- Accueil
- Actes du colloque
- Le contrôle social de la maternité issue du viol dans l’après-guerre au Burundi. Le sort des mères, des jeunes filles et des enfants
Visualisation(s): 377 (4 ULiège)
Téléchargement(s): 0 (0 ULiège)
Le contrôle social de la maternité issue du viol dans l’après-guerre au Burundi. Le sort des mères, des jeunes filles et des enfants
Résumé
La violence multiforme qui a caractérisé la période de guerre au Burundi, ne cesse de continuer même pendant la période officielle d’après-guerre. Parmi les différentes formes de violence qui caractérise cette période, figurent les violences sexuelles, dont le viol commis sur les femmes et jeunes filles. Celui-ci a de nombreuses fâcheuses conséquences, en l’occurrence, la maternité qui en est issue. Celle-ci est une expérience très traumatisante que les femmes et jeunes filles sont contraintes de vivre dans une société burundaise dont la coutume, condamne, dans l’ensemble, la maternité intervenant en dehors des liens du mariage. Cette même société diabolise l’avortement volontaire dans son imaginaire collectif et le pénalise dans la pratique.
La communication tire son contenu de résultats d’une recherche que nous venons de faire dans le cadre de notre thèse de doctorat, auprès de jeunes femmes qui ont mis au monde des enfants du viol. Sur base d’entretiens semi-directifs de type narratif, nous avons récolté des données à partir desquelles nous avons tenté de comprendre le phénomène de la maternité issue du viol d’après-guerre au Burundi. La recherche tentait de lever le voile sur un phénomène considéré, d’un côté, comme relevant des tabous sexuels et, de l’autre, comme soumis à un contrôle social formel et informel extrêmement véhément et rigoureux. Comment donc, les jeunes femmes victimes de maternité issue du viol, survivent-elles dans une société qui à la fois sacralise la fécondité et diabolise l’avortement volontaire ?