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- Volume 35 (2017)
- Numéro 3
- Incidence et sévérité de la mosaïque africaine du manioc dans les champs et les jardins de case à Kinshasa (République Démocratique du Congo)
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Incidence et sévérité de la mosaïque africaine du manioc dans les champs et les jardins de case à Kinshasa (République Démocratique du Congo)
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Une enquête prospective été menée de 2010 à 2011, d’une part, dans des champs de manioc de Kimwenza et de Mitendi et, d’autres part, dans des jardins de case de cinq communes de la ville de Kinshasa. Cette étude a permis de déterminer la sévérité et l’incidence de la mosaïque africaine de manioc (MAM) dans ces plantations. La MAM est présente dans presque tous les champs parcellaires et jardins étudiés. Une incidence moyenne de 70,11% et un taux moyen d’attaque foliaire de 71,29% ont été observés à Kimwenza et Mitendi alors qu’elle était de 78% dans les jardins de case des cinq communes investiguées. Il a été constaté que 70,23% des plantes de manioc analysées présentent un indice de gravité de symptôme (IGS) variant respectivement de 2 à 5 à Kimwenza et Mitendi. Dans les jardins de case, 52,5% des plantes présentent un indice de gravité qui se situe dans la même gamme de valeurs. Quatre cultivars de manioc appartenant aux espèces Manihot esculenta et M. glaziovii ont été identifiés dans les champs parcellaires de Kimwenza et Mitendi. Parmi ces cultivars, Nsanginsangi est le plus sensible avec une incidence de 81,7% tandis que Mankanu se révèle le moins sensible avec une incidence de 52,8%. La majorité de la population de Kinshasa cultive M. glaziovii dans les jardins de case comme source de légume ; et M. esculenta dans leur parcelle comme source de légume économiquement accessible et source de racines tubéreuses. L’incidence élevée de la mosaïque dans les champs parcellaires et jardins de case à Kinshasa associée à la propagation par bouturage non contrôlée du manioc représente un danger certain du point de vue de la sécurité alimentaire.
Abstract
Incidence and Severity of the African Cassava Mosaic in Fields and Home Gardens in Kinshasa (Democratic Republic of the Congo).
A prospective survey was carried out from 2010 to 2011 in the cassava fields of Kimwenza and Mitendi and the home gardens of five townships of Kinshasa in order to determine the incidence and the severity of the African Cassava Mosaic (ACM) in Kinshasa city. ¶The ACM is present in almost all the fields and home gardens of Kinshasa city. An average incidence rate of 70.11% and an average rate of foliar attack of 71.29% were respectively observed in the fields of Kimwenza and Mitendi while it amoutend to 78% in the home gardens of the five Kinshasa townships. It was observed that 70.23 % of the cassava plants presented a Symptom of Gravity Index (SGI) varying from 2-5 at Kimwenza and Mitendi. The SGI was 52.5% in the home gardens of Kinshasa. Four cassava cultivars belonging to M. esculenta and M. glaziovii species were identified in the fields of Kimwenza and Mitendi. Among them, Nsanginsangi is the most sensitive to the ACM with an incidence of 81.7% while the Mankanu is less sensitive with an incidence of 52.8%. The majority of the population in Kinshasa grows M. glaziovii as vegetable in their home gardens and M. esculenta as a source of tuberous roots in their fiels. The high ACM incidence in the fields and home gardens in Kinshasa associated to the propagation of the plants by cuttings represents a danger for food security.