- Accueil
- Numéro 3
- Dans la marge
- Montréal : terre de muséologie sociale, terreau fertile pour l’Afromusée
Visualisation(s): 679 (6 ULiège)
Téléchargement(s): 1 (0 ULiège)
Montréal : terre de muséologie sociale, terreau fertile pour l’Afromusée
Document(s) associé(s)
Version PDF originaleTable des matières
Introduction
1Étudiante au Doctorat en Muséologie, médiation patrimoine à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et m’intéressant aux structures internes de gouvernance des institutions muséales, il me semblait important de me forger une solide expérience de terrain. Ayant apprécié écrire mon mémoire de maîtrise en muséologie, également effectué à Montréal, en me concentrant sur le ressenti des employés de musées dans l’exercice de leurs fonctions par le biais des théories en justice sociale (Galassani 2019), j’ai décidé de poursuivre un doctorat. Je souhaitais initialement approfondir ce thème par une théorisation plus solide et en élargissant mon panel de professionnels participants à l’étude. Cependant, la controverse provoquée par la proposition de nouvelle définition proposée par le Conseil International des Musées (ICOM 2019) a réorienté ma réflexion. Aujourd’hui ma thèse ne questionne plus le sentiment d’injustice sociale perçu par les employés du monde muséal, mais s’intéresse à l’impact des tendances en muséologie et la pratique professionnelle, les tendances entrainant des modifications. Mon sujet prend alors une autre tournure en mettant de nouvelles théories au centre de ma réflexion notamment au prisme de la muséologie sociale.
2En parallèle de ces réorientations, à l’automne 2020, le centre de recherche : Cultures, Arts, Sociétés (CELAT) auquel je suis affiliée, publie une offre de stage à l’Afromusée pour y établir une politique de collectionnement. Nous sommes alors au moment où la pandémie entraîne avec elle son lot de règles sanitaires contraignant la vie sociale ; la perspective de nouveaux défis à relever depuis chez moi me séduisit.
3L’Afromusée, nouvelle institution sur la scène muséale montréalaise, créé à l’initiative de Mushagalusa Chigoho, directeur de l’ancienne galerie d’art africain, l’Espace Mushagalusa. D’origine congolaise, il est établi à Montréal depuis plus de 20 ans. Impliqué activement dans la communauté noire et afro-descendante, il constate qu’elle est peu représentée dans les discours portés par les nombreux musées de la métropole, il décide alors d’y fonder un lieu lui étant consacré. En février 2022, l’Afromusée ouvre ses portes au public après un long processus de réflexion sur la transformation du lieu, aussi bien en termes d’agencement d’espace, qu’en termes de définition de ses missions et structure de gouvernance.
4Compte tenu de mes affinités de recherche, comprendre par une expérience pratique l’implantation de valeurs issues de la muséologie sociale est une véritable plus-value. Je me suis donc initialement impliquée en tant que stagiaire, puis aujourd’hui à titre de muséologue. Nous entendons par valeurs issues de la muséologie sociale, un travail actif avec les communautés, ses acteurs dans la réalisation de tous les projets menés par le musée.
5J’ai la profonde conviction que le domaine de la recherche en muséologie aurait aujourd’hui besoin de témoignages d’institutions encore à leurs balbutiements, afin de mettre en avant non seulement leurs nombreuses réussites, mais démontrer aussi la réalité des défis à relever. La naissance d’un musée à vocation sociale tel que l’Afromusée permet une connaissance et une reconnaissance des communautés culturelles en marge des institutions muséales classiques. L’Afromusée à une identité singulière, non seulement par ses missions, mais aussi par son insertion toute particulière au sein de l’écosystème muséal montréalais.
6Pour ce faire, je questionnerai d’abord la place de muséologie sociale à Montréal (acteurs, genèse et développement). Dans une seconde partie, j’aborderai la singularité de l’Afromusée en proposant une réflexion critique sur ses missions et ses projets d’exposition.
1. Montréal, une culture de la muséologie sociale
7D’origine française et découvrant depuis maintenant six ans la culture des musées à Montréal au gré de mes visites et lectures, il m’apparaît important d’en faire ressortir deux aspects singuliers. Montréal s’est démarquée par des innovations et des prises de position en termes de muséologie sociale. La scène muséale montréalaise s’impose aujourd’hui comme incontournable au regard de sa vision théorique avant-gardiste concernant des pratiques professionnelles muséales.
