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Présentation
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Présentation
1Le numéro 3 de la revue Les Cahiers de Muséologie, que nous avons la joie de vous présenter, poursuit notre série de publications reprise en 2021. Depuis lors, nous avons régulièrement publié, avec celui-ci, trois numéros de la revue, et deux numéros hors-série : l'un avec les Actes du Colloque « Les musées universitaires et leurs publics » réalisé en 2019 par l’Embarcadère du Savoir, et un autre avec des traductions de textes sur la Muséologie Social.
2La revue maintient son travail de diffusion des productions réalisées par les étudiants et jeunes diplômés, mais pas uniquement. Elle a reçu des textes de professionnels du secteur muséal et de chercheurs de différents niveaux, y compris plusieurs professeurs docteurs, tout en étant ouverte et en accueillant des propositions de jeunes diplômés et même des étudiants de premier cycle. Le plus intéressant est la demande spontanée que nous avons reçue, même hors des périodes d'appel à contributions. Un fait qui démontre la demande d'espaces pour diffuser la recherche et la visibilité nationale et internationale que notre publication a obtenue.
3Dans ce sens, une mention toute particulière que nous souhaitons faire concerne le texte d'Andrea Delaplace consacré aux Cahiers de Muséologie et paru dans la revue CAMOC Museums of Cities (CAMOC Review) lors de la 26e Conférence Générale du Conseil International des Musées à Prague en 2022. La place accordée à notre journal dans cette importante plateforme internationale est très encourageante. Notre journal est également répertorié dans la publication Les revues du champ muséal à travers le monde, organisée par François Mairesse et Audrey Doyen en 2022 pour l’Office de coopération et d'information muséales (OCIM).
4Une fois encore, nous tenons à remercier chaleureusement les auteurs qui nous envoient leurs textes, les membres du Comité international de lecture, qui contribuent généreusement à la qualité de la revue, et au Comité d’édition interne. Les deux comités ont été très sollicités en raison de l'augmentation de demandes de publication dans la revue.
5Mais nous notons avec une satisfaction particulière la participation encore plus active de plusieurs étudiant.e.s en muséologie de l'Université de Liège dans le processus éditorial de ce numéro. Ce processus de travail collaboratif démontre non seulement leur reconnaissance de la pertinence de la revue mais, pourquoi ne pas le dire, leur appropriation de cet espace. Ce qui est très souhaité pour ainsi mieux assurer la continuité de la publication. Nous espérons que les prochains numéros attirent des textes plus représentatifs des recherches menées au niveau du Master et suscitent des réflexions nécessaires et pertinentes (une liste de ces recherches peut être consultée ici http://web.philo.ulg.ac.be/museologie/memoires/). Outre les étudiants qui suivent encore le Master à finalité spécialisée en Muséologie et quelques jeunes diplômés, la préparation de ce numéro a bénéficié de la contribution de Bel Lavratti, Giusy Pappalardo, Anna-Lou Galassini et Alix Nyssen, notamment dans le processus de formatage et d'importation des articles sur la plateforme PoPuPS. Mais cette publication n'aurait pas été possible sans l'immense dévouement et la générosité d'Ana Swartz Paredes, qui a consacré d'innombrables heures de travail à distance au secrétariat et aux différentes étapes du processus éditorial de ce numéro.
6L'intérêt pour Les Cahiers de Muséologie de l’Université de Liège ne cesse de croître à mesure qu'ils se font connaître. Nos lecteurs et lectrices, principalement originaires des États-Unis, de Belgique, de France, de Suède, d'Irlande, du Brésil et du Canada, ont consulté nos publications plus de 28.000 fois. Avec la récente initiative de création d’un réseau des revues scientifiques belges en open access, nous espérons bénéficier de davantage d’échanges de connaissances pratiques et d’expériences, dans le but d’accroître la visibilité et les critères de qualité de cette revue.
7Nous maintenons dans ce numéro les quatre sections habituelles : Articles, Carnets de visite, Notes de lecture et Dans la marge. Nous sommes fier.e.s d'ouvrir ce numéro de la revue avec un article d’Édouard Nzoyihera, notre récent docteur dont la thèse a été soutenue en septembre 2022. Dans son travail très original et inspirant, Nzoyihera a fait une proposition singulière pour le système de musées en Afrique Orientale : la création d’Eco-Greniers Culturels. Dans son article pour Les Cahiers, il partage avec nos lecteurs ses Réflexions sur les possibilités de réinventer les musées d’ethnographies en Afrique orientale : réinterroger la notion d’identité et jeter un regard pluriel et contemporain sur la société.
8Dans notre section principale, nous avons aussi les Articles suivants : Les musées d’archéologie face à la problématique du genre, entre surexposition des hommes et sous-exposition des femmes. Réflexions à partir de l’Espagne et de la Belgique (Isabelle Algrain) ; Les recherches participatives en archéologie : pour une réinterprétation du matériel archéologique et ethnographique des groupes autochtones (Lucille Maugez) ; Musées communautaires et développement touristique au Cameroun : une valorisation du territoire problématique (Rachel Mariembe et Uriel Ngniguepaha) ; Un musée des ex-voto au Brésil : exposer le miracle (Lilian Alves Gomes) ; National pedagogical museums in Brazil and France in the 19th century (Zita Rosane Possamai) et Open challenges and possible alliances for two fields of knowledge and practice: museology and urban planning in the 21st century (Giusy Pappalardo).
