Biogéographie et écologie des crossopes (genre Neomys, KAUP 1889)

  • Biogeography and ecology of the water shrews (genus Neomys) in Belgium and Luxemburg

p. 101-120

Résumés

As it was previously stated by ASSELBERG (1971), two species of water shrews occur in Belgium. In fact, they are not easily distinguished from each other. That is why the author studied the frequency distribution of the mandibular length and of the height of the ramus mandibulae in his Neomys samples. All of them were taken from Barn owl pellets originating from Southern Belgium.

This morphological study shows that the mandibular height is a valuable discriminant character since 99,95 % of the water shrew mandibles are higher than 4,50 mm and 99,5 % of the Miller's water shrew ones are smaller than this value (figure 2.).

The taxonomical status of the Belgian populations of N. anomalus is discussed with the clinal (N -> S) size variation of this species in the mind.

Finally, distribution maps are presented. The water shrew is widespread all over Belgium and Luxemburg whereas the Miller’s water shrew distribution area is restricted to the Ardennes (cambro silurian and low devonian substrates) eastern of the river Meuse. The catching points of this species in Belgium are briefly described and the habitat requirements of the two species commented.

Deux espèces de crossopes vivent en Belgique. Leur morphologie est fort semblable et la découverte tardive de Neomys anomalus dans notre pays s'explique en partie par la difficulté à la distinguer de N. fodiens. Nous avons dès lors étudié deux caractères biométriques réputés discriminants : la longueur et la hauteur de la mandibule. Tous les crânes étudiés proviennent de pelotes de régurgitation de chouette effraie originaires du sud de la Belgique.

Les résultats sont sans équivoque: la hauteur de l’apophyse coronoïde de la mandibule de N. fodiens dépasse dans 99,95 % des cas 4,5 mm tandis que 99,5 % des N. anomalus sont caractérisés par une valeur plus faible (figure. 2.). La hauteur mandibulaire constitue donc en Belgique un excellent critère de détermination.

Au vu de ces résultats, la position taxonomique des N. anomalus de Belgique est discutée, notamment en relation avec la la taille de cette espèce à travers l’Europe.

Enfin, nous présentons les cartes de répartition des deux espèces en Belgique, décrivons brièvement les milieux où furent réalisées des captures de N. anomalus et commentons les facteurs qui influencent le choix de l'habitat des deux crossopes.

Texte

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Citer cet article

Référence papier

Roland M. Libois, « Biogéographie et écologie des crossopes (genre Neomys, KAUP 1889) », Cahiers d'éthologie, 6 (1) | 1986, 101-120.

Référence électronique

Roland M. Libois, « Biogéographie et écologie des crossopes (genre Neomys, KAUP 1889) », Cahiers d'éthologie [En ligne], 6 (1) | 1986, mis en ligne le 18 mars 2024, consulté le 16 juin 2024. URL : http://popups.uliege.be/2984-0317/index.php?id=1973

Auteur

Roland M. Libois

Premier assistant, Laboratoire d’Éthologie, Université de Liège – Institut de Zoologie, Quai Van Beneden, 22, B-4020 Liège, Belgique

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