1.1. Figures de la muséologie sociale montréalaise
8Montréal est riche en personnalités ayant marqué le paysage des musées ainsi que la muséologie sociale grâce à ses nombreuses universités et institutions muséales. Il est donc proposé de donner brièvement un aperçu des acteurs incontournables de cette mouvance montréalaise qui ont préparé le terrain favorisant aujourd’hui l’apparition d’institutions se détournant du modèle muséal classique de gardien de trésors (Pomian 2020).
Raymond Montpetit
9Raymond Montpetit, ancien professeur et chercheur en Muséologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), fut notamment le fondateur du programme de maîtrise conjoint entre l’Université de Montréal (UdeM) et l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en 1987. Par la suite, il s’impliqua dans la création du doctorat, qui vu le jour en 2005.
10Il signe de nombreux articles sur les expériences de visite, mettant l’accent sur l’Amérique du Nord. Connaissant bien le contexte montréalais (Bergeron & Loger 2021, p. 119), il explique qu’en terme de muséologie, la métropole fut premièrement marquée par l’Exposition universelle « Expo 67, Terre des Hommes » où l’on note un accroissement de l’équipement et de l’offre muséale. Il s’agit d’un moment important pour le Québec qui s’ouvre peu à peu sur l’international. Raymond Montpetit voit les institutions muséales comme d’importants lieux de transmission de savoirs aux publics (Bergeron & Loger 2021, p. 137). Selon lui le visiteur serait tiraillé entre le désir et le savoir (Bergeron & Loger 2021, p. 144). Il observe alors que le « centre de gravité » des institutions muséales est déplacé. Elles opèrent un transfert d’intérêt de la collection vers le(s) public(s) (Bergeron & Loger 2021, p. 144). Ceux-ci ne seraient alors plus seulement constitués de spécialistes, mais aussi de curieux, et d’un public non averti.
11Pour éclairer sa pensée, il prend l’exemple du Biodôme (Bergeron & Loger 2021, p. 157) de Montréal. En recréant des écosystèmes entiers, l’institution pense une expérience de visite spécifique mettant au centre le « visiteur ordinaire », celui possédant des connaissances limitées.
12Ses recherches démontrent alors non seulement l’importance de la place de la médiation culturelle, mais aussi, la manière dont elle s’est imposée comme une pratique incontournable du travail muséal. Ainsi, à l’Afromusée, l’exposition et la médiation qui en découlent s’attachent à rendre intelligible le propos à tous les publics. Différents niveaux de lecture et d’explication sont alors proposés.
Pierre Mayrand
13Pierre Mayrand, également professeur de Muséologie à l’Université du Québec à Montréal et spécialiste de la muséologie sociale, se définissait d’ailleurs lui-même comme un altermuséologue. Ses intérêts de recherche l’ont amené à s’impliquer dans la création de plusieurs institutions muséales à visée sociale. Citons, à titre d’exemple, le Musée de la Haute-Beauce et l’Écomusée du Fier-Monde, deux institutions ayant marqué le paysage muséal. Du point de vue théorique, il s’est impliqué dans la création du MINOM (Mouvement international pour une nouvelle Muséologie), organisation affiliée au Conseil International des Musées.
14Ce militantisme en faveur des mouvements de muséologie sociale l’a conduit à rédiger de nombreux articles et essais sur la question. À l’instar de Raymond Montpetit qui observe un déplacement d’intérêt des institutions muséales depuis les objets vers les publics, Mayrand constate une mutation dans les sujets abordés. Dans une perspective de muséologie sociale, les grands sujets universels sont délaissés au profit de sujets d’intérêt local, propices au dialogue.
15« considérer l’espace muséal , quelle que soit l’option choisie comme une agora, au cœur duquel s’installe le dialogue des citoyens locaux et mondiaux regroupés autour de l’exposition prétexte » (Mayrand 2009)
16Lors de visites guidées de l’exposition « Dorothy Williams Actrice de Changements » à l’Afromusée, des personnes issues du quartier de la Petite Bourgogne1 reconnaissaient certains artefacts ayant marqué leur quotidien. Il s’agissait de journaux produits par des centres communautaires contenant aussi bien des billets d’humeurs, des nouvelles importantes sur des évènements se tenant prochainement, que des recettes de cuisine. L’ouverture du dialogue par le biais de ces objets démontre la force des expositions prétextes.
