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Gilbert Trausch (1931-2018)
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Éloge de Gilbert Trausch (Luxembourg-Ville, le 20 septembre 1931 – Luxembourg-Ville, le 3 juin 2018), Membre associé de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques le 25 mars 1991 ; Membre émérite le 18 décembre 2013 ; historien, professeur au Centre Universitaire de Luxembourg, à l’Université de Liège et au Collège d’Europe.
Abstract
Eulogy of Gilbert Trausch (Luxembourg-Ville, September 20, 1931 – Luxembourg-Ville, June 3, 2018), Associate member of the Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques on March 25, 1991; Member Emeritus on December 18, 2013; historian, professor at the Centre Universitaire de Luxembourg, the Université de Liège and the College of Europe.
1évoquant longuement le parcours de Gilbert Trausch qui venait de décéder à Luxembourg le 3 juin 2018, l’hebdomadaire d’Lëtzebuerger Land écrivait : « Trausch était une institution, un monument. Il était incontournable »1. Et le Tageblatt qui, en une, avait titré « Tod einer Institution » (mort d’une institution)2, ajoutait que le disparu, par sa façon de concevoir et d’exposer l’histoire du Luxembourg, avait marqué un « Paradigmenwechsel », un « changement de paradigme », de l’historiographie luxembourgeoise3. Mais le mot « Luxembourg » n’est pas le seul mot-clé de la carrière d’historien de Gilbert Trausch. Comme le soulignait Jean Stengers le 3 octobre 1994, date de la prise de séance de son nouveau confrère au sein de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques dont il avait été élu associé le 25 mars 1991, l’autre mot-clé est le mot « Europe »4. Ce dont Gilbert Trausch avait immédiatement administré la preuve en faisant un exposé intitulé « Robert Schuman entre le mythe et la réalité » qui, malheureusement, est resté le seul qu’il ait prononcé devant la classe5.
2Fils d’un ingénieur de la Hadir (Hauts-fourneaux et aciéries de Differdange, St. Ingbert, Rumelange) à Differdange, où il a passé son enfance, Gilbert Trausch nait à Luxembourg-Ville le 20 septembre 1931. Il y fait ses études secondaires classiques et sa première année d’études universitaires aux Cours supérieurs qui deviendront le Centre universitaire de Luxembourg (1969). Puis, à l’instar de tout jeune Luxembourgeois désireux, à l’époque, de poursuivre des études supérieures, il part étudier à l’étranger. Comme Joseph Bech auquel il a consacré une biographie6, Gaston Thorn ou Jacques Santer dont il était proche, Gilbert Trausch voit dans ce passage obligatoire par l’étranger, sorte de programme Erasmus de longue durée, une précieuse occasion d’ouvrir une fenêtre vers l’extérieur et de profiter d’une formation le plus souvent pluriculturelle et plurilinguistique.
3Après deux ans d’études à la Sorbonne où il découvre l’École des Annales dont il dira que la conception de l’histoire incarnée par ses fondateurs Lucien Febvre et Marc Bloch, invitant l’historien, comme l’écrivait ce dernier , « à flairer la chair humaine »7, l’a davantage marqué que ne l’a fait l’approche structuraliste de la deuxième génération, il poursuit sa formation à Exeter à l’University College of the South and West of England où il joint à l’étude de l’histoire celle de la littérature de langue anglaise. De retour à Luxembourg (1956), il y est nommé professeur au lycée de garçons (1958) et présente bientôt la dissertation qui doit lui permettre d’obtenir le doctorat en philosophie et lettres. C’est chose faite en 1958 avec une étude intitulée « La suppression des couvents de la Ville de Luxembourg sous le Directoire » qui sera intégralement publiée8. Une série d’études ponctuelles prépare ensuite la publication, en 1967, du livre qui constitue le premier changement de paradigme auquel il a été fait allusion. L’ouvrage, intitulé La répression des soulèvements paysans de 1798 dans le département des forêts9, démythifie sans pitié la « Klëppelkrich », littéralement la « guerre des gourdins », en tant que manifestation du sentiment national luxembourgeois. En rompant avec le conformisme national un peu douillet de l’historiographie luxembourgeoise, Gilbert Trausch ouvre la voie à une histoire de son pays attentive à l’ensemble des phénomènes du passé expliquant l’évolution de la société, en ce compris les plus contemporains. Cette approche se traduit, après la publication de deux excellents manuels traitant l’un de l’Ancien Régime, l’autre de la période contemporaine, destinés à l’enseignement secondaire10, par celle du fort et beau volume intitulé Le Luxembourg : émergence d'un État et d'une nation11 en 1989, puis, dans la collection « Nations d’Europe », d’une Histoire du Luxembourg en 199212.
