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Introduction
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Dans l’Athènes d’aujourd’hui, les transports en commun s’appellent metaphorai. Pour aller au travail ou rentrer à la maison, on prend une « métaphore » – un bus ou un train. Les récits pourraient également porter ce beau nom : chaque jour, ils traversent et ils organisent des lieux ; ils les sélectionnent et les relient ensemble ; ils en font des phrases et des itinéraires. Ce sont des parcours d’espaces.1
1Les articles qui composent ce numéro de la revue Phantasia sont issus du colloque international qui s’est déroulé à l’Université Saint-Louis – Bruxelles les 22 et 23 novembre 2018. L’objet de cette réunion scientifique était d’étudier la représentation de l’espace dans des textes de langue française publiés, pour la plupart, depuis 1990, à partir de trois dispositifs spatiaux : les zones, les passages et les habitations. Il s’agissait d’analyser certaines œuvres singulières en mesurant comment celles-ci travaillent les paradigmes qui structurent la représentation de l’espace (dedans/dehors, proche/lointain, visible/invisible, quotidien/ailleurs, sédentarisme/nomadisme, etc.) et comment elles construisent, interrogent, voire déjouent certains traits des (non-)lieux contemporains.
2L’espace fait partie de ces notions littéraires qui échappent et se dérobent constamment, simultanément trop évidentes et éminemment paradoxales. Du célèbre « espace littéraire » de Blanchot2 aux nouveaux lieux « hors du livre »3 qu’investissent certaines œuvres contemporaines, les conceptions et les formes de l’espace en littérature se révèlent aussi nombreuses que variées. À la faveur de ce qu’il est convenu d’appeler le Spatial turn, de nombreuses approches se sont développées pour tenter d’analyser cette hétérogénéité : des orientations comme l’écocritique, la géopoétique, la géocritique, l’écopoétique, la géographie littéraire ont ainsi accompagné un intérêt nouveau pour la géographie, la cartographie et l’architecture tout en renouvelant les façons d’aborder ces dernières au sein de la littérature. L’étude de thèmes tels que l’environnement et la mondialisation s’est corrélativement amplifiée et, par la même occasion, les recherches portant sur la description littéraire se sont considérablement enrichies.
3Que l’espace constitue une pierre de touche pour appréhender de nombreux romans contemporains est loin d’être un hasard : les productions et les expérimentations des auteurs s’inscrivent au sein d’une époque caractérisée par des mutations spatiales profondes. Si, comme l’annonçait déjà Foucault en 1967, « nous sommes à un moment où le monde s’éprouve […] moins comme une grande vie qui se développerait à travers le temps que comme un réseau qui relie des points et qui entrecroise un écheveau »4, c’est-à-dire si le monde contemporain s’éprouve à partir d’un paradigme de la spatialité, celui-ci se révèle foncièrement incertain. De la globalisation aux mouvements migratoires actuels, les phénomènes qui déstabilisent les rapports entre individu et espace provoquent des bouleversements dont les caractéristiques et les conséquences, tout autant que les énoncés qui les rapportent, appellent à être analysés. Dans ce collectif, nous partons du postulat que les œuvres artistiques, en l’occurrence littéraires, détiennent une capacité à radiographier les événements et les discours du monde contemporain. La littérature n’endosse pas un simple rôle de miroir qui reflèterait les mutations et les idéologies actuelles mais, grâce à ses capacités d’analyse et de création, elle se fait activement riposte et relance.
4Les contributions au colloque se sont attachées aux espaces hétérogènes de la littérature, en particulier aux zones, passages et habitations envisagés comme des dispositifs, géographiques, cartographiques ou architecturaux. Cette perspective constitue un paradigme opératoire pour interroger les formes et les déterminations spatiales contemporaines. Ainsi, ayant trait à l’entre-deux, aux interstices et aux lieux provisoirement ou définitivement inoccupés, les zones offrent autant d’occasions d’interroger la fortune et les avatars du concept de « non-lieu » développé par Marc Augé. Les passages, quant à eux, constituent une voie féconde pour interroger le rapport du sujet à l’espace à travers une série de questions : quelles sont les différentes manières d’être à l’espace investies pour se déplacer ? Quels sont les dispositifs qui facilitent, régulent ou empêchent les mouvements des individus ? Quelles relations se tissent entre l’ici et l’ailleurs dans un monde marqué par la mondialisation ? Enfin, les habitations permettent de questionner les notions de chez-soi et d’intime, de revoir les catégories d’intérieur ou d’extérieur ou encore de réfléchir à la construction de l’identité et de l’altérité à partir du lieu clos.
