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Anne Wetsi Mpoma

Renouer avec la vocation révolutionnaire et pluriverselle du musée. Le musée pluriversel – révolution – décolonisation

(Numéro 3 — Dans la marge)
Débats et Controverses
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Mots-clés : décolonisation, pluralité, racisme, inclusion
Keywords : decolonisation, plurality, racism, inclusion

Introduction

1Ce texte est une invitation aux institutions muséales à questionner la notion d’universel à laquelle de nombreux auteurs préfèrent aujourd’hui celle de pluriversel, et à ainsi mieux refléter la société actuelle dans toute sa diversité et complexité. En effet, la société belge porte les valeurs que sont le vivre-ensemble et la cohésion sociale. Partant de ce postulat, l’institution muséale publique n’est pas censée être un lieu élitiste ou ségrégationniste mais bien un lieu qui s’adresse à toutes et tous, y compris les Afrodescendant.e.s, Noir.e.s, Afro-Belges, etc1. Ces personnes qui font partie des impensés de la société contemporaine (suite à la déshumanisation dont iels ont été l’objet lors de campagnes de propagande coloniale et/ou esclavagiste) - au mieux, impensés en vertu du privilège de l’ignorance d’un monde dominant, au pire, impensés par effacement volontaire, déclassement, croyance en une supériorité d’une prétendue race biologique au profit d’une autre – méritent elles aussi l’attention non seulement des services de médiation des institutions en tant que publics cibles mais aussi des conservateurs et commissaires d’exposition, en tant qu’artistes et curateur.trices invité.e.s. Enfin, il s’agit aussi d’envisager ces publics pour les intégrer à la pluriversalité du personnel des institutions. Agissant ainsi, l’institution muséale et culturelle se réapprorierait sa vocation révolutionnaire en initiant et incarnant un changement de paradigme sociétal. Initiant le changement en agissant sur la cause : la culture2. Incarnant le changement : en se positionnant comme rôle modèle au niveau de la qualité décoloniale et pluriverselle de sa programmation et son personnel. Le musée doit s’atteler à améliorer la vie des personnes d’ascendance africaine en Belgique et pour ce faire, il lui faut considérer ces personnes que Malcolm Ferdinand décrit (en analysant la situation des esclaves coloniaux dont je déduis une analogie avec la situation actuelle des ex peuples colonisés) en ces termes : « réduits à une main-d’œuvre des désirs des autres, les esclaves demeurent étrangers au monde. […] Ni étrangers, ni citoyens, les Nègres esclaves sont alors cantonnés à un espace interstitiel. » (p. 254). L’enjeu du musée actuel consiste donc à médiatiser et favoriser la sortie de cet espace et à faciliter ces groupes à prendre part « au monde refusé aux esclaves » (p. 255). Ce monde qui laisse aujourd’hui une place à « l’étranger-atout » mais qui cantonne encore trop souvent celui qu’il considère comme « étranger-danger » à « l’assignation à n’être rien » et à des métiers subalternes (ethnicisation des métiers).

