Tropicultura

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N. Oumarou, I. Baoua, A.A. Saidou, L. Amadou & D. Stern

Perception des paysans sur la contrainte de la mineuse de l’épi Heliocheilus albipunctella De Joannis, ravageur important du mil en zone sahélienne

(Volume 37 (2019) — Numéro 1)
Article
Open Access

Notes de la rédaction

Reçu le 19.04.17 et accepté pour publication le 07.06.18

Résumé

Heliocheilus albipunctella De Joannis est un important ravageur des épis du mil en zone sahélienne. Pour documenter la perception des paysans par rapport à ce ravageur, une enquête a été réalisée en avril 2016 avec un échantillon de 732 producteurs dans cinq principales régions agricoles du Niger. Les résultats obtenus ont montré que: 1) 17 % des répondants ont pu décrire le cycle biologique de H. albipunctella; 2) le ravageur cause en moyenne 43 à 82 % de perte de production, une moyenne obtenue depuis 28 ans selon les régions; 3) 37 à 78 % des producteurs savent que les infestations des épis du mil sont favorisées par les semis précoces, les sécheresses et la nature sableuse du sol; 4) d’après la moitié des répondants le plus de dégâts sont observés au stade grenaison du mil; 5) plus de 80 % des producteurs ne connaissent aucune méthode de lutte contre ce ravageur. Ces informations interpellent sur l’incidence négative de H. albipunctella sur le rendement du mil dans ces zones précaires. La nécessité de développer un programme participatif de gestion intégrée de ce ravageur est recommandée.

Abstract

Farmers’ Perception of the Pearl Millet Head Miner Heliocheilus albipunctella De Joannis, a Major Millet Pest in the Sahelian Area

Heliocheilus albipunctella De Joannis is an important millet pest in the Sahelian zone. To assess the farmers’ perception related to this pest, a survey was carried out in 5 agricultural areas of Niger. The survey was carried out in April 2016 including 732 pearl millet growers. The obtained results showed  that: 1) 17% of the respondents were able to describe the life cycle of H. albipunctella; 2) since 28 years the pest causes an average production loss of 43 to 82% depending on the region; 3) 37-78% of the farmers are aware that early sowing, droughts and sandy soil favor the infestations of the Millet Worm; 4) most pest damages were observed at the millet maturity stage  as indicated by half of the respondents; 5) more than 80% of farmers do not know any pest control method. The results showed a negative incidence of H. albipunctella on millet yield in these precarious zones. The development of an Integrated Method Program is recommended.

Index by keyword : control methods, Heliocheilus albipunctella, losses, Niger., Pennisetum glaucum

Introduction

1Le mil, Pennisetum glaucum (L.) R. Br., est l’une des plus importantes céréales cultivées en régions arides et semi-arides, principalement de l’Inde et de l’Afrique de l’Ouest (34). En Afrique, cette culture s’étend sur plus de 19,7 millions d’hectares en 2014 (13). Elle représente l’alimentation de base de la majeure partie de la population sahélienne (27). Au Niger, le mil est cultivé est entièrement cultivé sous condition pluviale dans la période de mai à octobre sur une superficie de 7.170.000 ha (24). Pour minimiser les effets liés aux fluctuations saisonnières et intra-saisonnières des précipitations, 41 % des producteurs sèment avant le démarrage agronomique de la saison (25). Le rendement moyen est très faible. Il a varié de 391 à 544 kg ha-1 entre 2011 et 2013 (22).

2La pauvreté des sols, la sécheresse et la pression parasitaire sont les principaux obstacles à l’augmentation du rendement de la culture au Sahel (27). Plus de 300 espèces d’insectes nuisibles du mil ont été répertoriées (3, 33). La mineuse de l'épi (MEM), Heliocheilus albipunctella De Joannis, (Lepidoptera, Noctuidae), depuis son invasion soudaine après la grande sécheresse de 1972-74, s’est révélée être l'espèce la plus importante dans le complexe des ravageurs des épis du mil. Il est rapporté des pertes en rendement grain variant de 40 à 85 %. (18, 21, 23, 38). Son aire de répartition géographique s’étend sur toute la zone sahélienne de l'Afrique de l’Ouest du Sénégal et au Tchad. Les premières études sur la biologie du ravageur et les méthodes de lutte ont été effectuées au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal entre les années 1978 et 1984 (36). Plus récemment en 1993, des études effectuées au Soudan ont permis de démontrer que le cycle du développement de l’insecte est synchronisé avec celui de la culture du mil (1).

