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- Volume 35 (2017)
- Numéro 2
- Comparaison de la rentabilité de la production de semences et de grains de maïs pour la consommation au Cameroun
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Comparaison de la rentabilité de la production de semences et de grains de maïs pour la consommation au Cameroun
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Cet article compare les bénéfices obtenus par les producteurs de semences de maïs (utilisant les semences pures) et par les producteurs de maïs de consommation (utilisant des semences tout-venant) dans la zone des hauts plateaux de l’Ouest du Cameroun. Les résultats obtenus montrent que les producteurs de semences de maïs obtiennent des rendements élevés et de grands profits par rapport aux producteurs de maïs de consommation. L’estimation des fonctions de production de Cobb-Douglas a montré un coefficient de corrélation hautement significatif pour les producteurs de semences pures. Cela montre que l’utilisation des semences pures représente un meilleur intrant par rapport aux semences tout-venant. L’évaluation du gain financier lorsqu’on augmente l’utilisation d’autres facteurs de production indique que l’engrais minéral, les pesticides, la main d’œuvre pour le semis et le désherbage sont plus productifs et bénéfiques aux producteurs de semences de maïs. Par conséquent, malgré le prix d’achat élevé des semences pures et le coût d’investissement élevé pour cette activité, les agriculteurs produisant des semences hybrides gagnent plus que ceux produisant du maïs de consommation. Le faible taux de renouvellement des semences de maïs dans la zone d’étude (5% par an) expliquerait la timidité d’adoption de cette activité par les agriculteurs. Une collaboration entre différents acteurs (agriculteurs, agents de vulgarisation, instituts de recherche, partenaires de développement, etc.) serait nécessaire en vue de sensibiliser les agriculteurs à l’intérêt de renouveler régulièrement leurs semences. , Ces acteurs devraient s’entendre sur un plan d’action commun qui favoriserait la vulgarisation des semences de maïs, la transmission des informations, l’adhésion des agriculteurs aux coopératives, l’abonnement aux magasines de vulgarisation, l’assistance financière et la formation des agriculteurs, la création d’offices de commercialisation et d’institutions de micro-finance en vue de bien cerner les problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs, etc.
Abstract
Comparing the Benefits Between Producing Maize for Seeds or Consumption in Cameroon.
This paper compares the benefits between seed maize producers (using pure seed) and consumption maize producers (using residual seed) in the Western upper plateau zone of Cameroon. From the field survey, seed maize producers record higher crop yields and gross margins. The estimated Cobb-Douglas production functions show the highest significant coefficient for pure seed used by seed maize producers indicating that pure seed is the most productive input in both groups and thus using pure seed is more advantageous than residual seed. Results from the financial gain assessment by increasing other factor inputs indicate that mineral fertilizer, pesticides, sowing and weeding labour are more productive and beneficial to the seed maize producers. Hence, in spite of the high seed price and investment cost for this activity, farmers producing maize seed benefit more than those cultivating maize meant for food consumption. However, the low replacement rate of maize seed in the field (5% per year) could explain the timidity of adoption of this activity by farmers. Cooperation is therefore recommended between different stakeholders (farmers, extension agents, research institutions, development partners, etc.) in order to sensitize farmers on the necessity to regularly renew their maize seed, which in turn would increase the country’s maize production. These actors should convene on a good plan of action which would favor maize seed advertisement, rapid transmission of information to farmers, adhesion of farmers into cooperatives, subscription of farmers to journals/newspapers, financial and training assistance to farmers, creation of marketing board and micro-finance institutions to address the farmers’ problems, etc.