5Qu’ils étudient un ou plusieurs de ces dispositifs spatiaux, les différents articles que nous avons rassemblés poursuivent un même but : analyser les formes et usages de l’espace à partir d’une perspective méthodologique précise (géopoétique ou écopoétique, par exemple) et souvent enrichie par des savoirs théoriques issus d’autres disciplines (la géographie, la psychanalyse ou encore la philosophie). Ainsi, ce numéro vise ultimement à mesurer combien l’espace littéraire se fait performatif, en ce qu’il appréhende, ausculte, malmène quelques-uns des enjeux et des discours liés à la représentation des sujets contemporains et des différents espaces dans lesquels ils évoluent. Plus précisément, les dix contributions de ce numéro mesurent les décalages, malaises ou bouleversements ayant cours aujourd’hui dans des catégories spatiales quasi séculaires : l’espace urbain, le milieu naturel et l’habitation.
Échelle et sensorialité dans l’espace urbain
6L’environnement auquel s’attache la première partie de ce collectif est celui de l’espace urbain. La révolution industrielle puis la mondialisation5 ont infligé à cet espace de profonds bouleversements, signant la mort de la ville et le règne de l’urbain6, deux phénomènes qui se traduisent, dans la littérature contemporaine, par une difficulté croissante à représenter la ville7, voire par une « crise figurative »8 de cette dernière. Les trois premiers articles de ce numéro montrent cependant que ce milieu constitue toujours le terreau de nombreuses expérimentations et interrogations littéraires qui répondent à l’« impératif catégorique »9 qu’est la description de la ville. Les trois études de ce numéro relèvent, dans des esthétiques pourtant très différentes, deux procédés majeurs participant de cette mise en scène contemporaine de l’espace citadin : le thème de la flânerie et les procédés soulignant la perception à l’œuvre. Ancien, le thème urbain de la flânerie prend, dans les trois œuvres analysées, toute la portée d’un anachronisme10, engageant l’énonciation et radiographiant, souvent sur le mode du détour, les mutations de la ville contemporaine. L’esthétique de la flânerie, chez Walter Benjamin déjà, est intrinsèquement liée à la question du regard. Cette dernière figure au sein de la multiplicité de procédés qui, tout en mettant en exergue la question subjective de la perception, dessinent les contours de l’espace urbain.
7À l’aide des outils de la géographie littéraire, Théo Soula examine quelques œuvres flâneuses contemporaines, en s’attachant particulièrement à celle de Jacques Réda. Celle-ci prend acte du trouble de la représentation – du paysage comme du marcheur – engendré par la démesure caractéristique de l’espace urbain et prenant la forme d’une « crise d’échelle ». Théo Soula étudie ainsi, dans l’œuvre de Réda, les diverses manifestations de ces perturbations scalaires induites par le nouveau paradigme de la ville « mondiale », avant d’analyser la focalisation et le passage d’une perception panoramique de l’espace urbain à une appréhension fragmentaire de celui-ci.
8Morgane Kieffer explore également, dans l’œuvre de Leslie Kaplan cette fois, la portée toujours opératoire de la flânerie, qui se conjugue également à une attention, comme chez Réda, au détail et au fragment. Cette attention se manifeste par une esthétique hypersensuelle, défait les classifications spatiales attendues et restaure explicitement la possibilité d’une perception subjective de l’espace urbain.
