plants sur la même ligne a été utilisé (soit une densité de plantation de 15625 plants/ha).
Conservation des tiges de manioc
11La conservation du matériel végétal a consisté au stockage des fagots de tiges de manioc à la verticale sous des arbres ombragés et aérés. La base des tiges a été légèrement enfoncée dans le sol préalablement remué et recouverte par la terre (Figure 1). Les tiges ont été conservées dans ces conditions jusqu’à la plantation. La figure 2 (A et B) présente les tiges de manioc à la plantation, après respectivement 15 et 30 jours de conservation.
Figure 1 : Tiges de manioc en cours de conservation sous ombrage aéré
Figure 2 : Tiges de manioc à la plantation, après 15 (A) et 30 jours (B) de conservation
Préparation et mise en terre des boutures
12A la plantation, des boutures de longueur comprise entre 15 et 20 cm, et présentant 4 à 6 nœuds ont été prélevées sur les tiges conservées selon les durées de 15 et 30 jours et sur les tiges témoins coupées le jour de la plantation. Ces boutures ont été plantées de façon horizontale à une profondeur d’environ 5 cm selon un écartement de 0,8 m x 0,8 m. Le champ a été maintenu propre par un désherbage manuel jusqu’à la récolte intervenue 12 mois après la plantation. La parcelle n’a pas été fertilisée et n’a reçu aucun traitement herbicide ou insecticide.
Collectes de données
13La collecte des données agronomiques a été faite à la plantation, en cours de végétation et à la récolte.
Perte de matériel végétal
14La perte de matériel végétal à l’issu de la conservation a été estimée à travers la proportion de tige sèche et/ou inutilisable pour la plantation. Elle a été notée avant la plantation. Pour l’estimation des pertes, les valeurs de 10%, 50 et 100 % de perte ont été respectivement attribuées aux tiges présentant une extrémité (petite portion), la moitié ou la totalité sèche ou inutilisable. Ainsi les proportions de tiges présentant des extrémités (10 %), ou une moitié (50 %), ou qui sont totalement (100 %) inutilisables comme bouture ont été déterminées.
15Le taux de perte en matériel végétal a été calculé à partir de la formule suivante proposée par Dibi et al. (2023) :
16Taux de pertes total (%) = ES (%)/10 + MS (%)/2 + TS(%)
Avec : ES = Taux de tige ayant 10% (1/10) de perte (Extrémité sèche), MS = Taux de tige ayant 50% (1/2) de perte (Moitié sèche), TS = Taux de tige ayant 100% (1/1) de perte (Totalement sèche)
Taux de levée
17Le taux de levée (TL) a été enregistré un mois après la plantation. A la récolte, le nombre de plant (NP) de manioc récolté et le poids total des racines tubéreuses (PT) ont été mesurés (Bakayoko et al.,2012).
Rendement
18Le rendement en racines fraiches (Rrf) a été estimé en tonne par hectare suivant la formule suivante (N’Zué et al., 2004) :
19Rrf (t/ha) = [(Poids total de racines tubéreuses(kg) * 10000(m²)) / Surface parcellaire (m²)] * 1000 (kg)
Taux de matière sèche
20Le taux de matière sèche (TMS) a été obtenu en prenant le poids frais d’un échantillon de racines tubéreuses épluchées. Cet échantillon a été ensuite mis à sécher à l’étuve à 100°C pendant 24h et pesé pour obtenir le poids sec. Le TMS a ainsi été estimé suivant la formule suivante :
21TMS (%) = Poids Sec (g)/Poids Frais (g) * 100
Cuisson et goût
22Un test de dégustation a été réalisé avec 15 personnes prises au hasard pour apprécier la cuisson et le goût des racines de manioc, selon les variétés et les modalités de conservation des tiges. Une échelle de notation comprise entre 1 et 3 a été utilisée (Dibi et al., 2020). Pour la cuisson, elle s’établit comme suit : 1 (bonne), 2 (moyenne) et 3 (mauvaise) ; tandis que pour le goût cette échelle est la suivante : 1 (doux), 2 (neutre), et 3 (amer).
