Résumé

Ce travail de recherche a pour objectif principal d’évaluer l’effet d’une prise en charge par le biais de la musicothérapie chez des femmes qui ont été victimes de violences sexuelles en République Démocratique du Congo. Notre recherche a été réalisée au sein de l’hôpital de Panzi établi à Bukavu.

Dans ce présent travail, nous avons estimé l’évolution quantitative des symptômes anxieux, dépressifs et de stress post-traumatique chez 72 femmes violentées sexuellement, après avoir participé à des séances de musicothérapie réparties sur trois mois. Une comparaison avec 38 femmes violées, mais n’ayant pas bénéficié de cette prise en charge, nous permettra également de répondre à cet objectif.

Au travers de diverses analyses statistiques, nos résultats indiquent une amélioration significative des manifestations anxieuses, dépressives et de stress post-traumatique des participantes après trois mois de prise en charge par la musicothérapie. Excepté pour les signes de stress posttraumatique, l’évolution positive et significative des symptômes anxieux et dépressifs est d’autant plus marquée que pour les femmes n’ayant pas bénéficié de la prise en charge par la musicothérapie.

Malgré ces résultats encourageants, très peu d’études se sont intéressées à la musicothérapie chez des personnes ayant connu un viol, et ce d’autant plus dans un contexte de conflits armés, tel qu’en République Démocratique du Congo. C’est ici que réside tout l’intérêt de ce travail de recherche.

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