1. De la violence

1.1. Violence du silence

2Bien qu’il n’existe pas d’étude approfondie sur la question de la représentativité des artistes et curateurs/trices afrodescendant.e.s dans les musées belges, l’analyse des collections ou des programmes des musées démontre l’absence flagrante d’œuvres d’artistes afrodescendant.e.s de Belgique dans ses collections. Le pourcentage est en dessous des deux pourcents d’œuvres d’artistes Noirs et celui-ci diminue si l’on s’attache à identifier des artistes à la fois noires et féminines ou africain.e.s et formé, socialisé en Belgique. Ces chiffres s’améliorent avec plusieurs expositions solos d’artistes congolaises comme celles de Michèle Magema à la Kunstalle City à Anvers en 2021 ou Hadassa Ngamba invitée au Cultureel Centrum de Strombeek la même année. Et en 2022 à Anvers, le travail de l’artiste congolais Sammy Baloji fut installé dans l’espace public, suite à l’exposition Congoville au Middelheim Museum été 2021 ; et ce dernier a préparé un projet de taille sur les racines coloniales de l’Art Nouveau qui sera montré au Civa en 2023. On peut également citer l’exposition d’Aimé Mpané aux Musées Royaux des Beaux-Arts, elle aussi en 2021 et cette année l’exposition d’Omar Bah, peintre sénégalais installé en Suisse3. Ce que ces projets ont en commun est la volonté de ne pas aborder la question du racisme de manière frontale mais de façon « suffisamment subtile » pour le monde dominant. Les projets adoptant une démarche jugée radicale ont très peu d’opportunités de voir le jour, faute de financements ou tout simplement pour cause de censure4. En fait, bien que le personnel des services de médiations soit le plus souvent très sensible aux questions d’inclusion, ceux-ci sont souvent confrontés à des conservateurs tout puissants et méprisants vis-à-vis de ces considérations5 décoloniales. Ce postulat qui consiste à affirmer la soustraction de catégories entières d’individus des publics légitimes des institutions pour cause d’indifférence ou d’hostilité raciste témoigne d’emblée d’une relation de violence entre ces publics ignorés et les institutions. Violence dont l’expression débute par l’invisibilisation des luttes et résistances décoloniales. Les associations d’Africain.e.s créent des projets pour lutter contre le racisme en Belgique depuis le début du XXe siècle6 mais avant que des recherches réalisées par des universitaires euro-descendants ne « découvrent » le phénomène. Violence parce qu’il y a contrainte par la force. La force du groupe dominant à maintenir des pans entiers de la société dans une zone de non-existence, de non-lieu, et parfois de non-droit ; par la capacité à ne pas en tenir compte, à faire comme s’ils n’existaient pas. Le passage suivant, extrait d’un ouvrage rédigé par une spécialiste de la communication aborde le thème de la façon suivante :

3 « Si la parole peut être violente, le manque de parole l’est plus encore. Combien souffrent de la colère, de la déception, de l’humiliation, sans les mots pour le dire ? Combien ne se sentent pas autorisés à parler ? Combien, parce qu’ils manquent de mots, ces forces visibles, ont l’impression d’être relégués aux marges de la vie ? » (Ducrocq 2010, p. 157.)

4C’est la répétition des situations qui font ressentir colère, déception, humiliation sur base de critères non attribuables à un comportement mais à des marqueurs identitaires physiques et/ou culturels et le non-dit qui règne autour de la nature de celles-ci qui rend le sentiment d’injustice encore plus pénible. De nombreux concepts comme celui de la roue de la domination, de l’afrisme (Mireille-Tsheusi Robert) ou de white innocence (Gloria Wekker) abordent cet aspect. A cela s’ajoute le manque de représentation positive dans les médias7 doublés du mépris affiché de certaines « traditions ancestrales » à l’égard d’enfants, futurs adultes, parents et grands-parents de personnes racisées qui continueront à vivre en Europe. Cela amène certains psychologues à aborder la question de la santé mentale des personnes subissant le racisme dans leur vie quotidienne, identifiant des difficultés à se projeter dans l’avenir8 qui favoriserait les états dépressifs, qui eux-mêmes répétés peuvent engendrer le développement de maladies psychotiques. Delphine Martisot dans un article intitulé Le soi en psychologie sociale ainsi qu’une étude réalisée par un sociologue canadien ont aussi montré que les représentations négatives impactaient les jeunes personnes issues de groupes minoritaires de manière différente et plus intensément que les jeunes personnes issues du groupe dominant, précisément à cause de leur position de groupe minoritaire.

