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Noah Meunier

Entre porter un regard et changer l’institution : traiter des thématiques LGBTQIA+ ou queeriser le musée

(Numéro 4 — Manuscrits)
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Mots-clés : Muséologie critique, queer, queeriser le musée
Keywords : Critical museology, queer, queering the museum

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2La potentialité de « queerisation du musée » a déjà été posée par les auteur·ices de la muséologie queer. La typologie la plus complète à ce jour est issue de l’article de Craig Middleton « The Queer-Inclusive Museum »1 qui propose une série d’actions en quatre points. Elle ne constitue cependant pas une recette pour créer un musée queer, mais propose des pistes de réflexions évolutives. Si un concept fixe de « muséologie queer » semble encore en construction, Craig Middleton a conscience des contradictions entre les valeurs politiques queers et l’universalisme normatif pratiqué dans le secteur muséal2. Renaud Chantraine pointe également du doigt cette opposition violente entre les pratiques de normalisation et la définition du « queer » donnée par David Halperin : « Queer ne désigne aucune espèce naturelle et ne se réfère à aucun objet déterminé ; il prend son sens dans sa relation d’opposition à la norme. Queer désigne aussi tout ce qui est en désaccord avec le normal, le dominant, le légitime. […] Le queer ne désigne donc pas une positivité, mais une position à l’égard du normatif. »3 La pensée queer s’opposerait donc aux pratiques muséales en tant que « série d’activités normalisatrices qui visent à apporter ordre, clarté, contrôle, cohérence et objectivité. De ce fait, le musée fabrique du sens, des savoirs, des représentations, des émotions et des valeurs. Indissociablement, il produit aussi, ou du moins laisse exister, des vides, des silences, des creux, des violences et des négatifs. »4 Robert Mills avait déjà soulevé ce paradoxe en 20085. Il semble donc indispensable que le musée, avant de se queeriser, sorte des logiques d’hétéronormativité et d’homonormativité en procédant à une (auto-)critique institutionnelle6. Pour répondre à ce rejet des normes, souvent vu par ses détracteurs comme destructeur, Françoise Vergès propose la « spéculation fictive » permettant de forger des « utopies émancipatrices »7. Se permettre de mettre en place des actions à première vue irréalisables produit, à force de répétitions, un apprentissage voire des résultats8.

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Une méthode académique, un regard queer

4Ma recherche visant à étudier le regard porté par les institutions muséales sur les communautés queers et LGBTQIA+ en Belgique s’appuie sur une méthodologie en trois axes9. Ceux-ci sont abordés selon une démarche itérative. Cet échange incessant au cours de la recherche vise à nourrir les questions posées et par conséquent les résultats obtenus. Le premier de ces trois actes méthodologiques est une observation participante des musées et de leur programmation (expositions ou événements sans discrimination de durée). Le·a chercheur·euse se place autant que possible dans une position subjective de visiteur·euse tout en restant critique vis-à-vis des dispositifs sémantiques proposés par le media « musée ». Émerge alors un carnet de terrain synthétisé en une série d’interrogations. Celles-ci sont exploitées lors du deuxième acte méthodologique prenant la forme d’un questionnaire en ligne à destination des professionnel·les de musées. Les réponses collectées constituent des données traitées de manière qualitative et quantitative et répondent à certains questionnements autant qu’elles en ouvrent d’autres. Elles permettent d’une part de nourrir la perspective critique sur laquelle reposent les visites du premier acte (qui ne prend pas fin pour autant) et d’autre part de formuler des questions précises qui alimenteront un guide d’entretien en vue du troisième acte méthodologique. Ce dernier prend la forme d’entretiens semi-directifs auprès de professionnel·les afin de comprendre les enjeux poursuivis et de mettre le doigt sur le regard qu’iels portent sur les communautés LGBTQIA+ et queer dans leurs structures muséales. Il est important de garder en tête que si ces trois axes méthodologiques débutent dans un ordre chronologique défini, ils ne connaissent pas de fin et s’influencent les uns les autres au cours de l’enquête.

