La chimie des matériaux : une des clés du stockage et de la conversion d'énergie
Communication présentée au colloque annuel de la Société Royale des Sciences de Liège le 30 novembre 2012
Laboratoire de Chimie Inorganique Structurale, Département de Chimie, Université de Liège, allée de la Chimie 3, 4000 Liège (Sart-Tilman), Belgique
Résumé
La nécessité d'une utilisation rationnelle des ressources énergétiques et d'un recours croissant aux énergies dites "renouvelables" n'est désormais plus à démontrer. Même si le niveau exact des réserves en énergie fossile (pétrole, gaz naturel, charbon) peut prêter à discussion, il est indubitable qu'elles ne sont pas inépuisables. Par ailleurs, les arguments environnementaux plaident clairement en faveur de solutions limitant autant que possible l'émission de CO2. C'est dans cette optique que s'inscrit le développement de dispositifs permettant
- d'exploiter les énergies renouvelables, dont l'énergie solaire (par exemple, grâce à des cellules solaires photovoltaïques)
- de récupérer une partie de l'énergie dissipée sous forme de chaleur (via des modules thermoélectriques)
- de stocker l'énergie produite de façon parfois intermittente pour en disposer dans des applications mobiles ou lors des pics de consommation.
L'objectif de cet article est d'illustrer, dans le cas des accumulateurs ("batteries") au lithium et des cellules solaires photovoltaïques, comment les performances de certains de ces dispositifs dépendent de façon critique de l'existence de matériaux possédant les propriétés physicochimiques adéquates. L'emploi du terme "matériau" de préférence à "composé" souligne que les propriétés en question dépendent non seulement de la composition chimique mais également de la microstructure, qui peut varier spectaculairement selon les techniques de mise en forme employées.
L'article se termine par une courte sélection de ressources bibliographiques.