Analyse statistique
23Les données collectées ont été soumises à l’analyse de variance (ANOVA) à deux facteurs pour évaluer l’effet de la durée de conservation des boutures sur le rendement et ses composantes ainsi que sur la qualité organoleptique des cinq variétés de manioc. En cas de différence significative, le test de Fisher au seuil de 5 % a été utilisé pour classer les moyennes en groupes homogènes. L’ensemble des analyses effectuées a été réalisé à l’aide du logiciel R Studio 4.0.3 (2020).
Résultats
État des tiges de manioc après conservation
24Les tiges conservées, à bouts secs, moitiés sèches et totalement sèche ont engendré une baisse du pourcentage des tiges fraiches. La variété Bocou1 a obtenu 87,5 % des tiges de manioc totalement fraiche suivi de la variété Yavo avec 70,37 % après conservation. Les variétés Bonoua2 et Yacé ont obtenu respectivement 65,38 % et 63,64 %. La variété Bocou2 a obtenu le plus faible taux de tiges totalement fraiches de manioc avec 46,26 %. La variété Bocou1 et Yacé n’ont pas obtenu de tiges sèches. Les variétés Bocou2, Bonoua2 et Yavo ont obtenu respectivement 15,92 % comme étant le plus élevé, 7,69 % et 3,70 % (Tableau 2).
25Concernant la durée de conservation, le témoin a permis d’avoir 100 % de ses tiges totalement fraîches suivie de la durée 15 jours avec 66,08 % et avec 34,34 % pour la durée de 30 jours.
26Quant aux tiges totalement sèches, la durée 30 jours a donné le plus grand taux avec 11,53 %. La variété Bocou2 et la durée 30 jours ont donc enregistré les plus grandes pertes en tige avec respectivement 26,6 % et 23,81 % (Tableau 3).
Tableau 2 : État des tiges des variétés de manioc après conservation
État des tiges de manioc |
||||||
Variétés |
Durées de Conservation |
Bout sec % |
Moitié sec % |
Totalement sec % |
Totalement frais % |
Perte en tiges % |
Bocou1 |
Témoin (0 J) |
0 |
0 |
0 |
100 |
0 |
15 J |
0 |
0 |
0 |
100 |
0 |
|
30 J |
33,33 |
4,16 |
0 |
62,5 |
5 ,41 |
|
Total |
33,33 |
4,16 |
0 |
87,5 |
5,41 |
|
Bocou2 |
Témoin (0 J) |
0 |
0 |
0 |
100 |
0 |
15 J |
41,66 |
33,33 |
20,83 |
4,17 |
41,66 |
|
30 J |
16,22 |
19,23 |
26,92 |
34,62 |
38,16 |
|
Total |
19,29 |
39,74 |
15,92 |
46,26 |
26,6 |
|
Bonoua2 |
Témoin (0 J) |
0 |
0 |
0 |
100 |
0 |
15 J |
3,84 |
11,54 |
3,85 |
80,77 |
9,99 |
|
30 J |
42,31 |
23,07 |
19,23 |
15,38 |
30,8 |
|
Total |
15,38 |
11,54 |
7,69 |
65,38 |
13,6 |
|
Yace |
Témoin (0 J) |
0 |
0 |
0 |
100 |
0 |
15 J |
36 |
0 |
0 |
64 |
3,6 |
|
30 J |
34,61 |
38,46 |
0 |
26,92 |
22,69 |
|
Total |
23,54 |
12,82 |
0 |
63,64 |
8,76 |
|
Yavo |
Témoin (0 J) |
0 |
0 |
0 |
100 |
0 |
15 J |
18,52 |
0 |
0 |
81,48 |
1,85 |
|
30 J |
55,56 |
3,7 |
11,11 |
29,63 |
18,52 |
|
Total |
24,69 |
1,23 |
3,7 |
70,37 |
6,79 |
Tableau 3 : Taux de perte des tiges en fonction de la durée de conservation
Perte en tiges (%) |
Durées de conservation des tiges |
||
Témoin (0 J) |
15 J |
30 J |
|
Bout sec |
0 |
20,01 |
36,4 |
Moitié sec |
0 |
8,97 |
17,72 |
Totalement sec |
0 |
4,94 |
11,53 |
Totalement frais |
1 |
66,08 |
33,34 |
Perte totale en tiges |
0 |
11,42 |
23,81 |
Effet de la variété et de la durée de conservation des boutures sur le taux de levée du manioc
27La variété et la durée de conservation n’ont pas eu d’effet significatif sur le taux de levée. Il a varié de 60 à 94 % pour la variété et de 82 à 86 % pour le délai de conservation (Tableau 4).
