- Accueil
- volume 10 (2007)
- number 1-2
- MICROFACIES D’UNE LENTILLE BIOHERMALE A LA LIMITE EIFELIEN/GIVETIEN (‘FONDRY DES CHIENS’, NISMES, BORD SUD DU SYNCLINORIUM DE DINANT)
Visualisation(s): 804 (13 ULiège)
Téléchargement(s): 797 (8 ULiège)
MICROFACIES D’UNE LENTILLE BIOHERMALE A LA LIMITE EIFELIEN/GIVETIEN (‘FONDRY DES CHIENS’, NISMES, BORD SUD DU SYNCLINORIUM DE DINANT)
Résumé
RÉSUMÉ. La lentille biohermale du ‘Fondry des Chiens’ de Nismes s’inscrit dans l’évolution des couches de transition eiféliennes-givétiennes du bord sud du Synclinorium de Dinant. Epaisse de 64 m, elle est constituée d’un framestone à Stromatopores massifs dominants auxquels sont associés des Coraux. Elle est surmontée de faciès restreints lagunaires à Algues et Cyanophycées en tapis parfois émergés. Elle surmonte des floatstones à Udotéacées et coverstones à Coraux et Bryozoaires représentant les flancs de deux autres lentilles qui ne sont pas exposées. Deux semelles crinoïdiques stabilisées par cimentation syntaxiale constituent le substrat de ces lentilles. La sédimentation récifale s’inscrit dans une évolution régressive, enregistrée par une séquence standard de 10 microfaciès carbonatés (MF1-10) depuis des milieux marins francs situés dans la zone d’action des tempêtes (MF1) jusqu’aux faciès lagunaires proches de l’émersion (MF10). Le bioherme exposé et les flancs des deux autres lentilles sont préservés grâce à une importante cimentation précoce des cavités originelles comblées de calcite palissadique isopaque intergranulaire (framestone récifal) ou encore dans des cavités ‘intramicritiques’ (remplacement de la matrice dans les floatstones et coverstones des flancs). L’analogie des faciès et de leur contenu algaire indique que le modèle sédimentologique proposé à Wellin est applicable à Nismes. L’analyse séquentielle montre que l’évolution régressive se déroule en trois étapes liées à une subsidence saccadée. Les séquences sont d’épaisseur voisine (une soixantaine de mètres) et enregistrent le passage de la limite de la zone dysphotique-euphotique dont la bathymétrie est estimée ici à une vingtaine de mètres jusqu’à des milieux proches de l’émersion. Une comparaison avec la lentille biohermale de Wellin suggère que les mêmes processus tectoniques sont à l’origine de l’évolution sédimentaire, qu’ils ont un rôle majeur et accompagnent une baisse eustatique à la limite Eifélien-Givétien.
Abstract
ABSTRACT. Microfacies of a biohermal lens at the Eifelian.Givetian transition (‘Fondry des Chiens’, Nismes, southern border of the Dinant Synclinorium). The biohermal lens of the ‘Fondry des Chiens’ belongs to the Eifelian-Givetian transition beds near Nismes (southern flank of the Dinant basin). The lens is 64 m thick and composed of a stromatopore-coral framestone. It is overlain by restricted lagoonal algal and cyanophycean facies near the emersion, and overlies Udoteacean and coral-bryozoan coverstones forming the flanks of two other unexposed lenses. Two crinoidal soles stabilized by syntaxial cementation constitute the substratum of these lenses. The reefal sedimentation is regressive. The log is based on the succession of 10 carbonate microfacies (MF1-10, standard sequence). The deepest microfacies (MF1) is open marine at the upper limit of the storm waves and the dysphotic-euphotic boundary. The shallowest sediments were partly emerged (lagoonal sediments, MF10). The exposed reefal lens (rudstones and framestones, MF6-7) and the flanks (grainstones, floatstones and coverstones, MF3-4-5) of the two other lenses are preserved due to early isopachous intergranular cement in the original cavities of the framestones or ‘intramicritic’ (replacement of the matrix) cementation in the floatstones and coverstones. The similarity of the facies and their algal content suggest that the sedimentary model proposed at Wellin is applicable at Nismes. Sequential analysis points to a three steps regressive evolution of the sedimentation probably related to a discontinuous subidence. The sequences have similar thicknesses (sixty or so meters) and grade from the dysphotic-euphotic boundary estimated here around twenty meters deep to emersion. As for Wellin, the subsidence is thus much more important than the eustatic regression.
Pour citer cet article
A propos de : Alain PREAT
Université Libre de Bruxelles, Département des Sciences de la Terre et de l’Environnement, Géologie-CP160/02, 50 av. FD Roosevelt, Bruxelles B 1050, e-mail: apreat@ulb.ac.be
A propos de : Sabine BLOCKMANS
Université Libre de Bruxelles, Département des Sciences de la Terre et de l’Environnement, Géologie-CP160/02, 50 av. FD Roosevelt, Bruxelles B 1050
A propos de : Ludovic CAPETTE
Université Libre de Bruxelles, Département des Sciences de la Terre et de l’Environnement, Géologie-CP160/02, 50 av. FD Roosevelt, Bruxelles B 1050
A propos de : Virginie DUMOULIN
Université Libre de Bruxelles, Département des Sciences de la Terre et de l’Environnement, Géologie-CP160/02, 50 av. FD Roosevelt, Bruxelles B 1050
A propos de : Bernard MAMET
Université Libre de Bruxelles, Département des Sciences de la Terre et de l’Environnement, Géologie-CP160/02, 50 av. FD Roosevelt, Bruxelles B 1050