1.2. Violence de la persistance de l’imaginaire du passé colonial

5Le constat d’une continuité des imaginaires entre passé colonial et présent postcolonial est à la source des mouvements décoloniaux/postcoloniaux à travers le monde. En Belgique, les discriminations à l’égard des personnes congolaises font l’objet de dénonciations depuis la création de l’Union Congolaise en 1919 par Paul Panda Farnana. Des décennies de militantisme associatif plus tard, des études menées par des académiciens (comme celle de Dr Sarah Demart en 2016) sur la question du racisme structurel font enfin irruption dans le monde mainstream. C’est notamment l’objet d’un chapitre entier dans le rapport du premier groupe d’experts à avoir émis un rapport à l’intention des parlementaires siégeant dans la Commission chargée d’analyser le passé colonial belge9, rédigé par moi en tant qu’experte de la diaspora africaine et congolaise de Belgique. En Belgique, Dr Bambi Ceuppens avait publié Congo Made in Flanders, Koloniale Vlaamse visies op « blank » en « zwart » in Belgisch Congo en 2003, et avant cela en 1991, l’ouvrage collectif, Racisme continent obscur, Clichés, stéréotypes, phantasmes à propos des Noires dans le Royaume de Belgique fait encore référence aujourd’hui10.

6Joseph Tonda décrit la violence de la persistance de l’imaginaire colonial dans le présent, comme un paradigme fondateur de la société actuelle, qu’il appelle alors « société des éblouissements ». Je le cite :

7« Ce qui signifie que le présent est colonisé par la violence de l’imaginaire du passé, et les êtres humains vus comme des êtres à l’identité incertaine, entre l’animal et l’humain. » (Joseph Tonda, L’impérialisme postcolonial, Critique de la société des éblouissements, p. 104).

8Ainsi, l’imaginaire colonial (et esclavagiste aussi par ailleurs) a des conséquences directes sur la perception actuelle de l’identité des personnes issues de ces groupes minoritaires en Occident. Parmi ces conséquences figure ce qu’Achille Mbembe décrit comme « l’assignation à n’être rien ».

1.3. Violence de l’assignation « à n’être rien »

9Le phénomène d’assignation se retrouve notamment dans des mécanismes tels que la féminisation ou l’ethnicisation de certains métiers. Les témoignages (et les rares études sur la question des discriminations à l’emploi en Belgique11) font état d’une part, d’une réelle difficulté d’accéder à des emplois à forte valeur symbolique, comme les métiers de la communication, et lorsque les personnes accèdent à de l’emploi, elles sont le plus souvent surqualifiées pour celui-ci. Ainsi, elles se retrouvent bloquées par un plafond de verre et n’ont pas accès à des promotions ou autres mécanismes de mobilité sociale. Un exemple souvent cité est celui des médecins. S’il existe un certain nombre de docteurs en médecine, combien de professeurs issus de ces groupes dans nos universités ?

10Et dans nos musées, comment cela se passe-t-il ? Mon expérience en tant qu’usagère dans les musées belges est que la seule « diversité visible » se situe au mieux au niveau du personnel d’accueil où l’on constate péniblement un effort dans certaines institutions, où suite à l’implémentation d’une charte de la diversité, on a pu constater la présence de personnes d’ascendance africaine et/ou portant des signes de religion visibles au sein du personnel d’accueil et de sécurité. Mais absolument aucun changement significatif. En fait, une étude en France a même démontré l’inefficacité des plans d’implémentation de chartes de la diversité à cause « d’une disjonction entre la prise en charge de la lutte contre les discriminations confiée aux acteurs des Ressources Humaines, et celle de la diversité confiée à des missions spécialisées : les catégories visées ne bénéficiant pas de la même présomption de compétence. Il en résulte une dilution de la question du racisme dans une approche globale qui selon nous atteste moins d’un désintérêt que d’un intérêt bien compris » (Monchatre 2014, p. 51).

1.4. Présomption d’incompétence et effet pygmalion

11L’injonction à n’être rien envers les personnes racisées se manifeste donc de manière plus élevée dans les secteurs d’emplois à forte valeur symbolique, par une présomption d’incompétence. Celle-ci ayant des répercussions sur la manière dont ces personnes se perçoivent elles-mêmes par un effet pygmalion et humain qui veut que des personnes stigmatisées dont on attend peu, ont tendance à se conformer aux attentes que l’on a envers elles. Si certaines d’entre elles peuvent bien entendu déjouer ces injonctions, ce sera au prix d’efforts considérables qui à terme auront eux aussi un impact sur leur santé, en termes de charge mentale, de stress et de maladies provoquées par les états de stress chroniques.