1.2. La muséologie sociale au sein des musées montréalais
17Le domaine de la théorie en muséologie ne fut pas le seul à s’être développé; on observe également des mutations dans les pratiques professionnelles au sein d’institutions Montréalaises.
Le Centre d’histoire de Montréal
18Le Centre d’histoire de Montréal, aujourd’hui le MEM – Centre des mémoires montréalaises, a été créé en 1983 en ayant à cœur de mettre en valeur « l’humain » (Lefebvre 2020). Ainsi, il implique les communautés dans tous les projets qu’il mène dont plusieurs portent sur les communautés immigrantes au Québec. Par une « clinique de la mémoire » mise en place dès 2003, l’ancien CHM a collecté d’importantes histoires de vie, données par les Montréalais. Cette pratique innovante devient une véritable plus-value et une ressource pour une institution possédant des moyens limités en termes de conservation de ses collections.
Écomusée du fier monde
19L’Écomusée du fier monde développé au sein de Centre-Sud, quartier ouvrier à Montréal, est un incontournable de la muséologie sociale. René Binette, ancien directeur, explique qu’il a été mis en place avec le muséologue Pierre Mayrand. L’Écomusée du fier monde a pour mission de valoriser le patrimoine ouvrier, autrefois proéminent dans le quartier où il est situé.
20Afin de comprendre la pérennisation du musée dans son environnement, René Binette (Binette, Perrault & Galassini 2021) explique les rouages de la gouvernance de cette institution qui a marqué la muséologie au-delà des frontières du Canada. Pour ce faire, l’Écomusée du fier monde a bénéficié pendant de nombreuses années d’une direction bicéphale, une personne pour le volet administratif, l’autre pour le contenu permettant la construction d’un lien fort avec la communauté de proximité.
21Le Centre d’histoire de Montréal et l’Écomusée du fier monde ont développé des protocoles pour rejoindre les communautés activement impliquées dans les projets. Cette volonté de proximité est une dynamique qui est reprise de manière plus systématique au sein de la communauté muséale, notamment depuis la proposition de nouvelle définition au Conseil International des Musées (ICOM 2019). Cette dernière, encore largement débattue, incite les musées à prendre activement part aux débats sociaux2. Cette volonté d’inclusivité produit un terreau fertile pour la naissance de projets d’institutions comme celui de l’Afromusée.
2. La spécificité de l’Afromusée
22L’idée de l’Afromusée naquit en 2017, forte des expériences et des changements dans la culture des musées ayant permis de nouvelles initiatives sur la scène muséale. À l’instar de l’Écomusée du Fier-Monde, il est le fruit des apports théoriques et développements de pratiques mentionnés plus haut. L’Afromusée entend bien trouver sa place au sein du paysage muséal montréalais. Là où il se distingue, c’est par les liens étroits entretenus avec la communauté. Avant de devenir l’Afromusée, le local accueillait l’ancienne galerie d’art « Espace Mushagalusa », lieu de rassemblement. Par sa programmation éclectique allant du spectacle d’humour à la location de l’espace pour des mariages en passant par des sessions de peinture en direct, la galerie était un incontournable pour la communauté. Nombreux aficionados disaient s’y rendre, car c’est un lieu où il est possible de vivre l’Africanité dans toutes ses facettes. C’est cet esprit de convivialité, de bien-être et de confiance que l’Espace Mushagalusa souhaite insuffler à l’Afromusée afin que Montréal soit doté d’un lieu reconnu démontrant la présence afrodescendante sur le territoire.
23Toutefois, bien qu’étant un lieu important de rencontres, passer du modèle de galerie marchande à celui de musée impose de nombreux défis. En février 2022, l’Afromusée présente sa première exposition temporaire sur Mme Dorothy W. Williams, chercheuse en histoire de l’université Concordia, ayant dédié sa carrière à l’histoire des afrodescendants au Canada et ancienne résidente de la Petite Bourgogne.
2.1. Un modèle muséal dans les tendances
24Montréal recense des institutions muséales impliquées dans un travail de fonds avec des communautés culturelles ainsi que des institutions de proximité. Dans un tel contexte, l’avènement de l’Afromusée se situe dans la continuité d’un sillon culturel amorcé depuis de nombreuses années. Au vu des présentes discussions à l’ICOM autour de la possibilité de l’adoption d’une nouvelle définition, la présence d’un tel musée souligne un besoin urgent de modification.
