Cahiers de Science Politique de l’Université de Liège https://popups.uliege.be/1784-6390 fr Numéro spécial - Union Européenne : atouts, défis et enjeux https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=1007 Remerciements Ce numéro spécial, publié dans la revue les Cahiers de Science politique de l’Université de Liège, découle de la douzième édition des Après-midis de recherche du Département de Science politique qui a eu lieu le vendredi 3 mai 2019, à la Salle du Conseil de la Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie de l’Université de Liège (ULiège), Quartier Agora, Place des Orateurs 3, Bâtiment B31, Sart-Tilman, 4000 Liège. Cet événement scientifique fut organisé par cinq chercheur(e)s du Département de Science politique : François Debras, Liridon Lika, Jérôme Nossent, Audrey Weerts et Sophie Wintgens. Cette douzième édition portait sur la thématique générale suivante : « Atouts, défis et enjeux de l’Union européenne ». Comme pour les précédentes éditions, cet événement a été financé par le Département de Science politique de l’ULiège, présidé par Sebastian Santander. Nous tenons à le remercier vivement pour le soutien financier et logistique. Nous remercions également tou(te)s les participant(e)s d’avoir présenté leurs recherches respectives et certain(e)s d’entre eux/elles d’avoir également accepté de publier – après un processus externe de peer review – leur travail dans le présent numéro. Nos remerciements vont également à ceux et celles qui ont accepté d’évaluer les contributions de manière anonyme, augmentant ainsi la qualité scientifique de cette publication. Nos chaleureux remerciements vont aussi à toutes les personnes qui nous ont soutenues dans la Sun, 21 Feb 2021 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=1007 L’Union Européenne, un inépuisable objet d’étude https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=992 L’Union à la rescousse de l’Europe L’Union Européenne (UE) constitue une entité politique dynamique dont l’évolution permanente à travers le temps accroit toujours davantage son indéniable complexité et partant augmente la difficulté de sa compréhension. D’autant que l’Union est, comme l’aimait à dire Jacques Delors – président de la Commission européenne de 1985 à 1995 – un « objet politique non-identifié ». Il ne s’agit ni d’un État ni d’une simple organisation internationale, mais de quelque chose entre les deux qui dispose de caractéristiques de l’un et de l’autre. L’intégration européenne constitue une entité économique, institutionnelle et politique sui generis basée sur une association volontaire d’États européens officiellement créée après la Deuxième Guerre mondiale (IIGM) avec le traité de Rome du 25 mars 1957. Plusieurs propositions visant à créer une organisation régionale en Europe entre États voisins furent avancée avant la IIGM. Néanmoins, les temps n’étaient pas mûrs pour la concrétisation de ces projets d’union. Ils échouèrent face à un ordre politique d’Europe occidentale marqué par des rivalités de pouvoir, des nationalismes agressifs, des conquêtes coloniales et des guerres de grande ampleur. Il faudra attendre l’Après-guerre pour voir émerger un contexte propice à la construction européenne. Trois raisons politiques principales peuvent expliquer le lancement du projet d’UE dans l’Après-guerre. La première d’entre elles a trait au déclin de la civilisati Wed, 10 Feb 2021 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=992 Le processus de plasticité stratégique et tactico-opérationnelle des pays membres de l’Union Européenne https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=994 La flexibilité conditionnelle dans le domaine de la sécurité coopérative et de la défense au sein de l’Union Européenne (UE) renvoie à l’idée de volontariat et de souveraineté des États. Ces derniers sont les maîtres du jeu et le refus de s’engager repose sur de nombreuses motivations : refus ou peur de grimper sur le terrain, refus d’être emporté par une opinion publique interventionniste, absence d’intérêts stratégiques, géopolitiques ou économiques en matière d’engagement, absence de mandat de l’Organisation des Nations Unies (ONU), faible disponibilité des ressources militaires et civiles, évaluation négative des pertes estimées, manque de conviction, manque de culture stratégique interventionniste (première entrée), hostilité des citoyens envers les engagements extérieurs, manque de consensus au sein du gouvernement et/ou parlement, calendrier électoral trop proche, manque d’informations sur la situation sur le terrain ou manque de partenaires pour une coalition. L’une des clés pourrait provenir de l’aboutissement d’une véritable autonomie diplomatique européenne parallèlement à une souveraineté européenne partagée mais aussi et surtout d’assurer « le suivi des décisions adoptées » et de parvenir à une forte cohérence en matière de politique étrangère qui devrait être