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Olivier DEWITTE

Le point sur les phénomènes d’El Niño, de la Niña et de l’oscillation australe

(40 (2001/1) - Varia)
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Résumé

Au cours des années récentes, la signification d'«  El Niño  » a été sujette à beaucoup de confusion de la part des médias. Habituellement ce terme a été utilisé, notamment au cours de l'année 1997, en relation avec les importantes précipitations de l'ouest de l'Amérique du Sud et de la Californie et avec les sécheresses de l'Australie et de l'Indonésie. Le phénomène  El Niño correspond cependant à une partie d'un élément du système climatique mondial beaucoup plus grand connu sous le nom  d'El Niño-Southern Oscillation  (ENSO). El Ne, est maintenant considéré comme une phase d'un mode naturel d'oscillation la phase chaude —,  La Niña étant la phase complémentaire — la phase froide. Le développement actuel des réseaux de mesures in situ et satellitaires a permis de mieux comprendre ces événements ENSO et de les interpréter comme étant un processus instable de rétroaction océan-atmosphère très complexe, souvent erratique et extrême. La périodicité d'ENSO est typiquement de 2 à 7 ans, modulée sur des variations interdécennales. ENSO affecte près des deux tiers de notre planète; le dernier événement El Milo, celui de 1997-1998, est un des plus importants du siècle avec celui de 1982-1983. Les études menées à l'aide de modèles dynamiques et les prévisions sont très importantes surtout dans le contexte actuel du réchauffement global. L'étude des proxy data montre qu'ENSO est un mode naturel d'oscillation qui existe depuis au moins 5 000 ans dans sa forme actuelle. Les progrès récents dans les études théoriques et d'observation d'ENSO tentent de faire la lumière sur les controverses concernant le possible effet du réchauffement global sur ce phénomène au cours des décennies les plus récentes et dans un futur proche.

Index de mots-clés : effet de serre, El Niño, ENSO, La Niña, téléconnections

Abstract

In recent years has the meaning of « El Niño » been the subject of much confusion in the media. Usually this term has been used, particularly in 1997, in relation with the heavy rainfalls in western South America and California, and droughts in Australia and Indonesia. However is the phenomenon of El Niño part of a much larger element of the world climate system known as the El  Southern Oscillation (ENSO). El Niño is now understood to be one phase of a natural mode of oscillation — the warm phase —, La Niña is the complementary   phase — the cold phase. The present development of networks in situ and remote sensing measurements has allowed to better understanding this ENSO events as an enormously complex atmosphere-ocean feedback process that is often erratic and extreme. The interannual variability of ENSO is typically 2-7 years, and is modulated on interdecadal variations. ENSO affects almost two thirds of our planet; the last El Niño phenomenon, the one of 1997-1998, is one of the most important of the century with the one of 1982-1983. The studies lead by dynamical models and the forecasts are very important particularly in the context of global warming. The analysis of proxy data shows that ENSO is a natural mode of oscillation that exists as today form since 5 000 years. Recent advances in observational and theoretical studies of El Milo have shed light on controversies concerning the possible effect of global warming on this phenomenon over the past few decades and in the future.

Index by keyword : El Niño, ENSO, global warming, La Niña, teleconnections

Pour citer cet article

Olivier DEWITTE, «Le point sur les phénomènes d’El Niño, de la Niña et de l’oscillation australe», Bulletin de la Société Géographique de Liège [En ligne], 40 (2001/1) - Varia, URL : https://popups.uliege.be/0770-7576/index.php?id=2364.

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Appel à publications (vol. 84 et 85) ouvert

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