4Avec le recul du temps, les dates de publication de ces deux derniers volumes marquent à la fois un aboutissement et un tournant dans l’œuvre et les activités de Gilbert Trausch.
5En 1989, le Grand-Duché de Luxembourg commémore le 150e anniversaire de son indépendance. Gilbert Trausch, du fait de ses compétences et de l’exercice de diverses fonctions dont nous dirons un mot, est non seulement devenu un acteur majeur de la vie intellectuelle de son pays mais il en aussi le principal entrepreneur d’histoire. En témoigne l’exposition du 150e anniversaire dont il est le maître d’œuvres. Celle-ci, en plus d’attirer un nombre record de visiteurs dont la plupart parlent simplement de l’« exposition de Monsieur Trausch »13, est la parfaite illustration de la manière dont ce dernier conçoit le passé luxembourgeois passant successivement de celui d’une communauté à celui d’un État et, enfin, d’une Nation, comme l’illustre à ses yeux la forte résistance du pays à la volonté des Nazis de l’annexer au IIIe Reich pendant la seconde guerre mondiale. Cette évolution en trois étapes a été magistralement exposée par ses soins, cette même année 1989, dans un discours prononcé à l’occasion de la séance solennelle célébrant le 150e anniversaire de la signature du traité de Londres de 183914. À ce sujet, la vidéo placée fort opportunément par son fils François sur « Youtube » permettra à celles et ceux parmi nous qui le souhaiteraient de découvrir ou redécouvrir l’orateur à travers un exposé aussi sobre que magistral sur la naissance d’une nation15.
6Les deux dates mentionnées plus haut sont aussi celles d’une charnière entre deux préoccupations historiographiques. Sans pour autant renier l’histoire intérieure de son pays, Gilbert Trausch concentre désormais davantage son attention sur la place et le rôle de celui-ci dans les relations internationales, surtout celles qu’il a entretenues et entretient avec ses voisins ; une histoire qui, tôt ou tard, renvoie à celle de la construction européenne.
7Ce tournant – qui constitue un second changement de paradigme – ne signifie en aucun cas une transposition de la fable de la grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf dans le domaine de l’historiographie. Bien au contraire. En effet, à y regarder de plus près, le simple bon sens n’invite-t-il pas à se poser la question de savoir pourquoi et comment ce tout petit pays a pu échapper depuis 1839 aux appétits de ses voisins rêvant de se l’annexer puis, à l’ère de l’interdépendance, participer à la construction européenne ?
8Pays fondateur de la CECA, partie prenante à chacune des étapes ultérieures du processus, le Grand-Duché qui avait déjà joué la carte des alliances – UEBL, Benelux – a discrètement tiré parti du projet européen tout en le servant. Devenant acteur en abandonnant le rôle du spectateur, quand bien même engagé, il en exaspère plus d’un. Nous en voulons pour preuve ce propos de Valéry Giscard d’Estaing déplorant le fait que le Luxembourg puisse faire valoir sa voix au sein de la Communauté européenne au même titre que les grands États alors que le nombre de ses habitants égalait à peine celui d’un arrondissement parisien16 !