9Les thèmes instigateurs, dont certains s'inscrivent dans la lignée des études décoloniales, la variété des approches disciplinaires toujours autour du phénomène muséal ou de la relation entre la société et son patrimoine, et l'origine géographique diverse des auteurs et des études de cas englobant l'Europe, l'Amérique du Sud et du Nord et l'Afrique, sont des traits qui continuent de caractériser nos publications.
10Dans la rubrique Note de lecture, Mégane Fassin présente le livre L’écomusée singulier et pluriel. Un témoignage sur cinquante ans de muséologie communautaire dans le monde d’Hugues de Varine, et l'une des références fondamentales de son mémoire défendu en 2022 sur les écomusées de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
11Dans ce numéro, les Carnets de Visite nous invitent à découvrir les musées aux Pays-Bas, à travers le regard de l'étudiante Adèle Even, l'une des participantes du voyage d'étude que nous avons effectué en avril 2022. Un musée en Irlande est aussi à explorer à travers le texte que Léa di Francesco a écrit après son stage au Little Museum of Dublin. En ce qui concerne les musées belges, l'exposition temporaire Fake for Real, de la Maison de l’histoire européenne est le sujet du texte de Floriane Paquay, tandis que Pauline Duret a rejoint l'équipe de Piconrue - Musée de la Grande Ardenne pour présenter ses Boîtes à causeries, un dispositif de médiation très particulier.
12La section Dans la marge poursuit son caractère de présentation de points de vue divers et parfois dissidents, dans des textes qui n'ont pas nécessairement des formats académiques classiques, mais qui sont là pour provoquer la réflexion et le dialogue ou pour présenter quelque chose qui semble hors des sentiers battus. Dans ce numéro, Anna-Lou Galassini, doctorante en Muséologie, médiation patrimoine à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), introduit le sujet de la place de la muséologie sociale à Montréal et les défis pour les musées qui lui sont proches, comme l’Afromusée et son parcours pour répondre aux critères de reconnaissance institutionnelle. Nos étudiantes Zélie Blampain, Elina Noris ont fait équipe avec une étudiante de l'école l’École du Louvre en stage en Belgique, Chloé Orrico, pour présenter une synthèse de la Conférence du CECA-ICOM réalisée dans notre pays pendant l’année 2021 et autour du sujet de la co-création. Véronique Van de Voorde, Directrice du Musée de Folklore vie Frontalière de Mouscron, contribue avec une réflexion sur les stéréotypes colonialistes dans les collections de cette institution. Anne Wetsi Mpoma, qui a collaboré avec ce même musée en 2021 pour une conférence sur les stéréotypes racistes représentés dans sa collection, revient sur le thème dans une sorte de carte blanche de notre revue, pour présenter un autre regard sur les relations entre le pouvoir institutionnel des musées, le racisme structurel et les défis pour la mise en pratique de l’inclusion et de la décolonisation des musées.
13Ensuite, nous avons un texte qui dialogue, d’une certaine manière, avec l’article d’Alexandre Delarge, intitulé Il ne faut pas collecter le Patrimoine immatériel, paru dans le n° 2 de notre revue. L’auteur y explique notamment le rôle joué par la Convention pour la Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO (2003) dans le renforcement de l'intérêt des musées pour le patrimoine immatériel. Nous ne pouvons manquer de souligner que quelques années plus tard, lorsque l'ICOM a mis à jour sa définition de musée en 2007, le patrimoine immatériel a commencé à être mentionné, ce qui a été renouvelé dans la nouvelle définition approuvée à Prague en 2022. Delarge ayant abordé la question de la relation entre musée et patrimoine immatériel d’un point de vue muséologique, il nous a paru intéressant de donner aussi la parole à la titulaire des cours de patrimoine culturel immatériel à l’Université de Liège, Françoise Lempereur, auteure de la thèse de doctorat intitulée La transmission du patrimoine culturel immatériel. Réflexion sur l’importance d’une médiation culturelle. Cette thèse, soutenue en 2008, comprenait un chapitre toujours inédit sur la muséalisation. L’autrice a accepté de publier dans notre revue un extrait qui peut, aujourd’hui encore, nourrir les réflexions sur la matière.
14Enfin, nous avons inclus dans ce numéro un format de texte encore non expérimenté dans notre revue, à savoir l'entretien. Ce format pourrait éventuellement devenir une nouvelle section de la revue, mais pour l'instant nous avons choisi de le publier sous la rubrique Dans la Marge et nous serons heureux.ses de recevoir les réactions des lecteurs et lectrices à son sujet (comme au sujet de la revue, en général) par le biais de notre adresse électronique cahiersdemuseologie@uliege.be. L’intérêt d’ouvrir l’espace aux entretiens réside, à notre avis, dans le fait que certains professionnels des musées, qui sont des références par leurs propositions et pratiques innovantes et provocatrices, méritent que leur travail soit mieux connu. D’autant plus que leur disponibilité pour une écriture d'auteur sous forme de textes plus ou moins académiques n'est pas toujours évidente. L'occasion, par exemple, pour une étudiante encore en bachelier, comme l'était Zélie Blampain lorsqu'elle a réalisé la première étape de l'entretien avec Fernand Collin, directeur du Préhistomuseum, est à la fois formatrice pour elle, et une occasion privilégiée de contact entre le lectorat de notre revue et des professionnels que nous admirons et dont nous avons à cœur de diffuser leur travail.
15Nous espérons que cet ensemble de textes pourra intéresser un large public, qu'il sera amplement utilisé par les professionnels des musées et les chercheurs en muséologie à différents niveaux, contribuant ainsi à la circulation des connaissances, aux dialogues fructueux entre les différentes générations et disciplines impliquées dans le domaine muséal et à la porosité entre théorie et pratique.