3L’expérimentation de lutte biologique en milieu paysan avec les lâchers augmentatifs du parasitoïde Habrobracon hebetor Say a débuté avec succès en 2006 au Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal (4, 5, 7, 8, 32). Cette nouvelle approche de lutte devrait se faire dans un cadre participatif associant les producteurs, les agents de vulgarisation et les chercheurs. Pour un déploiement à large échelle de la technologie de lutte biologique, il serait important d’apprécier la perception des producteurs par rapport au problème phytosanitaire de la MEM. Au Niger, une première étude a concerné les régions de Maradi et Zinder en 2006 (7). La présente collecte des données a concerné les 5 principales régions productrices de mil au Niger.

Matériel et méthodes

4L’étude a été conduite au Niger dans les régions de Maradi, Dosso, Tahoua, Tillabéry et Zinder. Cette zone localisée entre 12 ° et 15 ° de latitude Nord, présente des sols bruns rouge subarides et ferrugineux tropicaux et une pluviométrie annuelle comprise entre 300 et 500 mm. Elle est propice à la production du mil et c’est aussi une zone d’infestation de la MEM.

5Une enquête a été organisée du 7 au 21 avril 2016. Un questionnaire a été administré à 732 producteurs au niveau de 75 villages choisis aléatoirement en utilisant la méthode de pas (12). Le questionnaire comporte les thèmes suivants :

  1. la connaissance de la biologie de la MEM ;

  2. l’incidence du ravageur sur la production de mil notamment: a) l’estimation des pertes de rendement liées à la MEM en pourcentage par rapport aux années de faible infestation du ravageur; b) le niveau de sévérité qui exprime l’importance perte enregistré dans leurs champs ;

  3. les paramètres annonciateurs des infestations de la MEM ;

  4. les stratégies de lutte utilisées par les paysans.

6Les données ont été collectées avec des tablettes androïdes au moyen d’un programme conçu avec les outils ODK (https://opendatakit.org/).

7A la fin de l’enquête de terrain une matrice en format Excel a été générée pour le calcul des fréquences des différentes réponses et aussi les moyennes et erreur-types pour les paramètres quantitatifs. Le test de khi-deux a permis de comparer les proportions des différentes réponses selon les régions. L’analyse de variance (ANOVA) a été utilisée pour comparer les données relatives à la durée du problème de la MEM et les pertes du rendement. Les analyses ont été effectuées avec le logiciel SPSS (IBM SPSS Statistics 20).

Résultats et discussion

8L’analyse structurale de l’échantillon a montré que, sur les 732 enquêtés dont 5 % des femmes, l’âge des enquêtés a varié de 12 à 90 ans avec une moyenne de 49 ± 14 ans. Il ressort que 5 % des répondants ont l’âge compris entre 12 et 25 ans, 51 % entre 26 et 50 ans et 44 % entre 51 et 90 ans.

9La mineuse de l’épi de mil est connue par les noms de « Zouzouda, Zounkouda ou Mourzouna» en langue Haoussa et «Guéri-guéri ou Guerguéra» en langue Zarma. En moyenne, 17 % des répondants ont bien décrit son cycle biologique. Cependant ce ratio a été différent entre les cinq entités (χ2 = 443,44; p < 0,001) avec des moyennes régionales variant de 3 à 57 % (Figure 1). Presque la moitié des producteurs a pu citer au moins deux stades du développement de l’insecte. Ces données sont inférieures de celles publiées par Ba et al. (5) qui ont rapporté un ratio de 35 à 46 % des producteurs pouvant décrire le cycle de la MEM suite à une étude menée au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

10Il est noté à l’échelle des régions que 251 producteurs sur 732 ont mal décrit le cycle du développement de la MEM et 86 % d’entre eux sont localisés dans les régions de Dosso et Tillabéry. Moins de 3 % des producteurs en plus des pertes sur les épis lui attribuent aussi les dégâts causés par Coniesta ignefusalis Hmps au niveau des tiges du mil. Il y a là manifestement un besoin de sensibilisation et de renforcement des capacités des producteurs sur ces thématiques, surtout que la mise en place d’un programme de lutte intégrée débute avec connaissance des étapes du développement du ravageur sur la plante hôte.