Tableau 4 : Taux de levées des plants en fonction de la variété et de la durée de conservation des boutures des deux années
Taux de levées |
|
Variétés |
|
Bocou1 |
88,06a |
Bocou2 |
80,55a |
Yavo |
91,25a |
Yace |
92,50a |
Bonoua2 |
77,36a |
Durées de conservation |
|
Témoin |
86,69a |
15 jours |
80,83a |
30 jours |
73,085a |
Effet de la variété et de la durée de conservation des boutures sur le rendement en racines tubéreuses du manioc
28Les rendements en racines tubéreuses fraiches enregistrés sont présentés dans les tableaux 5 et 6. L’analyse de variance a mis en évidence une différence significative entre les variétés suivant les valeurs des rendements obtenues les premières et deuxièmes années (p<0,05). En effet, les rendements les plus élevés ont été obtenus par les variétés Bocou2 lors de la 1ère année (28,97t/ha) et Yavo lors de la 2ème année (20,59 t/ha). Cependant, au cours de ces deux années d’expérimentation se sont les variétés Bocou1 et Bonoua2 qui ont présenté les rendements les plus faibles soient 16,25 t/ha et 10,80 t/ha respectivement (Tableau 5).
29Pour le facteur duré de conservation, le témoin a obtenu le plus grand rendement au cours des deux années. Les rendements obtenus ont été 24,85 t/ha et 16,37 t/ha respectivement en 1ère et 2ème année, suivie du délai 15jrs avec 20,49 t/ha (1ère année) et 14 ,76 t/ha (2ème année). Le plus faible rendement a été la durée obtenue à 30jrs de conservation avec respectivement 19 ,5 t/ha et 13,8 t/ha. L’analyse de la variance du rendement moyen a montré une différence significative entre les durées (Tableau 6). Cependant, l’interaction entre la variété et la durée de conservation n’a pas révélé de différence significative entre les deux années (Tableau 5).
Tableau 5 : Interaction entre les variétés et les durées de conservation au niveau du rendement (t/ha)
Rendement (t/ha) |
|||
Variétés |
Durées de conservation |
Année 1 |
Année 2 |
Bocou1 |
0 J |
17,361 ± 2,6401 |
21,8433 ± 9,37118 |
15 J |
12,731 ± 0,6630 |
14,0333 ± ,90473 |
|
30 J |
15,914 ± 2,3904 |
12,8767 ± 4,45897 |
|
Total |
16,25 ± 6,706b |
15,34 ± 5,685ab |
|
Bocou2 |
0 J |
17,795 ± 6,4230 |
29,6167 ± 7,39180 |
15 J |
13,310 ± 6,0816 |
32,5533 ± 14,50441 |
|
30 J |
10,851 ± 3,7838 |
24,7400 ± 13,36938 |
|
Total |
28,97 ± 5,316a |
13,99 ± 3,819ab |
|
Bonoua2 |
0 J |
11,140 ± 0,6630 |
21,5567 ± 0,90473 |
15 J |
9,404 ± 2,7904 |
14,9033 ± 8,14938 |
|
30 J |
11,863 ± 1,9571 |
15,6267 ± 2,41928 |
|
Total |
17,36 ± 5,316b |
10,80 ± 4,457b |
|
Yace |
0 J |
13,889 ± 4,8331 |
23,0033 ± 4,69276 |
15 J |
15,770 ± 5,1416 |
16,3500 ± 2,88811 |
|
30 J |
12,876 ± 1,5243 |
16,3500 ± 5,02881 |
|
Total |
18,57 ± 4,997b |
14,18 ± 2,057ab |
|
Yavo |
0 J |
21,701 ± 4,6947 |
28,2133 ± 7,16983 |
15 J |
22,567 ± 4,5288 |
24,5967 ± 8,72827 |
|
30 J |
17,506 ± 3,8901 |
27,9233 ± 1,32349 |
|
Total |
26,91 ± 5,946a |
20,59 ± 2,73a |
|
P |
0 |
0 |
|
P (interaction) |
0,89 |
0,95 |
Tableau 6 : Effet de la variété et de la durée de conservation sur le rendement (t/ha)
Rendement (t/ha) |
||||
Durées de Conservation |
Année 1 |
Perte (%) Année 1 |
Année 2 |
Perte (%) Année 2 |
0J |
24,85 ± 6,576a |
0 |
16,37 ± 5,22a |
0 |
15J |
20,49 ± 10,29ab |
17,54 |
14,76 ±5,82ab |
9,85 |
30J |
19,50 ± 8,3b |
21,52 |
13,8 ± 3,562b |
15,71 |
P |
0,02 |
0,01 |
Incidence de la variété et de la durée de conservation des boutures sur le taux de matière sèche du manioc
30Les taux moyen de matière sèche des racines tubéreuses fraiches enregistrés sont présentés dans le tableau 7. Le taux de matière sèche des variétés de la 1ère année a varié de 35,16 % (Bocou1) à 42,83 % (Yavo) et a été significative (p<0,05). Quant à la 2ème année, le plus élevé taux moyen de matière sèche des racines tubéreuses a été observée chez Bonoua2 (36,33 %). La teneur en matière sèche des variétés en cette année (2ème année) a révélé également une significativité (p<0 ,05).