12Transformer cette injonction qui se manifeste par une présomption d’incompétence sur les identités noires en agissant sur les imaginaires tout comme mettre fin aux mécanismes de reproduction sociale en son sein en créant des espaces d’expression pour des professionnels afrodescendant.e.s et/ou Africain.e.s à des postes à forte valeur symbolique est un enjeu crucial pour le musée. « Société des émerveillements », néolibéralisme et capitalisme obligent, l’intérêt des musées est de s’ouvrir à ces « nouveaux » publics. Sans parler de son potentiel comme lieu de création de cohésion sociale et de nouvelles valeurs communes dans la société de demain. Donc au-delà de l’aspect économique pour ces institutions, un véritable enjeu sociétal et politique à rassembler et mettre en dialogue pour refléter les valeurs de la société de demain, émerge. Ce rôle du musée comme lieu de négociation du pouvoir est tout à fait compris par les activistes du climat qui ont choisi le musée comme lieu de contestation afin de faire prendre des mesures politiques immédiates.

1.5. La reconnaissance par l’amour ou l’absence de sanctions

13Comprendre la relation des institutions muséales avec les publics racisés, oubliés, invisibilisés passe avant tout par la reconnaissance de la violence décrite ci-dessus. Cette reconnaissance est une condition pour une rencontre authentique, basée sur l’écoute active et le respect. Un enjeu majeur du musée dans sa compréhension classique du terme, à savoir prétendument et très incomplètement universel, est de devenir un lieu de rencontre pluriversel et révolutionnaire. Un lieu où la renégociation du pouvoir est possible et souhaitable, afin de permettre à de nouvelles identités d’émerger. Des identités non réduites à des stigmates coloniaux (ex-colon/ex-colonisé). Et pour que cela soit possible, il est indispensable que les personnes, ici en l’occurrence, les professionnels ou aspirants professionnels afrodescendant.e.s et ou Africain.e.s qui osent brader l’interdit du radicalisme n’aient pas à craindre de sanctions de la part des instances de pouvoir. De la même manière que le conseil international des musées affirme aujourd’hui que les revendications des activistes du climat ont leur place entre leurs murs (ICOM 2022), il faudrait que les revendications décoloniales soient également prises en considération dans ces mêmes institutions, avec le même degré de conviction12 dans les affirmations. Et ce, aux conditions définies par les activistes et non celles définies par les institutions en place13.

14Le concept d’une nécessaire absence de sanctions m’est inspiré par les recherches en philosophie sociale d’ Axel Honneth dans son article intitulé La lutte pour la reconnaissance (publié dans Passages, collection dirigée par Heinz Wismann en 1992). L’auteur y démontre la nécessité d’aborder l’amour dans la perspective d’une théorie de la reconnaissance et des transformations sociales. Ainsi, notre société serait passée d’un paradigme de reconnaissance juridique ordinaire à un paradigme qui comprendrait une forme de reconnaissance réciproque comparable à l’amour qu’une mère porte à son enfant. Ce qui impliquerait que c’est la connaissance du fait d’être aimé, c’est-à-dire, d’avoir l’assurance que la période de différenciation ne sera pas sanctionnée par l’abandon de la mère (ici de l’État ou des institutions qui le représentent) qui permet le développement d’individus autonomes. Cette autonomie impliquant la possibilité de questionner la relation. Ainsi, l’État et ses institutions devraient se montrer capables de ne pas tenir rigueur aux activistes décoloniaux, et au contraire, les encourager à s’exprimer afin, à terme de faire apparaître une société réellement débarrassée des paradigmes coloniaux. Cela signifierait notamment de mettre fin aux pratiques de censure, de mise au ban et autres sanctions pour desquelles certaines institutions sont passées maîtresses du maniement.

Bibliographie

Ducrocq Anne, 2010 : L’art de faire la paix au quotidien, Paris, Marabout.

ICOM, 2022 : Activisme climatique dans les musées, 11 novembre. Disponible en ligne sur : https://icom.museum/fr/news/declaration-de-icom-activisme-climatique/ (consulté le 10 janvier 2023).

