Résumé

Le recours médical précoce endéans 72 heures post abus sexuel est souhaité. Il permet de faire la prévention des complications cliniques comme les infections sexuellement transmissible et le VIH, l’hépatite, la syphilis ; ainsi que la grossesse indésirée.

Malheureusement, Il s’observe un taux faible de victimes arrivant dans le délai recommandé à l’hôpital de Panzi, une structure de référence régionale dans la prise en charge holistique. Cette étude vise à déterminer les facteurs limitants le recours aux soins endéans 72 heures post abus sexuel à l’Est de la RD Congo.

C’est une étude quantitative sur 2400 victimes de viol et violence sexuelle à l’hôpital de Panzi de 2014 à 2018. Les analyses ont pris en compte plusieurs facteurs entre autre les barrières géographique, socioculturelle, psychologique, éducationnelle ; l’âge, le contexte de violence sexuelle, le nombre d’agresseurs.

Ces facteurs ont été analysés en régression logistique pour déterminer ceux impliqués dans le recours tardif aux soins médicaux.

La majorité des victimes sont venues après 72 heures 85% versus 15%. Ce recours tardif était influencé par la distance entre la résidence et l’hôpital (p= 0.000), le lien avec l’agresseur (p=0.037) le niveau de traumatisme de la victime (p= 0.0015).

Le recours tardif aux soins après viol violence sexuelles reste une grande préoccupation. Les efforts doivent être fournis pour palier à cette problématique.

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