Résumé

Située dans l’ouest ivoirien, Guiglo est l’une des zones les plus touchées par les Violences Basées sur le Genre (VBG) en Côte d’Ivoire. Au terme du «projet de renforcement des capacités des acteurs nationaux pour la prévention et la gestion des données dans la lutte contre les violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire », réalisé conjointement par l’UNFPA, l’ONUCI et l’ONEF (organisation Nationale pour l’Enfant), il ressort qu’en 2016 ; 116 cas de VBG ont été enregistrés dont 22 viols et 62 agressions physiques ayant abouti à l’assassinat de deux femmes dans la zone de Guiglo. Avec la crise militaro-politique survenue dans le pays depuis 2002, les actions humanitaires se sont multipliées pour lutter contre ce fléau. Ces actions consistent à sensibiliser et à former, notamment les populations rurales sur les changements de comportement en matière d’agressions physiques, d’agressions sexuelles, d’agressions morales.

Nos résultats montrent que les actions humanitaires ont un impact sur les populations rurales de Guiglo. Dans les villages enquêtés, les caractéristiques des VBG sont désormais bien connues par les différentes couches sociales. Avec le bon fonctionnement des comités villageois de lutte, mise en place avec l’appui des humanitaires, les femmes, par exemple, n’hésitent plus à porter au grand jour, les agressions dont elles sont victimes. Ce dispositif a contribué à réduire les agressions sexuelles, les viols, les mariages forcés et autres maltraitances dont souffrent les femmes rurales. L’étude a, cependant, relevé que des efforts soutenus méritent encore d’être déployés, pour un changement durable de comportement.

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