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Ces trois axes méthodologiques s’accompagnent de partis pris caractérisant une recherche en queer studies et qu’il semble intéressant de rappeler.

6Premièrement, une importance particulière est donnée à l’acte de nommer. Celui-ci est compris comme un acte performatif et le rapport de pouvoir qu’il implique10 est pris en compte11. Un travail sur les thésauri attachés aux inventaires des différents musées étudiés a été réalisé afin d’identifier les termes posés par les musées sur les collections issues des communautés LGBTQIA+ et queer. Ces termes laissent en effet transparaitre des questions fondamentales partagées avec les logiques de documentation archivistiques. En effet, si donner un nom participe à un rapport hiérarchique de pouvoir12, qui le donne et quel nom donner ? Est-il possible de suivre l’évolution sémantique des termes au fil des époques et des considérations inclusives introduites par les communautés sources ? Conserver les noms contemporains à l’acquisition des objets comporte-t-il un risque d’invisibilisation future pour des communautés qui n’utiliseraient plus ces mêmes termes ? Au sein des musées belges, on retrouve des entrées telles que « transsexuel », terme aujourd’hui vécu comme pathologisant ou « gay » comme synonyme de communauté LGBTQIA+ et qui participe à l’invisibilisation d’une grande partie des identités de la communauté LGBTQIA+. Catherine Gonnard propose de ne pas effacer ces termes, car ils constituent en eux-mêmes une archive du regard porté par les musées sur les communautés minorisées, tout en liant, à l’aide du thésaurus, ces termes anciens aux termes nouveaux qui les remplacent dans le langage usité par ces communautés sources13.

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8Deuxièmement, j’aimerais mettre en évidence l’importance de la subjectivité des données récoltées. Porter un regard critique sur mes prises de notes et photographies datant du début de mes recherches m’a permis de prendre conscience du regard naïf porté, à la façon d’un·e visiteur·euse, sur les expositions analysées. Me rendre compte de l’évolution de mon regard m’a fait prendre conscience du biais de chercheur·euse que mes sources avaient formé dans mon esprit. Interroger à nouveau ce regard naïf14 m’a permis d’identifier de nouvelles pistes de recherches autour du regard porté par les visiteur·euses sur leur expérience vécue.

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10Troisièmement, les apports de la sociologie et de l’anthropologie m’ont appris à composer avec un objet de recherche humain et avec sa constante subjectivité. Non seulement en remettant constamment en cause mes propres hypothèses et idées reçues mais également en restant critique et sceptique vis-à-vis des points de vue des autres humain·es avec lesquels je travaillais, à savoir les professionnel·les de musées qui ne disposent parfois que de peu de recul sur leurs propres activités.

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Queeriser les musées belges

12En Belgique, plusieurs musées interrogés répondent à une volonté de prôner davantage d’inclusivité de diverses manières. Le contexte belge est également très particulier tant au niveau politique que sociétal. Ce pays figure en effet à la deuxième place du classement des pays d’Europe et d’Asie centrale en termes de respect des droits humains pour les personnes LGBTI selon l’ILGA15. Le contexte culturel et politique européen influence également le secteur muséal belge, en particulier ses voisins français et néerlandais qui portent déjà des regards sur les thématiques LGBTQIA+ depuis les années 2010 tout en partageant les langues nationales du pays16. La politique belge joue également un rôle dans la direction que prend le secteur culturel. Les frontières linguistiques, la division en communautés ou encore la gestion des musées par différents niveaux de pouvoirs (communal, communautaire, fédéral) provoquent des particularités muséales selon les instances de pouvoir qui les administrent et qui décident des budgets alloués ainsi que de certaines directives générales17.

