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Chaire Sporck 2013-2014 : Lena SANDERS
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original pdf file1Créée en 1998, la Chaire Sporck permet pour la quinzième fois d’accueillir un éminent collègue étranger pendant huit jours en lui demandant de donner quinze heures de cours à nos étudiants. En effet, après P. Claval (1998), R. Brunet (1999), F. Durand-Dastès (2000), C. Grataloup (2001), D. Retaillé (2002), J.-R. Pitte (2003), A. Bailly (2004), G. Baudelle (2005), T. Barata Salgueiro (2006), J.-B. Racine (2007), L. Carroué (2008), D. Pumain (2009), R. Shearmur (2010) et M.-F. Durand (2011) et après un an d’arrêt suite au Colloque SAGEO, l’Université de Liège et le Département de Géographie ont le plaisir de recevoir cette semaine Lena Sanders, Directrice de Recherches au CNRS.
2Lena SANDERS bénéficie d’une double formation : mathématique et statistique, d’une part, et géographique, d’autre part. Elle a aussi une double nationalité : suédoise et française. Elle a d’abord été chargée d'études à l'Institut de Recherche des Transports (1980-1981) puis chargée d'études à la Direction des Études et Recherches de EDF (1981-1982). En 1982, elle devient Assistante, Maître assistante et Maître de Conférences en géographie à l'Université Paris 7, puis choisit en 1986 une carrière de recherche en entrant au CNRS. Dès 1984, elle rejoint la nouvelle équipe P.A.R.I.S., fondée par Denise Pumain, Docteur HC de notre université, Thérèse Saint-Julien et Violette Rey. Cette équipe, qui depuis 1998 est intégrée dans l’UMR Géographie-cités et rattachée aux Universités de Paris 1 et de Paris 7, jouit d’une grande réputation tant au niveau national français qu’à l’échelle internationale pour son expertise assez spécifique en géographie urbaine et aussi et surtout ses multiples apports au renouveau conceptuel et méthodologique de la géographie humaine contemporaine. Elle regroupe une soixantaine d’enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs et techniciens et plus de soixante-dix doctorants.
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4Dès sa thèse de doctorat consacrée à "Interaction spatiale et modélisation dynamique : une application au système intraurbain", sous la direction de F. Durand-Dastès, Université de Paris VII, défendue en 1984, Lena Sanders, s’est spécialisée en analyse spatiale et en modélisation. Ses travaux portent plus spécifiquement sur la dynamique des systèmes de villes et les recompositions des espaces métropolitains, en s’appuyant sur les méthodologies de l’analyse spatiale et le cadre théorique de la modélisation des systèmes complexes. Par ailleurs, si ces recherches reposent sur un outillage statistique et informatique très innovant, ce qui frappe aussi c’est l’importance de la recherche épistémologique sous-jacente. Il ne s’agit donc pas de développer ou d’adapter des méthodologies de pointe, mais d’abord et avant tout de construire de façon pertinente l’objet de cette recherche en questionnant tous les concepts sous-jacents.
5Elle a publié plus d’une centaine d’articles dans des ouvrages et des revues françaises et internationales et aussi 6 livres, seule ou en collaboration :
6- Pumain D., Sanders L., Saint-Julien Th., 1989, Villes et Auto-organisation, Paris, Economica, 191p.
7- Sanders L., 1989, L'analyse statistique des données en géographie, Montpellier, Alidade-RECLUS, 268p.
8- Sanders L., 1992, Système de villes et synergétique, Paris, Economica-Anthropos, 274p.
9- ARCHAEOMEDES, (auteur collectif: Durand-Dastès F., Favory F., Fiches J.-L., Mathian H., Pumain D., Raynaud Cl., Sanders L., Van der Leeuw S.), 1998, Des oppida aux métropoles Paris, Anthropos, 280p.
10- Sanders L. (éd), 2001, Modèles en analye spatiale, Hermes-Lavoisier, Paris, 333p.
11- Sanders L. (éd), 2007, Models in Spatial Analysis, London, ISTE, 319p (traduction et adaptation du précédent), re-édition 2010 chez John Wiley & Sons.
12Assez logiquement, elle est ou a été membre d’instances d’évaluation de l’activité scientifique (CNRS, ANR et a même été de 2001 à 2012 membre de la commission géographie du FNRS belge), membre d’instances de recrutement dans différentes universités françaises, suédoises, suisses, de différents jurys comme celui des membres seniors de l’IUF (Institut Universitaire de France) (2010 et 2011) où nous avons eu le plaisir de siéger un an ensemble, membre de différents Conseils Scientifiques, membre du comité de pilotage de deux projets européens Archaeomedes 2 (DG12, 1996-1999) et Tigress (Energy, Environment & Sustainable Development, 2003-2006) et membre du Comité de Rédaction de 4 grandes revues : L’Espace Géographique, Revue Internationale de Géomatique, Cybergéo et Annales de Géographie.
13Toutefois, même si elle consacre l’essentiel de son temps à la recherche, Lena Sanders collabore aussi à différentes formations de niveau Master ou doctorat comme dans le Master GEOPRISM (Université Paris I - Université Paris 7), où elle assure depuis 1990 le cours de modélisation spatio-temporelle ; elle intervient encore comme formatrice dans différentes écoles thématiques du CNRS, des Écoles d’été, des Écoles de doctorat ou le Master Erasmus à l’Université de Lausanne.
14Elle a reçu du CNRS la médaille de bronze en 1995 et celle d’argent en 2005.
15Mais au-delà de tous ces titres et fonctions, ce qui frappe le plus, et je pense que les étudiants l’ont très bien perçu depuis lundi matin, c’est sa grande ouverture aux travaux d’autres disciplines tant scientifiques que sociales, sa capacité à travailler en interdisciplinarité, son grand sens de l’écoute des autres, son souci de se mettre au niveau des interlocuteurs, sa grande modestie.
16C’est dès lors un honneur pour notre Université et le Département de Géographie d’avoir pu bénéficier de sa collaboration dans le cadre des cours 2013-2014 de première et deuxième années du Master en Sciences géographiques, orientation développement territorial et géomatique, d’une part, et géométrologie et géomatique, d’autre part, où elle donne 15 heures de cours sur la thématique de la modélisation spatio-temporelle en géographie.
17Au nom des autorités académiques, j’ai ainsi le plaisir de remettre à Lena Sanders la médaille de l’Université de Liège gravée à son nom et qui restera je l’espère le témoignage de notre reconnaissance. Je souhaiterais aussi au nom de notre département et de la Société géographique de Liège qui est l’organisateur de cette conférence lui remettre l’ouvrage jubilaire du centenaire de notre institut.