9Ce type de propos auquel Gilbert Trausch réagissait avec un calme olympien ne manquait cependant pas de confirmer à ses yeux la nécessité d’étudier la place et le rôle de son pays en Europe tout en développant une meilleure connaissance de la construction de cette dernière. À ce propos, relevons qu’il met davantage en exergue le rôle des décideurs comme le fait Duroselle dont il était proche que celui des forces profondes chères à Pierre Renouvin. Cela dit, la réalisation du double objectif qui vient d’être mentionné revêt trois formes : institutionnelle, pédagogique et scientifique.
10Gilbert Trausch a été un administrateur hors pair. Directeur, de 1972 à 1983, de la Bibliothèque nationale du Luxembourg qu’il a remarquablement modernisée, directeur du Centre Universitaire de 1984 à 1990, il crée et dirige avec le statut de premier conseiller du gouvernement – le grade le plus élevé dans la fonction publique luxembourgeoise – le Centre d’études et de recherches européennes Robert Schuman. Celui-ci est inauguré en 1991. Il est installé dans la maison natale de ce père de l’Europe, homme d’entre-deux cultures comme l’est son directeur qui l’animera jusque 2001. Dirigeant et encourageant les recherches et en en promouvant la diffusion des résultats au niveau européen grâce à la création, en 1995, du Journal of European Integration History, revue du groupe de liaison des professeurs d’histoire auprès de la Commission Européenne dont il est alors le président17, il veille, avec ses collaborateurs, à la bonne marche de cette publication qui, toujours basée à Luxembourg, en est aujourd’hui à sa 27e année d’existence.
11À la tête du Centre Robert Schuman, Gilbert Trausch, en plus d’assurer les tâches liées à sa fonction, doit remplir des obligations qui lui sont imposées par son statut de premier conseiller. Parmi celles-ci figure celle consistant à jouer le rôle de cicérone du passé de son pays pour les chefs d’État étrangers en visite officielle au Grand-Duché de Luxembourg. Même si fort discret à ce sujet comme il l’était en toutes choses, il n’y faisait que très rarement allusion, ces expériences au contact de quelques grands de ce monde offraient à l’historien une rare occasion d’enrichir sa réflexion sur les grandeurs et servitudes du pouvoir, et de matérialiser cette dernière dans de fines et perspicaces analyses du monde des décideurs.
12Le deuxième volet de son activité débordante est l’enseignement. Aux cours donnés au Centre Universitaire pendant près de trente ans (1966-1995), s’ajoute, depuis 1970, celui d’histoire du Luxembourg à l’Université de Liège. Il y est nommé professeur en 1991. Il y dispense désormais quatre cours parmi lesquels celui d’histoire de l’intégration européenne depuis 194518 et y crée, avec son collègue Claude Desama, le Centre de recherche sur les sociétés européennes. Enfin, à partir de cette même année 1991, il enseigne aussi l’histoire de l’intégration au Collège d’Europe.
13Ces enseignements, ainsi que le fait que, jusqu’à la création de l’Université du Luxembourg en 2003, les jeunes Luxembourgeois n’avaient pas d’autre choix que d’accomplir leurs études à l’étranger, conduisent Gilbert Trausch à jouer le rôle de mentor de nombreux apprentis historiens en en devenant le copromoteur officiel ou officieux dans le cadre de la préparation de leur mémoire de licence, voire de leur thèse de doctorat. Le développement de cette pépinière de talents va de pair avec le développement d’un réseau de collaborations avec les responsables allemands, belges ou français auprès desquels ces jeunes gens se forment. Ceci pour dire qu’il a été pleinement un homme de réseaux dans le meilleur sens du terme, certaines parmi les collaborations évoquées débouchant par ailleurs sur la naissance de très solides amitiés dépassant l’aspect strictement académique des choses.
14Enfin, non content d’administrer, d’enseigner et de servir de guide à plusieurs générations d’historiens, Gilbert Trausch n’a pas cessé de publier. Mais on doit à l’objectivité de noter que ce volet de son activité est devenu moins intense au fil des ans du fait de l’abondance des charges assumées19.