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14Chaque musée peut être étudié selon le prisme queer. Nul besoin d’avoir mis en place des actions relatives aux communautés LGBTQIA+ et queer. Au contraire, ces institutions sont invitées à baliser les étapes de leur ouverture aux communautés minorisées en questionnant les actions qu’elles mettent déjà en place dans une volonté d’améliorer l’expérience de ces publics spécifiques selon une démarche qualitative et prenant en compte le care18. Queeriser le musée invite plus à une réflexion à propos des pratiques du musée que sur les publics communautaires attendus. Le danger serait de penser une mesure quantifiable, de façon capitaliste, en cherchant à augmenter le nombre de visiteur·euses19. En effet, la réflexion autour des actions entreprises doit adopter un angle qualitatif et non quantitatif afin de ne pas instrumentaliser les communautés minorisées mais de les impliquer réellement et dans leurs intérêts. Queeriser les pratiques muséales doit donc inclure une approche intersectionnelle prenant en compte les problématiques posées par les facteurs de genre, d’orientation sexuelle, de race, de classe, de mobilité ou encore d’âge. Ces facteurs doivent entrer dans une lecture intersectionnelle et non additionnelle dans le sens où ils s’influencent mutuellement et doivent, par conséquent, être pris en considération de manière conjointe.

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Processus de transition : vers un musée de genre fluide

16Cette étude a identifié cinq fonctions du musée qui peuvent être modifiées selon une approche queer intersectionnelle. Cette liste de propositions est non exhaustive, mais invite à imaginer de nouvelles modalités d’inclusion, se référant ainsi au concept d’« utopie émancipatrice » de Françoise Vergès20. Ces exemples invitent à s’emparer de nouveaux outils menant à des pratiques plus participatives au sein des musées.

17La première fonction muséale abordée ici concerne l’acquisition et la conservation. Celles-ci répondent à la prise en compte du statut des objets issus des communautés LGBTQIA+ en tant que traces patrimoniales. Cette reconnaissance institutionnelle répond cependant à des normes et impose de faire des choix à travers la politique d’acquisition. Ces choix impliquent des rejets, des oublis et par conséquent des silences qui ont tendance à invisibiliser les communautés minorisées au sein de collections muséales21. Une fois ce problème dépassé, la façon dont vont être traités ces objets au sein de l’inventaire et de la base de données du musée implique de nouveaux rapports de pouvoir22. En effet, classer ces objets et les nommer participe à les hiérarchiser, à les (in)visibiliser ou encore à transmettre les valeurs qu’ils véhiculent. Cette action normative pratiquée dans les musées dénature des objets queers, leur faisant ainsi perdre leur valeur symbolique en les traitant parfois comme de simples objets de consommation23. En Belgique, les musées procèdent de façons diverses. Là où certains musées ne renseignent nulle part le fait de posséder des objets ayant appartenu aux communautés LGBTQIA+ et queer, d’autres créent des rubriques au sein de leur thésaurus afin de faciliter leur consultation24. C’est par exemple le cas du Musée Félicien Rops, qui dans le cas qui nous intéresse propose les entrées « homosexualité » et « lesbianisme » dans son inventaire en ligne pour faciliter la recherche d’items relatifs aux thématiques LGBTQIA+25.

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19La deuxième fonction muséale abordée ici concerne une fois de plus l’apport patrimonial du musée, mais se détourne des objets pour s’intéresser au vivant et au patrimoine immatériel. L’art vivant issu des communautés LGBTQIA+ et queer, en l’occurrence le drag et la ballroomscene, semble particulièrement prisé par les musées qui mettent en place des actions portant sur les thématiques LGBTQIA+ et queers. Cette popularité semble s’expliquer par la mainstreamisation de ces arts à travers leur diffusion par des mastodontes culturels internationaux tels que Netflix26. Au sein de l’étude menée, quatorze institutions ont programmé des activités faisant intervenir des arts issus des scènes undergrounds LGBTQIA+ et queer27. Les activités portées par Brussels Museum, telles que la Museum Night Fever, semblent favoriser grandement ce mouvement de programmation inclusive relatives au « patrimoine immatériel » ou à la culture queer au sein des musées bruxellois28. Ces activités ne semblent cependant pas être considérées comme du patrimoine immatériel par les institutions qui les ont programmées. La documentation de ces actions (photos, vidéos, brochures…) sont considérées comme des archives relatives aux activités du musée29 et non comme des reliques30 de manifestations patrimoniales immatérielles.