25Loin du musée temple comme réceptacle de trésors, l’Afromusée répond davantage à des critères de la muséologie sociale et de la Nouvelle Muséologie. À titre de rappel, la Conférence de Santiago, s’étant tenue au Chili en 1972 (Mesa de Santiago, 1972), avait défini ce courant comme l’application du musée intégré (museo integral) qui est la compréhension d’une communauté à tous les niveaux : technique, social, économique et politique. Cette vision s’illustre dans de multiples aspects de la gestion de l’institution, mettant de l’avant de lien social avec la communauté dans toutes ses prises de position. Pour ce faire, l’Afromusée a mis en place divers protocoles axés autour du partage des savoirs.
2.2. La gestion des collections et des expositions
26L’Afromusée a souhaité une politique de gestion de ses collections répondant aux divers enjeux et besoins auxquels elle est confrontée. Ses collections se divisent en cinq catégories: objets, témoignages, collection créée in situ, collection répertoire et collection éducative. Chacune permet au musée de mener à bien ses missions et sa pluralité démontre aussi que le musée essaie de nouvelles stratégies et s’aligne dans une tendance en muséologie sociale.
27Le classement et la dénomination de ces collections ont été élaborés pour répondre au mieux aux projets que mène le musée. La collection éducative répond au fait que le musée ait hérité des collections de l’Espace Mushagalusa, qui par leurs conditions d’entreposage et de conservation pourraient être plus facilement manipulées que des objets à valeur strictement patrimoniale. La collection d’objets à valeur patrimoniale est constituée d’objets uniques représentant non seulement des styles spécifiques, mais les histoires de vie des donateurs. Le volet collection citoyenne, valorisant la création in situ permet à l’institution de laisser une place importante à la communauté, dynamique transmise par l’Espace Mushagalusa.
28Afin d’être réaliste quant à ses capacités en termes de conservation préventive, l’Afromusée s’est doté d’une politique d’aliénation. Cette dernière permet de se départir de certains artefacts physiques afin de ne pas encombrer la réserve et mettre en danger certains objets. L’alternative trouvée de choix est la numérisation et la collecte de témoignages concernant les objets permettant ainsi de garder une trace du passage au sein de l’Afromusée.
2.3. Méthodes de recherche et la mission éducative
29En plus de développer des politiques innovantes de gestion des collections, l’Afromusée propose des politiques de recherches et d’éducation incluant au mieux la communauté. Afin de garder le duo objet matériel et signification immatérielle, il a été convenu que ces derniers allaient être documentés dans une perspective de partage des savoirs. Ainsi, tout artefact rentrant dans les collections du musée est accompagné d’une description effectuée par une personne-ressource issue de la communauté.
30Cette marche à suivre permet de transmettre la fonction originelle de l’objet et de consigner les renseignements le plus rigoureusement possible. Il ne faut pas oublier que l’Afromusée est une jeune institution dont les ressources humaines sont limitées. Fonctionner par le biais d’entrevues avec la communauté permet alors à l’institution d’aller puiser des informations plus spécifiques.
31Protocole en matière de recherche :
Méthodologie de documentation des collections |
1- Recherches préliminaires à l’interne |
2- Élaboration d’un canevas de questions |
3- Prospection des personnes ressources |
4- Contact avec les personnes ressources |
5- Récolte des informations |
6- Mise en forme des informations collectées |
32L’Afromusée se veut un lieu d’éducation avant tout populaire et multigénérationnelle. Les projets touchent les néophytes de la culture afrodescendantes, mais aussi les personnes impliquées depuis longtemps au sein de la communauté. Il est un lieu de sensibilisation aux expériences afrodescendantes contribuant à la déconstruction de préjugés. L’Afromusée offre également une programmation tournée vers le grand public proposant des projections, soirées dansantes, mais aussi des spectacles de danse et d’humour. L’aspect social des rencontres est un héritage de l’Espace Mushagalusa qui contribue à sa renommée au sein de la communauté. Quant aux espaces, l’Afromusée est constituée d’une seule salle qui agit à titre de salle d’exposition et de lieu pour les évènements. Cette dimension permet de connecter le musée avec un public qui ne serait pas autrement amené à consommer de la culture muséale.