31Pour le délai de conservation aucune incidence significative sur le taux de matière sèches des racines tubéreuses n’a été observé (p>0 ,05).
Tableau 7 : Effet de la variété et de la durée de conservation sur le taux de matière sèche
Taux de matière sèche (%) |
|||
Année 1 |
Année 2 |
||
Durées de Conservation |
0J |
39,33 ± 5,47a |
33,033 ± 4,185a |
15J |
39,30±6,007a |
32,633 ± 4,037a |
|
30J |
38,80±6,32a |
32,733 ± 2,89a |
|
P |
0,85 |
0,95 |
|
Variétés |
Yavo |
42,83±1,58a |
35,944 ± 3,592a |
Bonoua2 |
40,00 ± 3,16ab |
36,33 ± 1,767a |
|
Yacé |
39,5 ± 4,06ab |
30,5 ± 2,549b |
|
Bocou2 |
38,28 ± 2,788ab |
30,22 ± 2,682b |
|
Bocou1 |
35,16 ± 3,24b |
31,00 ± 1,414b |
|
P |
0 |
0 |
|
P (interaction) |
0,95 |
0,89 |
Incidence de la variété et de la durée de conservation des boutures sur le goût et cuisson du manioc
32Les tableaux 8 et 9 présentent les résultats obtenus à l’issu des tests organoleptiques. La variété Bonoua2 a obtenu la meilleure cuisson et le meilleur goût, et la variété Bocou2 a eu la mauvaise cuisson et le mauvais goût. Cependant, la durée de conservation et l’interaction entre les deux facteurs n’ont pas eu d’effets significatifs (p>0,05) sur les deux paramètres sauf sur le goût de la première année.
Tableau 8 : Effet de la variété et de la durée de conservation sur la cuisson et le goût
Cuisson |
|||
Année 1 |
Année 2 |
||
Durées de conservation |
0J |
1,755 ± 0,66a |
1,93 ± 0,911a |
15J |
1,8 ± 0,6274a |
1,88 ± 0,973a |
|
30J |
1,62 ± 0,665a |
2,2 ± 0,88 a |
|
P |
0,74 |
0,61 |
|
Variétés |
Yavo |
1,44 ± 0,471ab |
1,703 ± 0,84b |
Bonoua2 |
1,185 ± 0,242a |
1 ± 0,000a |
|
Yacé |
1,77 ± 0,333b |
1,5922 ± 0,742b |
|
Bocou2 |
2,48 ± 0,64c |
2,926 ± 0,145c |
|
Bocou1 |
1,74 ± 0,618b |
2,815 ± 0,443c |
|
P |
0 |
0 |
|
P (interaction) |
0,12 |
82 |
Tableau 9 : Effet de la variété et de la durée de conservation sur le goût
Goût |
|||
Année 1 |
Année 2 |
||
Durées de Conservation |
0J |
1,659 ± 0,4616a |
2,045 ± 0,59a |
15J |
1,755 ± 0,426a |
2,045 ± 0,4515a |
|
30J |
1,466 ± 0,468a |
2,311 ± 0,5837a |
|
P |
0,22 |
0,31 |
|
Variétés |
Yavo |
1,481 ± 0,475ab |
2,26 ± 0,813a |
Bonoua2 |
1,074 ± 0,147a |
2,185 ± 0,377a |
|
Yacé |
1,962 ± 0,11c |
2,258 ± 0,572a |
|
Bocou2 |
1,98 ± 0,275c |
2,111 ± 0,288a |
|
Bocou1 |
1,629 ± 0,42ab |
1,852 ± 0,555a |
|
P |
0 |
0,51 |
|
P (interaction) |
0,71 |
0,01 |
Discussion
Incidence de la durée de conservation des tiges de manioc sur leur qualité
33Une perte en matériel végétal disponible pour la plantation après leur conservation pendant 15 à 30 jours a été enregistrée. Cette perte est due au prolongement du temps de conservation des tiges de manioc. Lorsque la durée de conservation augmente, les tiges se déshydratent puis s’assèchent. En effet, les travaux de Thiam et al. (2019) sur Jatropha curcas ont montré que les boutures conservées à l’air libre voient leur teneur en eau diminuer au fur et à mesure que le stress hydrique provoqué par le temps de conservation devient plus long. Ces auteurs ont noté une perte en eau de 67,31 % chez les boutures après 45 jours de conservation. Ainsi, la conservation pendant 30 jours a induit une perte de plus de 25 % des boutures de manioc dans cette étude. Ces résultats corroborent ceux de Raffaillac et Nedelec (1985) qui ont enregistré