11La durée moyenne du problème de la MEM a varié de 15 ± 1 à 34 ± 2 ans selon les régions (F = 33,31; p < 0,001) avec une moyenne de 28 ± 1 ans pour les 5 régions (Tableau 1). Ces informations qui dépendent aussi de l’âge des répondants sont comparables à celles disponibles dans la littérature. En effet, le statut d’insecte ravageur du mil a été conféré à la MEM depuis les sécheresses des années 1972-1974, il y a au moins 44 ans (6, 10, 16, 37) même si l’on sait que l’insecte a été identifié en 1933 à partir des spécimens collectés au Ghana sur le mil chibra (37).

img-1.jpg

12Figure 1: Proportion des répondants par région selon les réponses sur la biologie du ravageur du mil Heliocheilus albipunctella De Joannis.

13Tableau 1. Durée moyenne (âge) de contrainte de la MEM selon les répondants dans les 5 régions d’étude.

Régions

N

Durée moyenne (en âge)

Tillabéry

181

34±2a

Dosso

150

33±1a

Tahoua

150

26±1b

Zinder

150

25±1b

Maradi

101

15±1c

Moyenne

732

28±1

ANOVA

F= 33,31; p< 0,001

14Les pertes de rendements associées aux infestations de la MEM sont différemment appréciées selon les régions (F = 63,77; P < 0,001). Les producteurs ont avancé une perte moyenne de 67 ± 1 % de leurs productions (Figure 2). Ces taux sont supérieurs aux ratios de 13 à 35 % notés au Sénégal en 1974 et 1976 (37) et 12 à 42 % rapportés dans la région de Tillabéry (38), mais comparables aux taux de 29 à 82 % rapporté en 1981 et 1982 à Maradi au Niger (14, 15); aux proportions de 8 à 95 % notées en 1987 au Niger (23); au ratio de 50 % rapporté en 2011 dans la région de Tahoua (8) et aux pertes de 40 à 48 % rapportées en 2009 au Burkina Faso, au Mali et au Niger (5).

15La carte de la figure 3 montre les proportions de réponses des producteurs selon les niveaux de perte. Il est bien perceptible que pour toutes les régions, la contrainte de la MEM concerne aussi bien la zone sud et la zone sahélienne et pastorale. Aussi, 45 % des répondants ont estimé les pertes occasionnées par la MEM entre 75 et 100 % de leur récolte et 58 à 99 % des répondants ont aussi jugé l’incidence du ravageur sur les rendements du mil comme forte (Tableau 2).

16Ces données confirment que ce lépidoptère constitue un problème sérieux de la culture du mil pouvant même compromettre la sécurité alimentaire des populations. Il y a donc une nécessité de trouver des alternatives pour une réduction durable des pertes de rendement occasionnées.

img-2.jpgFigure 2: Proportion moyenne des pertes de rendement occasionnées par la MEM dans les cinq régions du Niger

img-3.jpg

17Figure 3: Localisation des producteurs enquêtés et proportions de réponses par niveau de pertes occasionnées par Heliocheilus albipunctella De Joannis sur le mil.

18Tableau 2. Proportion des répondants par catégorie de réponse pour l’appréciation de la sévérité dégâts de la Mineuse de l’épi du Mil Heliocheilus albipunctella De Joannis.

Régions

Niveau de sévérité des attaques de la mineuse de l’épi de mil

Fort (%)

Moyen (%)

Faible (%)

Dosso

58

37

5

Maradi

96

4

0

Tahoua

99

0

1

Tillabéry

87

12

1

Zinder

64

33

3

Moyenne

80

18

2

(4 dll)

127,57

112,32

12,30

Signification

***

***

**

V de Cramer

0,41

0,39

0,13

19Pour les signes annonciateurs des infestations de la MEM, cinq paramètres ont été avancés par les répondants (Tableau 3):

20Les semis précoces du mil: Ils ont été avancés par 78 % des répondants. Il est bien connu que les premiers semis sont en général les plus infestés par le MEM (19, 26, 37). Une des recommandations pour la lutte contre la MEM consiste à retarder les semis de deux semaines (28, 37);

21Les sécheresses: 42 % des producteurs l’ont mentionné comme un facteur déclencheur des attaques de la MEM. Il est bien connu que la baisse ou l’arrêt des pluies entraine la dégradation des habitats naturels des insectes et favorise leur concentration dans les zones cultivées. Plusieurs auteurs ont aussi relié l’acquisition du statut de ravageur de la MEM à partir des sécheresses des années 1972 à 1974 (18, 21, 23, 37, 38).

