Les mouvements tectoniques actuels de l’Ardenne mesurables par GPS ?
Unité de Géographie physique et Quaternaire
Université de Liège
2, Allée du 6 Août (B11)
4000 Liège, Belgique
Institut de Géodesie
Université de Bonn
Nussallee, 17
D-53115 Bonn, Allemagne
Département de Géographie
Université de Gand
Krijgslaan, 281,
B-9000 Ghent, Belgique
Département d’Astronomie, Géodesie et Topographie
École Royale Militaire
30, Avenue de la Renaissance
B-1000 Brussels, Belgique
DGRNE
Ministère de la Région Wallonne
15, Avenue Prince de Liège
B-5100 Namur, Belgique
Unité de Géomatique
Université de Liège
17, Allée du 6 Août (B5)
B-4000 Liège
Résumé
Le NE de l’Ardenne est une région de tectonique actuelle peu intense, où les mouvements crustaux attendus, principalement verticaux, sont de l’ordre de 0,1 mm/an. Un réseau de dix stations GPS fixes y a été installé afin de suivre les mouvements actuels du sol à l’aide de campagnes annuelles de mesure. Sept campagnes de printemps ont été réalisées de 1999 à 2005. Seules quatre des dix stations ont montré une évolution assez régulière de déformation verticale du sol, mais les vitesses calculées, de l’ordre de 1 mm/an, ne peuvent être interprétées en termes de déplacement tectonique. Quoique probablement d’origine superficielle, ces déformations n’ont pu être rapportées à aucune cause en particulier. Notamment, un lien avec des variations de niveau des nappes aquifères n’a pu être démontré. Cette étude a souligné la nécessité d’utiliser des stations GPS permanentes couplées à des mesures piézométriques et de pression atmosphérique pour espérer mettre en évidence un signal tectonique intraplaque très faible dans des délais raisonnables (~10 ans).
Abstract
The north-eastern part of the Ardenne region currently shows a low tectonic activity, with expected – mainly vertical - crustal motions in the order of 0.1 mm/year. In order to monitor the ground movements, a network made of ten fixed GPS stations was set up and surveyed by yearly campaigns. Seven spring campaigns were carried out between 1999 and 2005. Only four stations showed a fairly regular evolution of the ground vertical displacement. However the obtained rate estimates, in the order of 1 mm/year, cannot be interpreted as tectonic motion. Although the observed movements are likely of near-surface origin, they could not be related to any particular cause. In particular, no relationship with the variations of the groundwater level could be demonstrated. This study underlines the need for permanent GPS stations which, coupled with piezometric and atmospheric pressure measurements, should allow the detection of such very low intraplate tectonic signals within a reasonable time span (~10 years).