une perte de 15 % en boutures de manioc des suites du dessèchement des extrémités après un stockage de 3 mois. Ces auteurs, contrairement à cette étude, ont eu recours à des traitements chimiques au cours du stockage dans le but de préserver la viabilité des tiges. Ceci pourrait expliquer le taux de perte plus faible observé (15 %). Toutefois, selon Vernier et al. (2018), les tiges de manioc pourraient se conserver plus d’un mois sans problème ; et plus les bois sont longs, meilleure sera la conservation.
34La durée de conservation des tiges n’a pas influencé le taux de levée des boutures. Selon Vernier et al. (2018), la conservation pendant longtemps favoriserait la sortie de plusieurs tiges sur les boutures donc une levée rapide des tiges. Lorsqu’elles sont mises en terre, l’émission des feuilles de chaque tige est plus rapide dans les premières semaines de la plantation (Raffaillac et Nedelec,1985). Ndiaye et al. (2022) ont également montré dans leur étude sur la germination et la croissance des graines en fonction de la durée et du mode de conservation que la durée de conservation n’influence pas le taux de germination. Contrairement à ces études, un effet négatif de la dessiccation sur la longévité des semences a été constaté par Hong et Ellis (1995) sur Coffea canephora et Coffea stenophylla. En outre, chez Jatropha curcas, le taux de débourrement des boutures a régressé en fonction du temps de conservation de 15, 30 et 45 jours (Thiam et al., 2019).
Influence de la durée de conservation des tiges de manioc sur le rendement en racines tubéreuses fraiches
35L’évaluation du rendement en racines tubéreuses a révélé que les variétés améliorées (Yavo, Bocou1 et Bocou2) ont été les plus performantes que les traditionnelles (Yacé et Bonoua2). Cette situation pourrait se justifier dans la mesure où la sélection récurrente pratiquée a consisté à transmettre dans les nouvelles variétés des caractères d’intérêt agronomique provenant de géniteurs préalablement choisis (N’zue et al., 2004). Ces résultats sont semblables à ceux obtenus par N’zue et al. (2001) qui ont fait des tests variétaux antérieurs dans certaines régions de la Côte d’Ivoire pour confirmer cette infériorité des cultivars traditionnels comparativement aux variétés améliorées.
36Une baisse progressive du rendement a été observée avec le prolongement de la durée de conservation de 15 à 30 jours. La baisse du rendement avec la durée de conservation serait due à un effet néfaste de la déshydratation des tiges conservées sur les paramètres de production. Raffaillac et Nedelec (1985) ont montré que le stockage prolongé ne favorise pas la croissance de la tige lorsqu’ils sont conservés sans apport de produit chimique. Peter et Ray (2000) ont affirmé également que pendant le premier mois de culture qui correspond à la phase d’installation la plante de manioc vit surtout avec les réserves de la bouture. Ainsi des boutures déshydratées et affaiblies par une longue période de conservation produiraient des plants moins vigoureux avec des rendements plus faibles. En outre, une trop longue conservation du matériel végétal destiné à la plantation est souvent à l’origine du développement d’infection (Boher et al.1997) qui pourraient conduire à la réduction des rendements.