9Comme le montre Nathalie Gillain, la perception subjective, plus particulièrement visuelle, innerve aussi l’œuvre de François Bon, placée sous le signe du réalisme d’un documentaire dont les règles autorisent, voire convoquent la fiction. Le paradigme photographique qui préside à l’observation du paysage urbain dans Paysage fer a ainsi une véritable fonction non de duplication mais de révélation, celle d’un « visible à construire ». S’appuyant sur les travaux de Walter Benjamin, Nathalie Gillain montre que, dans L’Incendie du Hilton, la marche impromptue dans le réseau de passages souterrains révèle l’envers de la ville contemporaine et répond à une nouvelle forme littéraire, ce qui rappelle le projet poursuivi par Bon sur son site Tiers Livre.
Revenances et lisières végétales
10La deuxième partie de ce collectif se concentre sur l’espace végétal. Loin d’exalter des lieux exotiques, les auteurs contemporains se concentrent sur des espaces régionaux, sauvages ou campagnards pour mettre en récit des environnements naturels, des problématiques écologiques ou des expériences réalisées à l’écart des villes11. À travers les descriptions de zones « vertes » et une attention portée aux éléments organiques, les textes contemporains pointent par contraste les limites déjà bien connues et les dangers de plus en plus inquiétants de l’exploitation incessante des ressources naturelles. Sous la plume des écrivains, l’écologie trouve un nouveau souffle, comme l’analysent avec finesse les approches écocritique et écopoétique. Les trois études consacrées à cette dimension « végétale » de l’espace montrent par ailleurs que lorsqu’elles échappent peu ou prou à l’intervention humaine, les zones – (re)devenues naturelles, voire sauvages – renouent avec la dimension d’ancrage du lieu et offrent des refuges inattendus aux narrateurs et personnages : l’arbre se substituant à l’habitation chez Marie NDiaye ou, au contraire, luttant contre la dissolution de celle-ci chez Olivier Bleys, le lieu-dit chez Claudie Hunzinger, l’espace de la forêt tout à la fois menacé et thérapeutique chez Pierre Gascar.
11À partir d’une perspective géopoétique, Rachel Bouvet étudie la relation qui s’établit entre les espaces interstitiels et le végétal dans Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes (Olivier Bleys) et Trois femmes puissantes (Marie NDiaye), en s’intéressant plus précisément aux arbres qui se situent au seuil des habitations des personnages des deux récits : un sumac pour le premier, un flamboyant jaune pour le second. Analysant cette présence végétale, Rachel Bouvet montre que ces deux arbres séparent et relient des univers distincts (le monde des vivants et des morts, le réel et l’imaginaire). L’article souligne ainsi le statut de frontière des végétaux et invite à repenser leur capacité à structurer l’espace.
12Pierre Schoentjes opte quant à lui pour une approche écopoétique et propose une analyse comparée de deux romans de Claudie Hunzinger, Bambois et La Survivance, publiés à plus ou moins quarante ans d’intervalle et mettant en récit une situation similaire : l’installation d’un couple dans un lieu isolé. En comparant les caractéristiques du lieu décrit, le travail de la langue, le rapport aux livres, à la solitude, aux animaux et au temps, Pierre Schoentjes analyse les différences qui se jouent entre ces deux productions littéraires ainsi que le contexte écologique qui les entoure, en montrant comment la description d’un lieu sauvage et naturel cristallise des questions relatives à l’avenir de la terre.
13Dans une perspective également écopoétique, Sara Buekens étudie les caractéristiques et les enjeux de la représentation de la forêt dans les récits de Pierre Gascar : refuge, lieu menaçant ou encore espace de projection des sentiments, la forêt apparaît dotée d’un statut ambivalent dans cette œuvre romanesque qui questionne le rapport de l’homme à la nature. En montrant l’évolution stylistique de l’écriture de Pierre Gascar, Sara Buekens analyse les problématiques environnementales présentes au sein de l’œuvre de l’auteur et interroge plus largement la capacité de la littérature à se situer dans des débats relatifs à l’écologie.
