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La résistance contre les viols des femmes comme arme de guerre en République démocratique du Congo : Quel apport pour la foi, la théologie et les religions ?
Résumé
La revue de littérature sur la question des viols de guerre, nous donne à considérer ces derniers comme un violent dispositif politique. En effet, mis en place lors des conflits armés, par des belligérants en position de pouvoir dont l’intentionnalité est l’invasion, le contrôle, la domination, l’appropriation, l’exploitation en abusant massivement et systématiquement des corps de femmes et de leur pouvoir reproductif; les viols des femmes comme arme de guerre sont destructeurs des vies et du tissu social. En 2018, l’ONU indique l’augmentation de cas des viols de guerre dont la grande majorité des victimes sont des femmes. Ni instigatrices ni protagonistes, les femmes subissent encore ce fléau : un défi majeur pour la foi, la théologie et les religions d’Afrique. Dans la plupart des cas, les paroles des victimes ne sont pas écoutées. Pourtant le processus de reconstruction des victimes et du tissu social l’exige. Il semble opportun d’explorer une résistance féministe africaine et chrétienne. Cette dernière consiste à écouter les récits des femmes et leur auto compréhension de leur propre guérison personnelle et communautaire. La résistance vise une guérison des femmes et du tissu social. La foi chrétienne peut agir comme élément de domination ou de libération: ici elle joue comme élément de libération. Cette communication vise à analyser cette résistance et l’apport que peuvent y apporter la foi, la théologie et les religions d’Afrique. Pour ce faire, nous avons choisi comme angle d‘analyse, celui des études religieuses. La démarche méthodologique est à la fois anthropophanique et afroféministe.