22La nature du sol: Pour 37 % des producteurs, le mil poussant sur les sols dunaires est plus aussi sujette aux infestations de la Mineuse. Il est déjà connu que le mil poussant sur des sols pauvres en azote est plus susceptible aux attaques de la MEM (35). On peut aussi admettre que les sols sableux bien drainés soit préférés par le ravageur par opposition aux sols argileux souvent inondés qui peuvent compromettre la survie des chrysalides. Au Sénégal, la plupart des dégâts causés par la MEM à Dior a été observée sur des sols sableux (10);

23Les antécédents sur l’infestation de la MEM: 30 % des répondants ont mentionné que les niveaux de population de la MEM au cours des campagnes agricoles précédentes est aussi un facteur qui influence l’infestation du ravageur au cours des saisons suivantes. H. albipunctella est connu comme univoltine. A la fin de son cycle larvaire, avec la sénescence du mil, l’espèce s’enfouit dans le sol et se métamorphose en chrysalide pour y passer toute la saison sèche (26, 29). On peut aisément comprendre les affirmations des producteurs car l’importance des stocks des chrysalides de la MEM de la saison précédente peuvent conditionner les infestations de la saison suivante;

24La présence des pontes et des jeunes larves de la MEM: 6 % des producteurs ont estimé être en mesure de prédire les infestations de la MEM à partir des observations effectuées sur les premiers épis de mil. Cette affirmation semble réaliste car le cycle de développement de l’espèce est bien étudié (19, 20, 21, 27). L’infestation du mil débute avec la ponte sur les épis. Les pontes et les jeunes stades larvaires sont bien visibles sur les épis du mil pour les personnes bien informées mais cependant, dans la présente étude il est démontré que seulement 1/6 des personnes questionnées ont pu décrire le cycle biologique du ravageur.

25Tableau 3. Proportion des répondants par réponse sur les signes annonciateurs des infestations de la Mineuse de l’épi du Mil Heliocheilus albipunctella De Joannis.

Régions

Semis précoce (%)

Sécheresse (%)

sols sableux (%)

antécédent de la MEM (%)

présence des pontes et jeunes larves de la MEM (%)

Dosso

54

98

35

35

0

Maradi

60

5

0

0

15

Tahoua

94

59

88

45

0

Tillabéry

64

36

30

30

14

Zinder

98

18

27

26

3

Moyenne

78

42

37

30

6

X² (4 dll)

62,68

108,75

75,43

15,43

20,8

Signification

***

***

***

**

***

V de Cramer

0,44

0,59

0,49

0,22

0,25

26**p<0,05   ***p<0,001

27Au niveau des 5 régions, le tiers des répondants ont affirmé reconnaître les dégâts de la MEM sur le mil dès le stade épiaison, 11 % ont évoqué le stade floraison, 52 % au stade grenaison et seulement 1 % à la maturité de la culture. Les dégâts de la MEM commencent à être évidents avec l’apparition des mines en général occasionnées par les stades âgées (31, 37) donc normalement à partir du stade floraison. Les larves de stade 1 et 2 présentes au niveau des jeunes épis ont été décrites comme «baladeuses» donc permettent surtout la dispersion du ravageur à partir des sites de leur éclosion (20, 21, 27).