Questionnement de discours contemporains à domicile
14Le troisième pan de ce collectif a trait aux configurations contemporaines de dispositifs liés à l’habitation. La production romanesque actuelle récupère, prolonge ou malmène le motif de la maison, déjà largement exploité, dans le passé, de Zola (Pot-Bouille) à Duras (les réflexions menées dans La vie matérielle) en passant par la maison soumise à la jalousie chez Robbe-Grillet, les listes perecquiennes ou le ressassement de la vie quotidienne dans Quelqu’un de Pinget. Parmi beaucoup d’autres textes, la succession de treize maisons bricolées (Gros œuvre de Joy Sorman), la tentative d’épuisement d’un appartement parisien (Intérieur de Thomas Clerc) ou le récit d’une utopie logée dans la Maison du Peuple de Victor Horta (De fer et de verre de Nicole Malinconi) donnent à lire un questionnement de l’espace et de la fiction par le bâtiment.
15« Instrument de vision » selon le philosophe Benoît Goetz12, l’habitation se prête à la capture, à la révélation ou à l’amplification de caractéristiques structurant l’espace – réel ou diégétique – et les discours qui parcourent celui-ci. Informées par ces travaux, les études littéraires appréhendent de plus en plus régulièrement l’habitation dans ses dimensions les plus matérielles. Elles peuvent aussi – tel est l’enjeu de cette partie du collectif – relever les effets de celles-ci tant sur la composition du récit que sur l’inscription des œuvres dans leur époque. Les différents éléments constitutifs de l’habitation – fenêtre, mur ou chambre, par exemple – peuvent en effet fonctionner comme autant de dispositifs à même de questionner les discours, d’en révéler certains impensés ou apories, voire mettre à mal l’aliénation que ces discours font peser sur les sujets contemporains.
16Se livrant à une analyse textuelle minutieuse du manifeste Quand les murs tombent. L’identité nationale hors-la-loi ?, Justine Feyereisen étudie l’utilisation, par Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau, du motif du mur, élément architectural presque minimal qui revêt une nouvelle dimension dans un contexte de crise migratoire. Ce constituant de l’édifice s’inscrit ainsi dans un essai qui envisage le mur en regard et en parallèle du droit à la mobilité d’une part, de la nécessité d’une utopie cosmopolitique d’autre part.
17Pour sa part, Manon Delcour souligne que, dans l’œuvre d’Hélène Lenoir, la demeure familiale, soumise à une logique de contrats et à un impératif de transparence, participe d’une « privation de l’intime »13, à laquelle viennent précisément répondre les configurations d’autres espaces : la cabane, fonctionnant comme envers du domicile privé, et le terrain vague, zone qui restitue au personnage principal, mère de famille bourgeoise, la possibilité d’un anonymat. Ces deux espaces autres révèlent, au sens photographique du terme, un lieu inattendu pour l’intime, tissé par le travail métonymique et l’emploi de dispositifs optiques par Lenoir.
18Alice Richir, quant à elle, montre que l’espace de la cuisine, associé dans l’imaginaire collectif à un espace féminin, se décline, sous la plume de Nicole Malinconi et Régine Vandamme, sous la forme d’une matrice pour la première, d’un antre pour la seconde, en somme d’une cavité interrogeant la relation mère-fille dans les deux œuvres étudiées. Alice Richir montre que l’homologie posée par les auteures entre cet espace circonscrit de la maison et le personnage de mère révèle la difficulté pour l’enfant d’accéder pleinement au statut de sujet, c’est-à-dire une position d’énonciation autonome dans cet espace, ainsi que l’(in)adéquation du personnage de la mère à l’Idéal féminin.
19À partir d’une perspective psychanalytique freudo-lacanienne, Pierre Piret étudie la reconfiguration contemporaine de la relation entre famille et espace au sein d’un roman de Laurent Mauvignier, Continuer. Tout en exposant la crise du modèle familial oedipien qui se joue dans ce récit, Pierre Piret analyse l’alternative que celui-ci propose : repenser la structure de la famille à partir des notions de voyage et de seuil, qui permettent de réfléchir différemment le rapport du sujet à l’espace et à l’altérité.