15Cette brève évocation de la mémoire de Gilbert Trausch, pour incomplète qu’elle soit, ne saurait faire l’impasse sur quelques aspects de sa personnalité.
16Sa remarquable capacité de synthèse et son talent d’orateur exposant son sujet avec un sens éprouvé de la pédagogie répudiant les effets de manche et les formules alambiquées, captaient l’attention de tous les auditoires. Le grand public trouvait en lui un « vulgarisateur » talentueux n’ayant de cesse d’illustrer le fait que l’histoire qui est par définition un voyage dans le passé doit aussi aider à s’orienter dans les méandres du présent. À l’intention des responsables politiques qu’il a beaucoup fréquentés, notamment lorsqu’il s’agissait de promouvoir la sauvegarde des archives mais pas seulement, il excellait à dresser un état de la question qui avait l’art de convaincre. Quant à ses collègues historiens, il suscitait chez la plupart d’entre eux, aussi bien au plan scientifique que personnel, des réactions de profonde estime due à la qualité de ses travaux et à son comportement de gentleman. Cela n’empêchait toutefois pas certains de ces « chers collègues », quelque peu jaloux de son brio et de ce qu’il faut appeler sa popularité, d’avoir non pas tant mis en cause les résultats de ses recherches que le rôle social qui était le sien. Avec le temps, il avait appris à traiter avec flegme ceux qui jacassent au lieu de travailler, faisant sienne la formule de Konrad Adenauer qui aimait répéter « Mann muss die Menschen nehmen wie sie sind » – il faut prendre les hommes tels qu’ils sont – « andere gibt es nicht » – il n’y en a pas d’autres20 !
17Bourreau de travail, Gilbert Trausch qui confiait qu’à ses yeux « rédiger est et reste une galère » et ajoutait « autant ne jamais cesser de ramer ! »21 est l’auteur d’une œuvre impressionnante par sa qualité dans la diversité comme en témoigne la bibliographie de ses écrits qui occupe 43 pages du volume d’hommages qui lui fut offert en 2011 à l’occasion de ses 80 ans22. Une bibliographie qu’il n’a plus guère complétée car, victime d’un accident vasculaire cérébral en 2009, il avait été contraint de mettre un terme à ses activités scientifiques.
18On ne saurait terminer ce trop rapide rappel du parcours et de la figure de l’ami luxembourgeois et concitoyen européen qu’était Gilbert Trausch sans rappeler que le savant historien, talentueux médiateur et gestionnaire hors pair, en plus de ne pas vivre dans une tour d’ivoire, pratiquait à la fois un humour quelque peu britannique et avait un sens aiguisé de la convivialité. Comme quelques autres dans la corporation des historiens, il appréciait beaucoup les soupers clôturant les rudes journées de colloque. Après avoir donné libre cours à son professionnalisme, il jugeait que le moment était venu de parler d’autre chose. Et c’est avec un flair jamais démenti qu’il mettait le cap vers la bonne table, c’est-à-dire celle où au lieu de ressasser les propos de la journée écoulée, voire de disserter à perte de vue sur les faits et gestes d’un collègue absent, on trinquait et riait à pleins poumons23.
19Gilbert Trausch qui ne se haussait jamais du col, serait sans doute surpris, aujourd’hui, d’apprendre qu’en plus d’être qualifié d’institution, il deviendrait un objet d’étude. En effet, un projet de recherche Gilbert Trausch a démarré en 2020 au sein de l’Institut d’histoire de l’Université du Luxembourg. Il entend étudier le travail et les méthodes de l’historien ainsi que le contenu de sa bibliothèque riche de 20 000 volumes24.