unique. Le constructivisme n’est pas loin avec ses jeux d’influence, le partage des normes, les croyances partagées, la socialisation institutionnelle et les pratiques communes entre les forces militaires dans les opérations de la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC), l’union faisant la force. Il reste à clarifier et à respecter une feuille de route politique autant qu’une capacité de plus de cohérence et d’autonomie stratégique. Les États membres de l’UE devront proposer une analyse commune des menaces, définir les intérêts, puis les capacités, « pour protéger tous ses citoyens sur le sol européen ». Wed, 10 Feb 2021 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=994 La limite de puissance de l’Union Européenne dans les relations internationales : les divergences et les convergences de l’UE avec les États-Unis, en particulier depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, sur l’Accord du nucléaire iranien d https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=998 Cet article se donne pour objectif de montrer le rôle de l’Union Européenne (UE) dans la résolution des crises internationales, en l’occurrence la crise nucléaire iranienne. L’UE est dotée d’une « politique étrangère commune » depuis 1993 et, en raison de sa capacité d’influence politique et économique dans certains dossiers internationaux, elle peut être qualifiée d’acteur international. Nous voulons examiner les différentes dimensions de la puissance européenne afin de mettre en évidence la limite de sa puissance normative en nous focalisant sur la crise nucléaire iranienne et les divergences de l’UE avec les États-Unis depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Après avoir expliqué les concepts analytiques de puissance douce, de puissance normative et d’acteur, nous allons d’abord mettre en exergue les caractéristiques de la puissance de l’UE. Cette étude va ensuite analyser les différents aspects de la politique de l’UE à l’égard de l’Iran et en particulier son projet nucléaire de 1992 à 2020. Nous mettrons finalement en évidence les impacts de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump sur les relations des États-Unis avec l’UE. Il s’agit de montrer comment la nouvelle approche politique et économique des États-Unis (néomercantilisme) sous la présidence de D. Trump a changé l’orientation de la politique étrangère des États-Unis en particulier à l’égard de l’UE et de l’accord nucléaire de 2015 du P5+1 avec l’Iran. En 2018, les États-Unis se sont retirés de l’accord et ont imposé leur loi extraterritoriale aux entreprises étrangères en interdisant de commercer avec l’Iran. En dépit de sa protestation, l’UE n’a pas pu empêcher que cette loi soit imposée aux entreprises européennes, ce qui a illustré la limite de sa puissance. Wed, 10 Feb 2021 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=998 Jeux et enjeux de l’Union Européenne : quels enseignements peut-on tirer ? https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=1006 Les contributions de ce numéro spécial ont confirmé l’intérêt qui existe autour du projet européen. Depuis les premières étapes de la construction européenne dans les années 1950, l’Union Européenne (UE) a bien évolué. Partagée entre mouvements d’approfondissement et d’élargissement, elle reste toujours omniprésente dans les débats scientifiques. Le présent numéro avait précisément pour objectif d’analyser les atouts dont dispose l’UE dans un contexte où les défis et les enjeux sont nombreux pour l’Organisation, tant dans une dimension interne qu’externe. Si l’UE présente de nombreux atouts majeurs en matière de pacification, de réconciliation, de prospérité ou encore de rapprochement entre les populations, les défis et les enjeux pour les instances européennes restent multiples et importants. La question de l’élargissement, celle du Brexit, la crise migratoire, la montée des extrémismes, la pandémie du coronavirus, l’action extérieure, les relations avec le reste du monde, ou encore les réformes institutionnelles animent les débats au sein de l’UE. Dans un tel contexte, de quelles forces dispose l’UE pour mener ces projets ? À l’opposé, quels facteurs la déstabilisent ? Deux angles ont été particulièrement ciblés dans les contributions, le premier concerne la politique étrangère et de sécurité, le second la politique commerciale de l’UE. Après une présentation générale de Sebastian Santander, les contributions d’André Dumoulin et de Kamal Bayramzadeh se sont interrogées sur Wed, 10 Feb 2021 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=1006 Les nouveaux accords commerciaux conclus par l’Union Européenne https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=999 Suite au blocage des négociations commerciales internationales au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l’Union Européenne (UE) a conclu des accords commerciaux dits de « nouvelle génération » avec un