Malonga Marie-France, 2008 : « La télévision comme lieu de reconnaissance : le cas des minorités noires en France », Hermès, n° 51, p. 161–66. Disponible en ligne sur : https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2008-2-page-161.htm (consulté le 27 mars 2021).

Monchatre Sylvie, 2014 : « Petits arrangements avec la diversité. Le recrutement entre le marché et mobilisation salariale », Revue française de sociologie, n° 55, p. 41–72. Disponible en ligne sur : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2014-1-page-41.htm (consulté le 30 janvier 2023).

Nzeba Joëlle Sambi, et al., 2020 : Being (Imposed Upon), Bruxelles, Publiekeacties.

Wa Thiong'o Ngugi, 2011 : Décoloniser l’esprit, Paros, La Fabrique.

Notes

1 De nombreux publics autres publics que les publics afrodescendant.e.s et/ou Africain.e.s échappent au radar de l’universalisme incarné par l’homme blanc sis hétérosexuel et valide. Le parti pris de ce texte est de s’intéresser à l’effacement en vue d’une plus grande inclusion des publics afrodescendants et/ou Africain.e.s.

2 « Le champ le plus important sur lequel le colonialisme jeta son emprise est l’univers mental du colonisé et ce, par le prisme de la culture » (Wa Thiong'o 2011).

3 Dans l’essai, « Résister dans les arts et la culture », Being imposed upon (2020), j’énonce une liste de projets pour la période allant d’avant 2015 jusqu’à 2019.

4 Expériences professionnelles personnelles et d’autres artistes afrodescendant.e.s dans le pays.

5 Mon travail de plaidoyer pour plus d’inclusion dans les arts et la culture m’a amené à avoir de nombreux échanges avec ces personnes, particulièrement dans deux institutions muséales fédérales.

6 Union Royale Congolaise fondée par Paul Panda Farnana, mort en 1930.

7 Il existe une étude sur les effets du manque de visibilité des personnes racisées à la télévision (Malonga 2008).

8 Voir à ce sujet notamment Birsen Taspinar.

9 Voir partie III, point I (Laure Uwase, « Analyse du lien entre le racisme antinoir et le colonialisme », p. 562) et II (Anne Wetsi Mpoma, « Les formes contemporaines du colonialisme ou les liens entre colonialisme et racisme structurel aujourd’hui », p. 639).

10 Une bibliographie plus détaillée sera bientôt publiée sur mon site Internet et pourra être obtenue sur simple demande et/ou consultée à la Wetsi Gallery. Contact : info@wetsi.gallery.

11 Rapport réalisé par ENAR (European Network against Racism) en 2012-2019, Étude Actiris 2019.

12 Or, pour le moment, l’Africa Museum continue à se cacher derrière des ambitions soi-disant scientifiques pour ne pas ouvertement s’exprimer sur la question de la décolonisation.

13 Or, la loi sur la restitution des biens spoliés est entièrement le fait de la volonté du gouvernement belge.

Pour citer cet article

Anne Wetsi Mpoma, «Renouer avec la vocation révolutionnaire et pluriverselle du musée. Le musée pluriversel – révolution – décolonisation», Les Cahiers de Muséologie [En ligne], Numéro 3, Dans la marge, p. 218-225 URL : https://popups.uliege.be/2406-7202/index.php?id=1514.

A propos de : Anne Wetsi Mpoma

Anne Wetsi Mpoma est historienne de l'art, commissaire d'exposition et auteure. Son travail de curatrice activiste l'a amenée à collaborer avec la Commission fédérale belge du passé colonial et le Musée de l'Afrique à Tervuren. Elle a co-fondé et préside Nouveau Système Artistique (2009), une asbl qui encourage la cohésion sociale par l'art et le plaidoyer antiraciste. Elle contribue activement à la création d’opportunités et à la promotion du travail d'artistes afrodescendants et/ou engagés dans les questions post/dé-coloniales à l'espace Wetsi Art Gallery (2019). Contact : info@wetsi.gallery