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21Le troisième domaine d’action est la monstration. Que celle-ci prenne la forme d’expositions permanentes, temporaires, ou d’événements de courte durée, représenter positivement une communauté est déjà un acte favorisant la construction identitaire de ses membres31. Cette représentation doit cependant éviter la création d’une altérité excluante32 ainsi que la considération de la visibilité des communautés minorisées comme un objectif unique. Elle doit s’accompagner d’un programme de conservation des items représentés afin d’assurer un rôle patrimonial sur le long terme33. Le musée de la Ville de Bruxelles-Maison du Roi renouvelle annuellement depuis 2021 un appel au don d’objets LGBTQIA+ à destination des particulier·es. Cette collecte a fait l’objet d’une exposition temporaire lors de la première année34. Le musée a également un rôle à jouer d’un point de vue social car « ce n’est pas parce qu'on est visible qu'on a du pouvoir. »35 La visibilité fait partie des outils détenus par le Musée pour participer à un monde égalitaire.

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23La quatrième fonction muséale est l’accueil des publics. Un travail quant à la définition des publics touchés par un musée est indispensable pour favoriser leur accueil. Le concept de « tout public » est en effet irréaliste et contreproductif36. Considérer les publics minorisés comme des publics à part entière impose donc de répondre à leurs attentes et besoins. Il reste cependant difficile d’évaluer la portée d’une action entreprise au sein du musée sur base de la simple étude du public effectif. Faute de données chiffrées de qualité, il faut se fier aux ressentis et aux impressions afin d’étudier les publics de ces événements. Tout en restant attentif aux biais induits et aux possibles discriminations engendrées, Bart Ooghe, responsable de la médiation du musée des Beaux-Arts de Gand, m’explique sa manière de juger la composition de ses publics sans poser de questions factuelles :

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« c’est en général quelque chose que nous voyons. Nous n’essayons pas d’objectiver notre public. Nous analysons également le nombre de visiteurs et les indications relatives au profil général des personnes qui viennent au musée comme leur âge, qui sont des informations objectives. Évidemment, nous ne demandons pas d’informations relatives au genre ou à l’identité. Il s’agit donc plus d’un ressenti par rapport à ce qui se passe dans nos salles [que d’une analyse quantitative]. »37

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26Le cinquième et dernier axe d’action dont dispose le musée pour se queeriser est la prise de position. La place que prend un musée dans le débat public participe à en faire un acteur de changement au sein de la société. Une prise de conscience grandissante vis-à-vis de l’absence de neutralité des musées semble provoquer un changement au sein du paysage muséal malgré certaines réticences38. En Belgique, des professionnel·les de musées comme des représentant·es de fédérations muséales appellent à prendre des responsabilités politiques. Open Museum publiait sa position sur la question en 2020, en plein débat sur la neutralité muséale après l’assassinat de George Floyd qui avait donné un élan au mouvement Black Lives Matter :

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« comme fédération de musées, nous plaidons pour que ce moment soit celui d’examiner et de déconstruire complètement nos préjugés structurels, tant au niveau personnel qu’institutionnel. En tant que musées, nous ne pouvons plus prétendre à la neutralité. Nous avons co-construit des points de vue (historiques) sur la société, et il est de notre devoir de remettre en question ces perspectives. Cette approche va plus loin que le simple examen de nos collections, même si c’est un bon début. Il s’agit également d’examiner nos propres structures de pouvoir, en nous assurant que nous pouvons offrir davantage de place à la table des décisions à ceux que nous avons si souvent négligés ou interrompus en plein discours parce que le message qu’ils apportaient nous mettait mal à l’aise. »39

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29Les outils et pistes de réflexions fournies ici sont à adapter selon les réalités de terrains de chaque institution. Mettez-vous au défi d’organiser votre propre boîte à outil méthodologique et éthique selon vos besoins et capacités. Les efforts entrepris par de petites structures n’auront souvent pas le même impact que ceux des grands musées bien financés. Je vous invite ici une nouvelle fois à sortir des logiques de rendement capitaliste pour embrasser un rapport qualitatif entre le musée et ses publics. La pensée queer se fonde sur la remise en cause constante alors ne craignez pas de commettre des erreurs, trompez-vous, demandez de l’aide, améliorez vos méthodes et à force d’échecs, apprenez.