20Arrivé au terme de cette trop rapide et incomplète esquisse, je citerai Jean-Baptiste Duroselle qui, à l’occasion de l’ouverture du colloque de Luxembourg que Gilbert Trausch avait organisé avec Raymond Poidevin en 1977 sur les relations franco-luxembourgeoises de Louis xiv à Robert Schuman, disait : « Les historiens qui étudient des ensembles ‘‘ singuliers ’ de phénomènes ont le droit, et même le devoir de comparer, de généraliser. Simplement, leur métier leur révèle chaque jour l’infinie complexité des choses. Ceci les invite à la modestie. Mais être modeste n’interdit pas d’être audacieux25. » Un propos qui s’applique avec bonheur à la personnalité et au parcours de Gilbert Trausch26.
Notes
1 Wehenkel H., « Nécrologie. Gilbert Trausch en mai 68 », dans d‘Lëtzebuerger Land, 8 juin 2018.
2 Tageblatt, 5 juin 2018, p. 1.
3 Schock P., « Gilbert Trausch ist tot», dans Tageblatt, 5 juin 2018, p. 8. Voir, parmi d’autres articles saluant la personnalité et l’œuvre de Trausch : Thill M., « Historiker Gilbert Trausch gestorben », dans Luxemburger Wort, 4 juin 2018 et Rhein J., « Gilbert Trausch », dans Le Quotidien, 13 juin 2018.
4 Académie royale de Belgique, dossier Gilbert Trausch, Stengers J., « Présentation. Gilbert Trausch », manuscrit inédit, p. 1.
5 Notons que la version écrite de cet exposé devait paraître dans le fascicule 7-12, 1994 du Bulletin de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques. Repoussée au fascicule 1-6 de 1995, la publication n’a finalement jamais eu lieu.
6 Trausch G., Joseph Bech : un homme dans son siècle. Cinquante années d’histoire luxembourgeoise (1914-1964), Luxembourg, Imprimerie St-Paul, 1978.
7 Bloch M., Apologie pour l’histoire ou métier d’historien, 6e éd., Paris, Armand Colin, 1967, p. 4.
8 « La suppression des couvents de la ville de Luxembourg sous le Directoire », dans T'Hémecht, 1958, n° 4, p. 3-61 et 1959, n° 1, p. 12-54.
9 Luxembourg, Publications de la Section historique de l'Institut grand-ducal, 1967.
10 Le Luxembourg sous l’Ancien Régime. 17e, 18e siècles et début du 19e siècle. Manuel d’histoire luxembourgeoise en quatre volumes, à l’usage des classes de l’enseignement secondaire au Grand-Duché de Luxembourg, t. iii, Luxembourg, Éditions Bourg-Bourger, 1977 ; Le Luxembourg à l'époque contemporaine. Du partage de 1839 à nos jours, Manuel d’histoire luxembourgeoise en quatre volumes, à l’usage des classes de l’enseignement secondaire au Grand-Duché de Luxembourg, t. iv, Luxembourg, Éditions Bourg-Bourger, 1975. Les deux ouvrages ont fait l’objet de plusieurs rééditions revues et complétées.
11 Anvers, Fonds Mercator, 1989, 1993 et 2007 (édition comportant un chapitre complémentaire consacré au quart de siècle écoulé depuis la célébration du 150e anniversaire de l’indépendance).
12 Paris, Hatier, 1992.
13 Barthel Ch., « À la mémoire de Gilbert Trausch (1934-2018) » dans Journal of European Integration History, vol. 24, 2018, n° 2, p. 230. À propos de l’exposition de 1989, voir Trausch G. (dir.), De l'État à la Nation. 1839-1989. 150 Joer onofhängeg - Ausstellungskatalog veröffentlicht aus Anlass der 150-Jahr-Feier der Unabhängigkeit des Grossherzogtums Luxemburg. Catalogue de l'exposition organisée à l'occasion du 150e anniversaire de l'indépendance du Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, Ministère d'État, 1989.
14 Voir à ce propos Kieffer M., « Gilbert Trausch : un historien dans son siècle », dans Du Luxembourg à l'Europe : hommages à Gilbert Trausch à l'occasion de son 80e anniversaire [publié par l'Association luxembourgeoise des enseignants d'histoire], Luxembourg, Éd. Saint-Paul, p. 26-27.