28Pour lutter contre la MEM, 91 % des producteurs à l’échelle des cinq régions ne disposent d’aucune méthode efficace de lutte (Tableau 4). La récolte précoce a été évoquée par 6 % des enquêtés. Il s’agit d’une pratique qui consiste à couper les épis presque à maturité pour les exposer au sol en plein soleil afin de les débarrasser des larves de la MEM. L’échenillage est pratiqué par 3 % des répondants. Cette technique qui consiste au ramassage manuel et à la destruction des larves de la MEM en champ est très laborieuse. La lutte chimique a été évoquée par 15 % des producteurs majoritairement localisés dans la région de Dosso. La lutte chimique a été jugée efficace pour la lutte contre la MEM par certains auteurs (18, 20, 37). Cependant l'endosulfan, le chlordiméform, le trichlorfon et la deltaméthrine sont les produits préconisés et les trois premiers pesticides cités ne sont pas aujourd’hui homologués dans la zone CILSS (11).

29Tableau 4. Proportion de réponses des producteurs par rapport aux technologies de lutte contre la Mineuse de l’épi du Mil au niveau des cinq régions enquêtées.

Régions

Utilisation de pesticide (%)

Echenillage (%)

Récolte précoce du mil (%)

Aucune méthode de lutte (%)

Dosso

54

2

3

96

Maradi

0

1

1

99

Tahoua

6

1

0

97

Tillabéry

4

6

0

86

Zinder

11

2

24

79

Moyenne

15,43

3

6

91

X² (4 dll)

220,72

10,48

118,45

49,11

Signification

***

**

***

***

V de Cramer

0,54

0,12

0,40

0,25

30**p<0,05   ***p<0,001

Conclusion

31Cette étude a permis de faire un état de lieu de la perception des producteurs par rapport à la MEM au Niger. Ce ravageur qui a été identifié il y a 9 décennies et a acquis le statut de ravageur du mil il y a une quarantaine d’années occasionne encore des dégâts importants sur le mil semé précocement. Du coté des producteurs, le cycle de vie de l’insecte et ses relations trophiques avec la culture sont méconnues par la majorité des producteurs des 5 principales régions agricoles du Niger. Les indices permettant la prédiction des infestations du ravageur en début de campagne sont très peu connus ainsi que les stratégies de lutte.

32Le déploiement à large échelle de la lutte biologique par des lâchers augmentatifs du parasitoïde Habrobracon hebetor Say, semble plus que nécessaire. L’efficacité de cette technologie écologiquement saine en zone sahélienne a été prouvée (2, 9). Mais le programme de vulgarisation doit d’abord se focaliser sur la sensibilisation des producteurs et leur renforcement de capacité par rapport à la biologie du ravageur. La technique doit être présentée dans ses détails et les producteurs doivent être impliqués dans la détection précoce des infestations et la gestion du dispositif de lutte. L’évaluation des opérations de lutte biologique devra être participative pour permettre aux producteurs d’apprécier les résultats. Il est aussi souhaitable d’établir et de diffuser auprès des producteurs une fiche technique précisant l’itinéraire technique agronomique ne favorisant pas le dégât de ce ravageur. En outre, l’utilisation des variétés résistantes, le choix de la date de semis pourront contribuer à une meilleure gestion du ravageur.

Remerciements

33Cette activité a été réalisée grâce au soutien financier du projet «Gestion Intégrée de la Mineuse de l’Epi du Mil, phase III (GIMEM 3)» financé par le CCRP de la fondation McKnight. Les opinions exprimées n’engagent que les auteurs et ne reflètent pas les points de la fondation McKnight.

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Pour citer cet article

N. Oumarou, I. Baoua, A.A. Saidou, L. Amadou & D. Stern, «Perception des paysans sur la contrainte de la mineuse de l’épi Heliocheilus albipunctella De Joannis, ravageur important du mil en zone sahélienne», Tropicultura [En ligne], Volume 37 (2019), Numéro 1, URL : https://popups.uliege.be/2295-8010/index.php?id=255.

A propos de : N. Oumarou

Nigerien, PhD, Chercheur, Institut National de la Recherche Agronomique du Niger, Maradi, Niger. E-mail: baoua.ibrahim@gmail.com

A propos de : I. Baoua

Nigerien, PhD, Chercheur, Université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi,  Maradi, Niger.

A propos de : A.A. Saidou

Nigerien, PhD, Assistant Professor, Université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi,  Maradi, Niger.

A propos de : L. Amadou

Nigerien, MSc, Chercheur, Institut National de la Recherche Agronomique du Niger, Maradi, Niger.

A propos de : D. Stern

Britanique, PhD, Chercheur, Université de Reading, Reading Berkshire, United Kingdom.