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John Tryssesoone

Les chemins de l’intersubjectivité dans la philosophie de Husserl

(Volume 2 (2006) — Numéro 5)
Article
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Annexes

Résumé

Partant du constat suivant lequel la problématique de l'intersubjectivité, en tant qu'elle intéresse directement la sphère de l'être transcendantal, se rencontre sur le chemin même qui conduit à la phénoménologie, cette étude, qui s'inscrit en continuité avec les travaux d'I. Kern et de N. Depraz, propose de parcourir les différentes voies d'accès à la réduction phénoménologique, en vue de dégager, dans le creux entre la réduction égologique et la réduction intersubjective, une tension entre deux exigences irréductibles (mais peut-être antagonistes) du chemin conduisant à la phénoménologie transcendantale, à savoir entre d'une part l'acquisition de la sphère de l'être transcendantal en tant qu'absolue et, d'autre part, l'acquisition de celle-ci dans son universalité intersubjective. Plus que quiconque conscient des difficultés suscitées par l'intersubjectivité en régime transcendantal, Husserl n'en continuera pas moins à affirmer sa confiance dans le projet phénoménologique en en assumant sa double exigence, accordant le pas tantôt à l'une et tantôt à l'autre, et préfigurant ainsi dans une étonnante profusion plusieurs possibilités de penser, et la question de l'intersubjectivité, et la méthode phénoménologique elle-même.

Abstract

The article starts with the observation that the problem of intersubjectivity, being a problem directly concerning the sphere of a transcendental being, necessarily arises on the very way that leads to phenomenology itself. Following in the line of Depraz and Kern's studies of the subject, the author proposes to outline the different ways to the performance of the phenomenological reduction, in order to bring to light, in the gap between egological and intersubjective reduction, a tension between two absolutely different (and maybe antagonistic) requirements of the transcendental-phenomenological way, between, on the one hand, the necessity of acquiring the sphere of transcendental being as an absolute sphere, and, on the other hand, that of acquiring it in its intersubjective universality. Being conscious, more than anyone else, of the difficulties raised by intersubjectivity for the possibility of a transcendental realm, Husserl nevertheless resolutely retained his confidence in the phenomenological project. He took on the double requirement, focusing sometimes on the one, sometimes on the other, and he so prefigured, in an amazingly abundant fashion, many possibilities of re-thinking the question of intersubjectivity as well as the phenomenological method itself.


1SOMMAIRE

2Introduction 3

3I. La réduction égologique (Méditations cartésiennes) 7

4     1. La position du problème 8

5     2. L’expérience analogique d’autrui 16

6II. La réduction intersubjective 27

7     1. Critique de la voie cartésienne 29

8     2. Mise en oeuvre de la réduction intersubjective 36

9          a) La réduction double (Problèmes fondamentaux de la phénoménologie) 37

10          b) La réduction universelle (Philosophie première, Krisis III B) 46

11     3. Réduction intersubjective et voie de l’ontologie (Krisis III A) 60

12Conclusion 70

13Bibliographie 75

Pour citer cet article

John Tryssesoone, «Les chemins de l’intersubjectivité dans la philosophie de Husserl», Bulletin d'Analyse Phénoménologique [En ligne], Numéro 5, Volume 2 (2006), URL : https://popups.uliege.be/1782-2041/index.php?id=140.

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