15 https://www.youtube.com/watch?v=2R0GjkUb6rE (consulté le 22 mai 2021).
16 Gilbert Trausch tenait ce propos d’un membre du gouvernement luxembourgeois participant au conseil européen de Luxembourg des 27 et 28 avril 1980.
17 Gilbert Trausch a présidé le groupe de 1986 à 2001. La revue a pris le relais de la Lettre d’information des historiens de l’Europe contemporaine, créée en 1986, qui émanait elle aussi du Groupe de liaison.
18 En plus de l’histoire du Luxembourg, citons l’histoire de l’Allemagne et l’histoire de la civilisation et de l’identité européennes.
19 Citons, uniquement à titre d’exemples parmi bien d’autres : Dumoulin M., Girault R., Trausch G. (dir.), L'Europe du patronat : de la guerre froide aux années soixante, Actes du colloque de Louvain-la-Neuve des 10 et 11 mai 1990, Berne…Vienne, Peter Lang, 1993 ; « La course cycliste Nancy-Luxembourg en 1913 et les relations du Luxembourg avec la France et l'Allemagne. Le fait divers en histoire », dans Dostert P., Pauly M., Schmoetten P., Schroeder J. (dir.), Le Luxembourg en Lotharingie. Mélanges Paul Margue. Luxemburg im lotharingischen Raum. Festschrift Paul Margue, Luxembourg, Éd. Saint-Paul, 1993, p. 697-721 ; « Luxemburg als Nachbar Deutschlands im 19. und 20. Jahrhundert », dans Historische Mitteilungen der Ranke Gesellschaft, Beiheft 11, 1994, p. 213-240 ; « Der Schuman-Plan zwischen Mythos und Realität. Der Stellenwert des Schuman-Planes », dans Historische Zeitschrift, Beiheft (1995), p. 105-128 ; « Le Luxembourg face au Plan Schuman. La place d'un petit pays dans la construction européenne », dans Cathala M. (dir.), Cinquante ans après la déclaration Schuman. Histoire de la construction européenne, Actes de colloque, Nantes, Ouest Édition, 2001, p. 195-224 ; Bussière E., Dumoulin M., Trausch G. (dir.), Europa : l'idée et l'identité européenne, de l'Antiquité grecque au xxie siècle, Anvers-Yuste, Fonds Mercator-Fundación Academia Europea, 2001 ; « La stratégie du faible : le Luxembourg pendant la première guerre mondiale (1914-1919) », dans Trausch G. (dir.), Le rôle et la place des petits pays en Europe au xxe siècle. Small countries in Europe - their role and place in the xxth century, Baden-Baden - Bruxelles, Nomos-Bruylant, 2005, p. 45-176.
20 Hommage de Charles Barthel à Gilbert Trausch lors des funérailles de ce dernier à la cathédrale de Luxembourg, 8 juin 2018.
21 Ibidem.
22 Rockenbrod M., « Bibliographie Gilbert Trausch », dans Du Luxembourg à l'Europe : hommages à Gilbert Trausch, op. cit., p. 683-726.
23 Hommage de Charles Barthel à Gilbert Trausch…, 8 juin 2018.
24 https://www.c2dh.uni.lu/fr/projects/gilbert-trausch (consulté le 22 mai 2021).
25 Duroselle J.-B., « Introduction », dans Poidevin R. - Trausch G., Les relations franco-luxembourgeoises de Louis xiv à Robert Schuman. Actes du colloque de Luxembourg (17-19 novembre 1977), Metz, Centre de recherches relations internationales de l’Université de Metz, 1978, p. xii.
26 Éloge prononcé à la séance de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques de l’Académie royale de Belgique du 7 juin 2021.
Pour citer cet article
A propos de : Michel Dumoulin
Michel Dumoulin est membre titulaire de l'Académie royale de Belgique.