Préface
1Les 24 et 25 novembre 2017 s’est tenu, à l’Université de Liège1 dans le cadre de la célébration de ses 200 années d’existence et en collaboration étroite avec UrbAgora2, un colloque intitulé « La fabrique des métropoles » réunissant des compétences et expériences diverses, locales, nationales et internationales, avec pour objectif d’examiner avec le plus de rigueur possible, l’évolution vers une reconnaissance de Liège en tant que métropole.
2Cette aspiration n’est pas nouvelle. Elle fit l’objet d’un colloque similaire, « Liège en l’an 2000 », organisé par la Jeune Chambre Économique de Liège en... 1964. Si le paysage institutionnel et la configuration générale des communes au sein de la Province et de l’agglomération ont quelque peu changé, l’aspiration, l’attente et la problématique sont intactes, ou presque.
3Au moment où la question de l’avenir (disparition ou évolution structurelle) des provinces belges est posée, au moment où une solution doit impérativement être trouvée pour pallier les situations paradoxales que la croissance démographique et les flux résidentiels se réalisant dans un cadre institutionnel trop étriqué met en lumière aujourd’hui - et dans le cadre du regard que pose l’Université bicentenaire sur son environnement immédiat -, au moment enfin où toutes sortes de solutions partielles, insuffisantes voire déraisonnables surgissent d’un peu partout, il nous a semblé opportun de prendre le temps d’opérer une réflexion faisant appel à des mises au point et actualisations informées.
4Certes, nous n’ambitionnions pas de clore ce colloque en proposant la ou les solutions miracle. Les témoignages venus d’ailleurs nous ont montré qu’elle n’existe nulle part et que, même si elle existait vraiment, les spécificités de chaque métropole ou métropole-en-devenir sont telles que peu de solutions sont transposables dans leur ensemble. Cela n’empêche pas de chercher l’inspiration ailleurs ni de profiter des expériences pour éviter les écueils reconnus.
5Toutefois, notre ambition était de jeter un coup d’œil « scientifique » sur la question en faisant appel aux ressources propres de l’Université et à ses réseaux de collaborations internationales en matière géographique, urbanistique, sociologique, juridique, économique et politique, pour donner une assise rationnelle solide aux discussions qui ne manqueront pas de s’animer dans les mois et années qui viennent. À cet égard, l’entreprise fut réellement un succès et mérite que, tant pour ceux qui y ont participé que pour ceux qui n’ont pas pu y être, des actes soient publiés.
6Je profite de cette occasion pour remercier, une fois encore, celles et ceux qui nous ont permis de prendre cette initiative et nous ont soutenu à divers titres, à savoir l’Université de Liège, l’asbl UrbAgora, l’Union Wallonne des Entreprises de Liège, la Chambre de Commerce et d’Industrie Liège-Verviers-Namur, les sections liégeoises de la FGTB et de la CSC et la Société Géographique de Liège.
7Je vous souhaite une excellente lecture.