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- 53 (2009/2) - Varia
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Les acteurs dominants de la finance mondiale par rapport aux processus de privatisation des services en eau
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Version PDF originaleRésumé
L’article analyse, sur la base des données quantitatives et qualitatives, les intérêts, le pouvoir et le rôle des acteurs de la finance mondiale par rapport aux processus de privatisation des services en eau qui produisent des effets environnementaux, sociaux, économiques et politiques très graves. L’échelle spatiale de leurs actions définit d’un côté, la grande influence exercée par la finance mondiale – d’un point de vue politique (centralisation des décisions et leur imposition à niveau global), économique (réorganisation de l’espace-monde) et culturel (diffusion du concept de l’eau comme un bien économique) – de l’autre coté, la construction d’un réseau global contre la privatisation des services hydriques, pour leur gestion publique et participative, pour la culture de l’eau comme un droit humain. La conception de l’eau comme un bien économique est basée sur la rareté de la ressource qui, toutefois, loin d’être une condition naturelle, dépend du stress hydrique et écologique produit par le système productif et économique dominant. La rareté est le fondement pour la réalisation du profit et, donc, de la privatisation qui concerne, comme on argue dans le texte, un service « produit » en condition de monopole naturel et non de concurrence, avec des effets négatifs même pour les « clients ». L’analyse proposée soulève des questions sur la légitimité du pouvoir et des réflexions de type éthique.
Abstract
The paper scrutinizes the roles, the interests, and the power of the world’s financial players regarding the water supply privatization. The author argues that this privatization leads to environmental, social, and economic disasters. Due to the large scale of intervention, the world finance has a strong influence on politics, on economy, and also on culture in spreading the vision of water as an economic good. Concurrently, a world network claims to public and participative water managements and the vision of water as a human right. The « economic good » viewpoint sees the water as scare resource. The scarcity of water is not a natural fact but the result of the way the world system (miss)uses this resource. Because the scarcity is the base of profit, the private water supply companies make a point of monopolize this resource. The paper underlines the negative effects of the present system and ethically questions its legitimacy.
Pour citer cet article
A propos de : Margherita CIERVO
Département de Sciences Géographiques
Faculté d’Economie, Université de Bari, Italie