Notes
1 De Certeau Michel., L’invention du quotidien, op. cit., 1990, p. 170.
2 Blanchot Maurice., L’espace littéraire, Paris, Gallimard, coll. « Idées », 1955.
3 Voir notamment : Ruffel Lionel. et Rosenthal Olivia (dir.), La littérature exposée : les écritures contemporaines hors du livre, Littérature, Paris, 2010, n°160 ; Hannah Christophe, Nos dispositifs poétiques, Paris, Questions théoriques, coll. Forbidden Beach 2010 ; Ruffel Lionel., Brouhaha: les mondes du contemporain, Lagrasse, Verdier, 2016.
4 Foucault Michel., « Des espaces autres », in Dits et écrits 1976-1988, vol. II, Gallimard, coll. « Quarto », 2001 (1984), p. 1571
5 Voir Mongin Olivier, La Condition urbaine : la ville à l’heure de la mondialisation, Paris, Seuil, , coll. « Points 585 », 2007.
6 Choay Françoise, « Le règne de l’urbain et la mort de la ville », in Barre F., Dethier J. et Guiheux A. (dir.), La ville: art et architecture en Europe, 1870-1993, Paris, Centre Pompidou, 1994, pp. 26‑35.
7 Garric Henri, Portraits de villes. Marches et cartes: la représentation urbaine dans les discours contemporains, Paris, Champion, coll. Bibliothèque de littérature générale et comparée 69, 2007.
8 Lussault Michel, L’homme spatial: la construction sociale de l’espace humain, Paris, Seuil, coll. « La couleur des idées », 2007, pp. 296-300.
9 Levy Jacques, Le tournant géographique : penser l’espace pour lire le monde, Paris, Belin, , coll. « Mappemonde », 1999, p. 205.
10 Agamben Gorgio, Qu’est-ce que le contemporain ?, Paris, Rivages, coll. « Rivages poche 617 », 2008 ; Didi-Huberman Georges, Devant le temps : histoire de l’art et anachronisme des images, Paris, Les Éditions de Minuit, coll. « Critique », 2000.
11 Voir notamment Termite Marinella, Le sentiment végétal, Macerata, Quodlibet, 2014 et Schoentjes Pierre, Ce qui a lieu. Essai d’écopoétique, Marseille, Éditions Wildproject, 2015.
12 Goetz Benoît, Théorie des maisons: l’habitation, la surprise, Paris, Verdier, coll. « Art et architecture », 2011.
13 Foessel Michaël, La privation de l’intime. Mise en scène politique des sentiments, Paris, Seuil, 2008.
Para citar este artículo
Acerca de: Manon Delcour
Université Saint-Louis Bruxelles, UCLouvain
Manon Delcour a soutenu en mars 2020 une thèse intitulée Dispositifs de l’habitation : Jean Echenoz, Hélène Lenoir, Eugène Savitzkaya (UCLouvain). Ses recherches portent sur la littérature contemporaine de langue française, les dispositifs visuels et les enjeux de l’habitation dans la littérature ainsi que les rapports entre spatialité et énonciation. Elle a codirigé, avec Estelle Mathey et Alice Richir, un numéro des Lettres romanes intitulé Écrire après la fin : la logique spectrale à l’époque contemporaine (2016). Elle enseigne la grammaire française et l’expression écrite à l’Université Saint-Louis – Bruxelles (Faculté de traduction et d’interprétation Marie Haps).
Acerca de: Émilie Ieven
Université Saint-Louis Bruxelles
Doctorante à l’Université Saint-Louis et membre du Centre Prospéro, Emilie Ieven soutiendra très prochainement une thèse consacrée aux nouvelles formes de l’utopie au sein de la littérature française contemporaine (Jean Echenoz, Maylis de Kerangal, Philippe Vasset et Marie Redonnet). Ses recherches portent sur les rapports entre littérature, cartographie et politique ; elle a publié dans différentes revues (Littérature, Relief, Contemporary French and Francophone Studies) et participé à plusieurs collectifs.