Effet de la durée de conservation des tiges de manioc sur le taux de matière sèche, la cuisson et le goût des racines tubéreuses récoltées
37Cette étude a confirmé une forte variabilité des variétés en fonction des caractères technologiques étudiés (teneur en matière sèche, cuisson et goût). Cette variabilité pourrait s’expliquer par une forte hétérozygotie chez les variétés (Penet, 1999). Ces résultats corroborent avec ceux de Olsen et Schaal (1999). Ces derniers ont constaté que les variétés cultivées de manioc étaient beaucoup hétérozygotes. Selon Penet (1999), l’excès d’hétérozygotes dans les variétés peut trouver plusieurs explications, comme le phénomène d’hétérosis et d’auto-incompatibilité.
38Le taux de matière sèche a varié en fonction des variétés. Ce constat pourrait s’expliquer par les propriétés génotypiques de ces variétés selon El-Sharkawy (2003). Selon cet auteur, la production de la matière sèche suit une évolution analogue à celle de l’indice foliaire. La répartition de la matière sèche entre les différents organes de la plante, subit de nombreux changements en cours de cycle (Osiru & Ezumah , 1990). De plus selon El- El-Sharkawy (2003), la croissance et le développement du manioc peuvent être influencés par plusieurs facteurs écologiques. Tel est le cas, par exemple des jours longs qui entraînent une baisse notable des rendements, des basses températures qui peuvent retarder considérablement la tubérisation et la sécheresse susceptible de précipiter le déclin de l’indice foliaire.
39Concernant la qualité organoleptique, la cuisson et le goût ont variés suivant les variétés étudiées et non la durée de conservation. Ces résultats pourraient s’expliquer par les propriétés génotypiques de ces variétés (El-Sharkawy, 2003). Selon Okoma (2014) ces variétés sont prédestinées à une transformation qui fait intervenir une phase de fermentation comme l’attiéké, le placali, le gari. La variation de la saveur enregistrée selon les variétés au cours de cette étude corrobore les résultats obtenus par Leighton et al., (2010) sur la qualité organoleptique de la patate douce qui a varié en fonction de cinq variétés étudiées. La diversité de goût observée entre les variétés pourrait s’expliquer par les variations dans les combinaisons de différentes fractions de glucides au sucre total contenu dans les racines tubéreuses (Wolfe, 1992).
40La durée de conservation des boutures n’a pas influencé la cuisson et le goût des racines tubéreuses. En d’autres termes, la cuisson et le goût ne dépendraient pas du délai de conservation de la semence, mais plus de la variété et l’environnement ou la saison de récolte (N’Zué et Coulibaly (1997) et El-Sharkawy (2003)).
Conclusion
41Cette étude a été réalisée pour contribuer à l’amélioration de la production du manioc. Elle a permis d’évaluer l’effet de la durée de conservation des boutures sur la qualité du matériel végétal, sur le rendement ainsi que la teneur en matière sèche et les propriétés organoleptiques des racines tubéreuses.
42Elle révèle que la conservation des tiges de manioc sous ombrage pendant une durée de 30 jours peut entrainer des pertes de 26 % en matériel végétal et de plus de 20 % de rendement en racines tubéreuses fraiches. La durée de conservation de 0 à 15 jours a été optimale pour garantir la qualité du matériel végétal et de bons rendements. Il est donc recommandé de couper les tiges de manioc juste avant la plantation. En situation d’impossibilité de plantation immédiate du matériel végétal, le délai de conservation des tiges coupées avant leur mise en terre ne devrait pas excéder 15 jours.
43Les résultats de ce travail montrent également que le temps de conservation des tiges de manioc n’a pas d’influence sur le taux de matière sèche, la cuisson et le goût des racines tubéreuses récoltées. Ces paramètres varient plutôt en fonction de d’autres facteurs comme la variété et l’environnement de culture.
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