certain nombre de partenaires. Le champ d’application de ces accords est beaucoup plus ambitieux que le seul commerce des marchandises auquel se limitaient les accords commerciaux précédemment conclus par l’Union. Il couvre en effet également le commerce des services, la propriété intellectuelle et les investissements internationaux. L’insertion de ceux-ci dans les nouveaux accords a fait l’objet de deux demandes d’avis à la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE). Dans le premier, elle a déclaré que l’Union n’était pas compétente pour conclure seule un accord contenant des dispositions relatives aux investissements autres que directs et au règlement des différends relatifs aux investissements. Dans le second, elle a confirmé que le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et État d’accueil ne porte pas atteinte au principe de l’autonomie du droit de l’Union, et n’affecte pas le principe de la compétence exclusive de la Cour pour interpréter le droit européen. Wed, 10 Feb 2021 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=999 Politique commerciale extérieure : quel rôle pour les assemblées parlementaires ? Le cas des États-Unis et de l’Union Européenne https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=1002 Depuis le début des années 2010, une série de nouveaux accords ou de processus de négociations commerciaux entre de grands blocs géographiques ont émergé dans le monde. L’Union Européenne (UE) et les États-Unis ont à ce titre joué un rôle de premier plan dans ces initiatives et dans leurs proliférations. Face à l’impact grandissant de la globalisation sur le quotidien des citoyens, les assemblées législatives tendent à s’impliquer progressivement dans ces processus diplomatiques et à gagner en importance et en visibilité dans leur fonction vis-à-vis de ces accords. Si bien qu’aujourd’hui, toute personne s’intéressant de près ou de loin à l’étude des accords commerciaux ne peut plus ignorer le rôle qu’y jouent les parlements des États impliqués dans ces processus. Les négociations du Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (TTIP), de l’Accord Économique et Commercial Global (CETA) et de l’Accord de Partenariat Transpacifique (TPP) représentent ainsi de bons indicateurs du rôle, des atouts et des limites que les interventions d’un parlement dans un processus de négociation peuvent rencontrer en fonction du contexte politique ou institutionnel et de l’appui de l’opinion publique. Le Parlement européen et le Congrès américain constituent respectivement des assemblées législatives relativement puissantes, représentant un nombre de citoyens conséquent et ayant d’importantes prérogatives constitutionnelles ou institutionnelles en matière commerciale, mais évoluant dans des cadres significativement différents. Via leurs outils institutionnels et à travers des pressions formelles et informelles de la part de ces deux pouvoirs législatifs, les exécutifs se retrouvent souvent contraints de prendre en compte certaines revendications des parlementaires faisant voix aux revendications d’une partie de la société civile. À défaut, le risque de voir une négociation échouer faute de ratification de l’accord par le pouvoir législatif est important. Néanmoins, l’influence du pouvoir législatif n’est pas la même pour chaque négociation et le contexte de celle-ci va dès lors jouer un rôle important pour en déterminer l’amplitude et la visibilité d’une assemblée dans ces différents processus. Wed, 10 Feb 2021 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=1002 Étatisation, conflits frontaliers et délimitations des frontières maritimes : l’Afrique centrale comme espace de perturbation géopolitique https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=942 L’objet de cet article est d’étudier la question de la délimitation des frontières maritimes dans le monde en prenant appui sur l’Afrique centrale. Le concept de frontière, traditionnellement considéré comme une ligne de démarcation entre des États, pose des problèmes sur le continent, mais également en mer malgré son apparition tardive. Aujourd’hui convoitée et conflictuelle, la frontière maritime pose des problèmes de délimitation et donc de revendication étatique de souveraineté. En dépit du droit de la mer, on observe la remise en cause des cadres spatiaux légués par les Conventions étatiques, en particulier dans les zones frontalières animées par de multiples enjeux économiques, mais surtout de tutelle géopolitique. C’est le cas de l’Afrique centrale qui devient un espace de perturbation géopolitique entre tentative de recomposition interne et refonte du leadership sous-régional. The purpose of this article is to study the issue of maritime boundary delimitation in the world with reference to Central Africa. The border concept traditionally considered as a demarcation line between States, is at the core of many problems on the continent, but