2.4. Projets d’expositions inclusifs
33La première exposition de l’Afromusée : Dorothy William actrice de changement entre dans le cadre du large projet « L’Afrique Montréalaise ». L’Afromusée va proposer des focus sur des personnes identifiées comme « guides », qui ont un impact durable au sein de la communauté africaine et afrodescendante. La première personne choisie était alors la chercheuse Dorothy William.
34Durant l’entièreté du processus, l’Afromusée a inclus Mme William qui est venue présenter ses archives à l’équipe. Le choix des artefacts a été effectué en sa présence pour être certain qu’ils correspondent bien aux propos que nous voulions véhiculer. De plus, Mme William a pris une part active dans la relecture des textes d’exposition et a proposé des ajouts. Cette dynamique collaborative est un protocole que l’Afromusée maintiendra lors de ses prochaines expositions.
Conclusion : Des défis pour l’avenir
35L’Afromusée est une institution qui, à elle seule, illustre la réalité, les défis et les enjeux éprouvés actuellement par la scène muséale montréalaise. Montréal, terre fertile d’expérimentation muséale est le lieu par excellence où cette institution peut se développer.
36Malgré la volonté d’implantation de protocoles précis englobant les fonctions muséales classiques, il ne faut pas nier les difficultés de leur mise en place. L’Afromusée affronte divers défis liés à ses ressources limitées.
37Le paradoxe d’une institution souhaitant déconstruire les codes traditionnels du musée s’accompagne de la difficulté d’être reconnu par les cadres institutionnels de financement. Ainsi, l’Afromusée doit se plier à des exigences et normes3 impliquant des coûts conséquents en termes d’investissements infrastructurels, mais aussi humains.
38Ainsi, insuffler des valeurs de muséologie sociale et d’éducation populaire est un véritable défi. Il faut donc trouver de nombreux compromis, notamment un équilibre entre l’organisation d’évènements qui génèrent des fonds autonomes et la programmation culturelle et scientifique, qui elle, ne permet pas une survie sur le long terme en terme financier.
Bibliographie
Bergeron Yves & Loget Violette, 2021 : Du sens et du plaisir Une muséologie pour les visiteurs. Musées et exposition selon Raymond Montpetit, Paris, L’Harmattan.
Binette René, Lemay-Perreault Rébéca & Galassini Anna-Lou (à paraître) : « Entretien avec René Binette, muséologue », Revue Muséologie.
Galassini Anna-Lou, 2019 : « Sentiment d’injustice sociale dans le milieu muséal : Étude comparative sur le statut du personnel au Québec et en France », Montréal, Chaire de recherche sur la gouvernance des musées et le droit de la culture. Disponible sur : https://chairegouvernancemusees.uqam.ca/wp-content/uploads/2019/05/Cahier1_VF-COMPLET2-1.pdf (consulté le 28 janvier 2023).
Instituto Brasileiro de Museus, 2012 : Mesa Redonda sobre la Importancia y el Desarrollo de los Museos en el Mundo Contemporáneo, Instituto Brasileiro de Museus, Brasília, p. 176.
Lefebvre Josée, 2020 : « Mémoires partagées au cœur des actions du Centre d’Histoire de Montréal », Des Musées inclusifs : engagements, démarches, réfléxions », Les Dossiers de l’OCIM, p. 215- 231.
Mayrand Pierre, 2009 : « Parole de Jonas : essais de terminologie de la muséologie sociale. Augmentés des chroniques d’un altermuséologue 2008-2009 », Cadernos de sociomuseologia, n° 31.
Pomian Krzysztof, 2020 : Le musée, une histoire mondiale I. Du trésor au Musée, Paris, Gallimard.
Notes
1 La Petite Bourgogne est un quartier du Sud-Est de Montréal qui jusque dans les années 1980 abritait en son sein une communauté afro descendante. Le quartier s’étant depuis gentrifié, cette communauté s’est depuis relocalisée au Nord de la métropole montréalaise.
2 Un nouveau vote de la définition s’est déroulé lors de l’assemblée générale d’ICOM à Prague du 20 au 28 août 2022. Une nouvelle mouture produite à l’issue d’un processus de consultation a été adoptée.
3 L’Afromusée est en ce moment même dans un processus d’agrément des institutions muséales au niveau du gouvernement du Québec. Ce dernier est extrêmement strict requérant l’excellence de l’institution à tous les niveaux afin d’obtenir ce précieux sceau.