depuis le 19 avril 2024 :

Visualisation(s) :

14 (0 ULiège)

Téléchargement(s) :

0 (0 ULiège)

Citer cet article
Fac-similé [PDF, 4,1M]

Ecological and ethological requirements of the European otter

Experience of the reintroduction of the species in Britain

  • Exigences écologiques et comportementales de la loutre d’Europe : expérience acquise en matière de réintroduction de l’espèce en Grande Bretagne

p. 369-378

Résumés

Since 1985, the Vincent Wildlife Trust has operated a rehabilitation unit for orphaned and injured otters which, to date, has cared for over 100 individuals. In the U.K., such otters have to be returned to the wild when they are fit. Their destination is determined by their origin and status with some individuals being despatched to their home areas whilst others are used for a restocking programme in cooperation with various conservation authorities.

The practical experience gathered fiom this programme is discussed in the context of existing reintroduction policy guidelines and the future development of rehabilitaion and restocking is considered.

Depuis 1985, une organisation anglaise, le Vincent wildlife Trust, se charge de revalider puis de relâcher des loutres (jeunes orphelins et adultes accidentés) dans leur milieu naturel. En Grande-Bretagne, en effet, ces loutres doivent être remises en liberté lorsqu'elles sont rétablies. De 1985 à 1992, le nombre de loutres recueillies par le centre est passé de 5 à 22 par an, pour un total de 100. La plupart (85 %) sont des jeunes de 6 à 8 semaines, victimes des tempêtes d'équinoxe ou de l'hiver. Deux tiers de ceux-ci ont été réintroduits avec succès, contre seulement 3l % des adultes. Différents facteurs sont pris en considération pour sélectionner une zone de lâcher: origine des individus, habitat favorable à l'espèce, étendue suffisante, ressources alimentaires adéquates, pollution nulle, nombre minimum de sources de conflits potentiels (présence de piscicultures par exemple), adhésion des propriétaires privés et autres groupes d'intérêts au programme de réintroduction, population initiale peu abondante.

De nombreux auteurs mettent en cause la nécessité et l'efficacité de la reproduction de l'espèce en captivité et de sa réintroduction dans la nature. En outre, une controverse existe au sujet de la détermination de la cause du déclin de l'espèce en Grande-Bretagne (pesticides dont les PCB, mercure ?). Or,une des conditions à remplir pour effectuer des remises en liberté est de s'assurer que les causes de disparition n'opèrent plus dans la zone des lâchers. A défaut d'un consensus sur la question, la-sélection des zones de lâchers s'avère difficile. Concernant les in4ividus revalidés, l'expérience a montré qu'il était préférable de les relâcher dans les zones non occupées, ceci afin d'éviter la compétition et les agressions directes de 1a part des congénères. Il est aussi recommandé que les jeunes recueillis soient élevés et réintroduits en petits groupes. Entre 1990 et 1994, et après des études préalables, 11 remises en liberté concernant 25 individus ont été réalisées. Le radiopistage a montré qu'une fois relâchées, les loutres établissent progressivement leur domaine vital tout en restant très fidèles à la zone de lâcher. Elles finissent par entrer en contact avec les communautés humaines mais deviennent aussi plus farouches. Actuellement, la population occupe entre 300 et 350 km de rivières. Les premiers jeunes sont apparus un an après le premier lâcher. Jusqu'à présent, on a observé de 8 à 11 familles et des reproductions chaque année. La survie des individus semble, en général, très importante. Toutefois, de 5 à 10 années seront encore nécessaires pour évaluer le succès de l'expérience.

Dans l'avenir, ces programmes de remise en liberté de loutres seront confrontés à deux problèmes : d'une part, l'augmentation du nombre d'individus devant faire l'objet de soins puis d'un lâcher, d'autre part, la diminution du nombre de sites convenant à l'espèce. Dans les autres pays européens, où l'espèce est davantage menacée, une certaine forme de réintroduction de la loutre pourrait trouver une certaine justification dans le cadre d'une stratégie de l'espèce.

Notes de la rédaction

Ce document fait partie des actes du XVIIe colloque international de mammalogie intitulé « La loutre et le vison d’Eurpe », tenu à Niort, du 23 au 25 octobre 1993.

This document belongs to the proceedings of the XVIIth international mammalogical conference entitled « The european otter and the european mink », hold at Niort, from 23rd to 25th Octobre 1993.

Texte

Version Fac-similé [PDF, 4,1M]

Citer cet article

Référence papier

Rosemary Green et Jim Green, « Ecological and ethological requirements of the European otter », Cahiers d'éthologie, 15 (2-3-4) | 1995, 369-378.

Référence électronique

Rosemary Green et Jim Green, « Ecological and ethological requirements of the European otter », Cahiers d'éthologie [En ligne], 15 (2-3-4) | 1995, mis en ligne le 11 mars 2024, consulté le 22 novembre 2024. URL : http://popups.uliege.be/2984-0317/index.php?id=2091

Auteurs

Rosemary Green

Vincent Wildlife Trust, Barjarg, Barrhill, GIRVAN KA26 ORB (Ayrshire, Scotland)

Jim Green

Vincent Wildlife Trust, Barjarg, Barrhill, GIRVAN KA26 ORB (Ayrshire, Scotland)

Droits d'auteur

CC BY-SA 4.0 Deed