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Bibliographie

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Notes

1 MIDDLETON Craig, « The Queer-Inclusive Museum », Exhibition, vol. 36, n° 2, 2017, p. 80-84.

2 SULLIVAN Nikki et MIDDLETON Craig, Queering the museum, Abington, Routledge, 2020, p. 18-42.

3 HALPERIN David, Saint-Foucault, Paris, EPEL, 2000, cité par CHANTRAINE Renaud, « Promesses et paradoxes du "musée queer " », dans GIRARD Gabriel, PERREAULT Isabelle et SALLÉE Nicolas (dir.), Sexualité, savoirs et pouvoirs, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2019, p. 131-142.

4 CHANTRAINE Renaud, op.cit., p. 132.

5 MILLS Robert, « Theorizing the Queer Museum », Museums & Social Issues, vol. 3, n° 1, 2008, p. 41-52.

6 LEVIN Amy K. (dir.), Gender, Sexuality and Museums, New-York, Routledge et CRC Press, 2010, p.159.

7 VERGÈS Françoise, Programme de désordre absolu. Décoloniser le musée, Paris, La Fabrique, 2023, p. 69-70.

8 Ibid.

9 MEUNIER Noah, Le regard porté sur les thématiques LGBTQIA+ et queers au Musée. Analyse des actions menées au sein du paysage culturel belge depuis 2020, mémoire de master en histoire de l’art, Université de Liège, 2024.

10 FOUCAULT Michel, Histoire de la sexualité, vol. 1, Paris, Gallimard, 1976.

11 C’est pourquoi il a été décidé d’adopter l’écriture inclusive lors de la rédaction de cette recherche.

12 STEORN Patrick, « Du queer au musée : Réflexions méthodologiques sur la manière d’inclure le queer dans les collections muséales », Culture et Musées, n° 30, 2017, p. 31-49.

13 GONNARD Catherine et GLEYZE Valentin, « Questions d’index et d’"archives fantômes" audiovisuelles, entretien de Catherine Gonnard avec Valentin Gleyze, Bibliothèque Kandinsky, 31 août 2023 », dans GHERGHESCU Mica, GLEYZE Valentin, LIUCCI-GOUTNIKOV Nicolas, et al. (dir.), 2023, « Draguer » le musée et ses sources : la queerness face aux archives, Paris, Centre Pompidou, 2023, p. 99-105.

14 BENELLI Natalie et MODAK Marianne, « Analyser un objet invisible : le travail de care », Revue française de sociologie, vol. 51, n° 1, 2010, p. 39-60.

15 European Region of the International Lesbian and Gay Association. Voir ILGA, 2023, Rainbow Europe.

16 CHANTRAINE Renaud, « Faire la trace. La patrimonialisation des minorités sexuelles », La Lettre de l’OCIM, n° 173, 2017, p. 26-33.

17 MEUNIER Noah, op. cit., p. 52.

18 BENELLI Natalie et MODAK Marianne, op. cit.

19 BRENAC Lyne (@lynxandme), « D’où on se place quand on parle d’inclusion ? », Instagram, post, 20 mai 2024.

20 VERGÈS Françoise, op. cit., p. 69-70.

21 COUTANT Nicolas et HASQUENOPH Bernard, « [Table ronde] Raconter le patrimoine et les minorités queer/LGBTI », dans MAGRO Sébastien, Culture&Com, podcast, n° 31, 30 mai 2022, 24mn.

22 STEORN Patrick, op. cit., p. 33-34.

23 Ibid., p. 46.

24 Mon travail de mémoire recense les cas du FOMU, de la Maison de l’histoire européenne, de la GardeRobe MannekenPis, du Musée de la Ville de Bruxelles-Maison du Roi et du Musée Félicien Rops. MEUNIER Noah, op.cit., p. 72-73.

