R-016 IMPACT DE LA PRESSION SUR UNE MICRO-FISSURE BIOCICATRISÉE
IMT Lille Douai, Université de Lille, EA 4515 - LGCgE – Laboratoire de Génie Civil et Géo-environnement, département Génie Civil & Environnemental, 941 rue Charles-Bourseul, 59508 Douai, France
IMT Lille Douai, Université de Lille, EA 4515 - LGCgE – Laboratoire de Génie Civil et Géo-environnement, département Génie Civil & Environnemental, 941 rue Charles-Bourseul, 59508 Douai, France
EDF R&D, Materials and Mechanics Components Department, Moret sur Loing, France
EDF R&D, Materials and Mechanics Components Department, Moret sur Loing, France
Résumé
Les ouvrages en béton peuvent subir des contraintes conduisant à la formation de micro-fissures qu’il convient de colmater pour maîtriser la durabilité. Face aux méthodes de traitement actuelles, souvent difficiles à mettre en œuvre et d’une efficacité limitée à long terme, la biocicatrisation induite par la précipitation de carbonate de calcium biogénéré, présente une méthode prometteuse pour la réparation de micro-fissures ayant une ouverture pouvant atteindre 450 µm. Ce système de réparation repose sur la capacité de suspensions bactériennes spécifiques à générer du carbonate de calcium associé au biofilm au sein de la micro-fissure et à la surface du béton. Une des applications potentielles de la biocicatrisation est la maintenance des enceintes nucléaires. Ces dernières sont soumises tous les 10 ans à une mise sous pression (de l’ordre de 500 kPa), afin d’évaluer leur étanchéité. L’objectif de cette étude est de déterminer si le colmatage de micro-fissures induit par la biocicatrisation persiste après une mise sous pression comparable à celle d’un essai décennal. Dans un premier temps, des mortiers ont été biocicatrisés avec un protocole optimisé, afin de réduire d’environ 70% l’ouverture apparente des micro-fissures. Ces micro-fissures ont ensuite été soumises à un cycle de pression avec un palier de plusieurs heures à 450 kPa en utilisant un perméamètre de type CEMBURO. Les résultats obtenus montrent que le cycle de pression appliqué ne modifie quasiment pas l’ouverture apparente des micro-fissures, démontrant ainsi que le composite formé par le carbonate de calcium biogénéré et le biofilm n’est pas altéré par un flux d’air ayant une pression de 450 kPa.