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- volume 8 (2005)
- number 1-2
- LE SITE ARCHEO-PALEONTOLOGIQUE DE LA BELLE-ROCHE (BELGIQUE) DANS LE CADRE DE L’EVOLUTION GEOMORPHOLOGIQUE DE LA VALLEE DE L’AMBLEVE INFERIEURE
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LE SITE ARCHEO-PALEONTOLOGIQUE DE LA BELLE-ROCHE (BELGIQUE) DANS LE CADRE DE L’EVOLUTION GEOMORPHOLOGIQUE DE LA VALLEE DE L’AMBLEVE INFERIEURE
Résumé
La mise en place des dépôts du site archéo-paléontologique de La Belle-Roche est située dans le cadre de l’évolution géomorphologique de l’Amblève inférieure, depuis son émersion, remontant à la régression oligocène. La sédimentologie des dépôts de terrasse conservés sur le versant de Fraiture - La Belle-Roche est décrite et quelques données paléomagnétiques sont présentées. Les modèles chronologiques actuellement disponibles pour les terrasses de la Meuse conduisent à admettre que le cailloutis en place dans le site archéo-paléontologique de La Belle-Roche s’est déposé entre 0,85 et 1 Ma, période incluant l’Evénement de Jaramillo. Une épaisse nappe caillouteuse (plus de 5,5m) qui subsiste sur des replats de la terrasse principale une dizaine de mètres sous le niveau de la grotte peut être rapportée au Stade isotopique 22, et le paléomagnétisme y indique la possibilité de l’existence d’une transition ‘inverse-normal’. Ceci implique que le paléomagnétisme normal reconnu antérieurement dans les dépôts fossilifères pourrait n’être pas hérité de la Période de Brunhes, mais bien de l’Evénement de Jaramillo. Si cette hypothèse devait être confirmée, elle vieillirait la présence de l’Homme de 0,5 à 1 Ma dans nos régions. La vitesse d’encaissement de l’Amblève inférieure est mise en relation avec le soulèvement de l’Ardenne au Néogène et au Quaternaire. Elle a été très faible de l'Oligocène au Pliocène (5 mm/ka), puis elle a connu deux périodes d’accélération : la première qui a conduit à une vitesse moyenne de 38 mm/ka dès la transition plio-pléistocène, et la seconde à 100 mm/ka dès le début des grandes glaciations quaternaires (OIS-22). Des données téphrochronologiques permettent de déduire un ralentissement à ~20 mm/ka pendant le Pléistocène supérieur.
Pour citer cet article
A propos de : Etienne JUVIGNE
Université de Liège, Département de Géographie, Sart-Tilman, Bâtiment B11, B-4000 Liège.
A propos de : Jean-Marie CORDY
Université de Liège, U.R. « Evolution des vertébrés et évolution humaine », Institut Léon Frédéricq, (Bât. L1), place Delcour, 17, B-4020 Liège.
A propos de : Alain DEMOULIN
Université de Liège, Département de Géographie, Sart-Tilman, Bâtiment B11, B-4000 Liège.
A propos de : Raoul GEERAERTS
Centre de Physique du Globe, B-5670 Dourbes.
A propos de : Joseph HUS
Centre de Physique du Globe, B-5670 Dourbes.
A propos de : Virginie RENSON
Université de Liège, Département de Géographie, Sart-Tilman, Bâtiment B11, B-4000 Liège.