25 Ibid.

26 LE MONDE, « Drag, voguing : les cultures queer sont-elles menacées par leur popularité ? », YouTube, vidéo, 2019.

27 Fiches d’analyse des réponses au Google Form des musées répondants réalisés par Noah Meunier, disponibles dans MEUNIER Noah, op. cit., Volume Annexes, p. 37-66. Il s’agit du Design Museum Brussels, du Musée de la Vie Wallonne, de la GardeRobe MannekenPis, du Musée de la Ville de Bruxelles, du Musée des Beaux-Arts de Gand, du Musée de la mode de Hasselt, du pôle muséal Musea Brugge, de l’association Brussels museums, de la galerie d’art That’s what x said, du théâtre Varia, du théâtre des Riches-Claires, du BruX·elles Festival, de l’association Tels Quels et à la Biennale de l’Image Possible organisée par le centre culturel des Chiroux.

28 MEUNIER Noah, op. cit., p. 96-102.

29 Entretien avec OOGHE Bart (directeur du service médiation du Musée des Beaux-Arts de Gand) mené par MEUNIER Noah, 10 avril 2024. Disponible dans MEUNIER Noah, op. cit., Volume Annexes, p. 81.

30 PHELAN Peggy, Unmarked, The Politics of Performance, New-York, Routledge, 1996.

31 HEIMLICH Joe et KOKE Juddy, 2008, « Gay and Lesbian Visitors and Cultural Institutions. Do They Come? Do They Care? A Pilot Study », Museums & Socials issues, vol. 3, n° 1, 2008, p. 93-104.

32 POLLOCK Griselda, « Des canons et des guerres culturelles », Cahiers du genre, n° 43, 2007, p. 69.

33 DAVALLON Jean, « Comment se fabrique le patrimoine », dans KHAZNADAR Chérif (dir.), Le patrimoine, oui, mais quel patrimoine ?, Internationale de l’imaginaire, n° 27, Paris, Actes sud, 2012, p. 41-57.

34 MUSÉE DE LA VILLE DE BRUXELLES [en ligne], « Espace parenthèse, » 2021.

35 MASTER MUSÉES ET NOUVEAUX MÉDIAS, «  Journée d’étude : Musée et engagement social. Rendre visible les luttes LGBTQIA+. Table 3 », YouTube, vidéo, 29 mars 2024.

36 DIERKING Lyne D, « Public », dans MAIRESSE François (dir), Dictionnaire de muséologie, Paris, Armand Colin, 2022, p. 542-546.

37 Entretien avec OOGHE Bart (directeur du service médiation du Musée des Beaux-Arts de Gand) mené par MEUNIER Noah, 10 avril 2024. Disponible dans MEUNIER Noah, op. cit., Volume Annexes, p. 81.

38 ICOM [en ligne], « Museums don’t need to be neutral, they need to be independent », 6 juin 2019.

39 OPEN MUSEUM (Gladys Vercammen), « Les musées ne sont pas neutres : pourquoi c’est important maintenant plus que jamais », 2020.

Pour citer cet article

Noah Meunier, «Entre porter un regard et changer l’institution : traiter des thématiques LGBTQIA+ ou queeriser le musée», Les Cahiers de muséologie [En ligne], Numéro 4, Manuscrits, p. 165-174. URL : https://popups.uliege.be/2406-7202/index.php?id=1836.

A propos de : Noah Meunier

Le profil de Noah Meunier se situe à cheval entre l’histoire de l’art, la muséologie et les études de genre. Spécialisé·e dans les thématiques d’éthique à destination des communautés minorisées au sein des musées, ses recherches prennent appuis sur les courants de la muséologie critique et des Queer Studies. Iel poursuit la volonté de participer à la construction d’un secteur muséal revendiquant son rôle d’acteur de changements sociaux et tourné vers les publics dans leurs diversités. Contact : noahmeunier2012@yahoo.fr