Le statut des savoirs ordinaires dans l’analyse des pratiques de communication
Yves Jeanneret,
CELSA — Université Paris-Sorbonne
Résumé
Cet article part du constat selon lequel la communication est une pratique réflexive, non seulement pour les chercheurs mais aussi pour les sujets qui la mettent en œuvre au quotidien. Souvent non élucidés, leurs savoirs ordinaires sur la communication n’en sont pas moins une réalité structurante. Un exemple d’actualité, celui de la querelle à propos d’une expérience de jeu télévisé extrême, montre l’écart qui sépare les conceptions du processus de communication faisant une place aux savoirs, d’autres conceptions fondées sur la seule considération des comportements observables. L’article relit ensuite plusieurs débats théoriques des sciences sociales à la lumière de la considération accordée à la réflexivité ordinaire, en particulier avec la notion d’attention oblique chez Hoggart. La suite de l’analyse considère l’approche de la production de recherche en sciences sociales comme polygraphie et aborde l’étude des échanges entre discours ordinaires, académiques et professionnels comme composante d’une économie politique de la circulation des savoirs (trivialité).1Cet article n’est disponible qu’au format .pdf (voir document annexe ci-dessous).
Pour citer cet article
Yves Jeanneret, «Le statut des savoirs ordinaires dans l’analyse des pratiques de communication», MethIS [En ligne], Volume 3 - 2010: Etendues de la réflexivité, 21-50 URL : https://popups.uliege.be/2030-1456/index.php?id=362.