also at sea despite its late appearance. Today, coveted and conflict source, maritime borders pose problems of delimitation and therefore of State claims to sovereignty. In spite of the law of the sea, the spatial frameworks bequeathed by the State Conventions are being called into question, particularly in border areas where there are many economic issues at stake, but above all geopolitical leadership. This is the case of Central Africa, which is becoming a region of geopolitical disruption between the attempts at internal recomposition and the reshaping of sub-regional leadership. Sat, 09 May 2020 00:00:00 +0200 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=942 The State of the Cyprus Question https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=901 The Cyprus question raises a wide number of questions and issues to be investigated. Using scientific literature mainly, this present work is giving a broad overview and understanding of the main issues at stake, while acknowledging that not all the aspects of the conflict and its resolution are brought up. Moreover, a theoretical approach is used to define the type of reconciliation process ongoing in Cyprus and the several challenges it has faced in the past. Thus, this paper is structured as follows: firstly, the historical and political context in which the Cyprus question erupted is detailed. Afterwards, the notion of reconciliation is theoretically developed. In the third part, we enounce the issues that challenge and delay the peace process. That section acknowledges: one, the important role of the “motherlands” on Cyprus’ reconciliation; two, the issue of identity and nationalism in this context, and three, the rejection of the Annan plan and its consequences are mentioned. In the conclusion, a formulated response to the research question is provided and a short reflection over the “almost moral” imperative to reconcile former enemies concludes the paper. Dans le cadre de cet article, l’auteur décrit de manière globale les principaux enjeux du conflit chypriote, dont de nombreux aspects demandent à être étudier plus en détails. Néanmoins, cet article n’a pas la prétention de répondre à toutes les questions que soulèvent ce cas d’étude, ni de présenter l’ensemble des aspects liés à ce conflit complexe. En plus de décrire les enjeux majeurs, une approche théorique est utilisée pour définir le type de processus de réconciliation mis en œuvre sur l’île, ainsi que les obstacles récents allant à l’encontre de ce processus. L’article est structuré en trois parties dont la première décrit le contexte historique et politique qui a mené à l’éclatement du conflit. La deuxième partie développe théoriquement la notion de réconciliation et la troisième partie énonce certains obstacles majeurs au processus de paix. Parmi ceux-ci, la question des « mères patrie » est évoquée ; le rôle de l’identité et du nationalisme sont également mis en avant ainsi que le rejet du Plan Annan et ses conséquences. Pour conclure, une brève réflexion portant sur l’impératif « moral » de réconciliation est menée. Tue, 22 Jan 2019 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=901 The Idea of An Ever Closer Union Among the Peoples of Europe as a Normative Ideal for European Identity Formation https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=862 In this paper one aims at building a normative model for European identity formation dwelling on the Lisbon Treaty (2009) and the Schuman Declaration (1950). However, one is going to differentiate the use of these sources as purely legal documents and their use for finding normative constraints in normative political perspective. In order to build our model, we are going to present our concept of bonds, initially used by Jonathan White in the Political Bond of Europe 2009. By arguing what normative model for European identity formation the Lisbon Treaty (2009) and the Schuman Declaration (1950) set, we intend to recommend what additional measures should be taken at an EU level so that a sense of shared European identity among the EU citizens is fostered. We are going to argue that the idea of an ever closer union among the peoples of Europe laid down in the Treaties and the Schuman Declaration represents a normative model for European identity formation by setting the conditions for such a process. We are going to argue which these conditions or factors are by using the concept of bonds. Also, we plan to justify why we can use these documents not only as legal sources but also as sources for finding normative constraints to the ideal of an ever closer union in the normative political sense. The concept of bonds and the dual use of legal documents As we set to do above, we are now going to explain what we are going to understand under bonds so that we can explain the conditi Tue, 15 Jan 2019 00:00:00 +0100 https://popups.uliege.be/1784-6390/index.php?id=862