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Balancing Heritage and Innovation – the Landscape Perpectives
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Résumé
Le paysage est un concept commun à tout qui expérimente l'environnement. Sa signification varie selon le passé et les objectifs de l'observateur. La plupart des personnes font l’expérience de différents paysages et de subtiles différences linguistiques existent dans la signification même. Beaucoup de définitions du paysage existent et pour clarifier un usage spécifique, de nombreux adjectifs sont employés, comme le paysage ‘rural’. Des définitions officielles ont été formulées pour permettre des recherches cohérentes et des actions dans des politiques. Toutes deux sont discutées : (1) la définition des paysages culturels dans la convention du patrimoine mondial de l’UNESCO (1992), et (2) la convention européenne du paysage (2000). Dans la plupart des définitions, le paysage est holistique, réel et dynamique. Holistique signifie que le paysage est un tout qui est plus que l’addition de ses composantes et qu’il est structuré selon un système hiérarchique, ouvert, dynamique à plusieurs échelles. Le paysage est réel ; il peut être senti et expérimenté, principalement visuellement. Le holisme explique également partiellement ceci par la psychologie de la forme. Tout cela s’ajuste dans un système multiscalaire dynamique fortement influencé par les actions humaines. La plupart des paysages ont forgé leur caractère et leur identité selon des forces locales et régionales ainsi que par une histoire unique. La grande diversité paysagère va de pair avec la diversité culturelle des personnes qui évaluent les paysages de diverses manières, le ‘chez-soi’ étant une des plus importantes. Par conséquent, les paysages possèdent un patrimoine naturel et culturel et sont considérés comme un bien commun. Il y a environ trois siècles, quelques révolutions sociales et technologiques importantes ont débuté puis ont accélérées et remesuré la dynamique paysagère. Des forces motrices globales ont transformé ces paysages existants en paysages urbanisés et généralisés dans une société en réseau. Les forces locales ne pouvaient pas soutenir la gestion traditionnelle ayant créé ces paysages caractéristiques, en particulier ces paysages ruraux et (silvo-) pastoraux de longue histoire. Ainsi, la diversité régionale a disparu graduellement, affectant à la fois la biodiversité et la diversité culturelle. Les forces motrices principales sont humaines (la démographie, l’économie, la politique et la technologie) et naturelles (la géotectonique, le climat et les catastrophes naturelles) agissant l'une sur l'autre avec des boucles rétroactives complexes. Ces forces motrices principales induisent une grande variété de processus tels que pourvoir des ressources naturelles, des productions (dans l'agriculture, la sylviculture et l'industrie), l'urbanisation et les réseaux de communication affectant l'accessibilité et la mobilité. Ces forces agissent de l’échelle globale à l'échelle locale, ne sont pas essentiellement durables et ne sont pas intéressées par la persistance des paysages. Le déplacement est le mantra d’une mobilité globale pour augmenter le profit, qui est impossible à l'échelle locale où seulement la durabilité peut être tentée par adaptation. En conséquence, la recherche en matière de paysage et les applications en aménagement, la gestion et la conservation deviennent complexes et exigent une approche interdisciplinaire (intégrant des disciplines académiques) et même transdisciplinaire (impliquant la participation des secteurs et de la population). Le développement durable n'est pas évident. La tendance actuelle formule des « services paysagers » permettant l’expression de qualités « intrinsèques » du paysage à portée sociétale, c.-à-d. en termes économiques et financier. La plupart des actions de la politique paysagère sont encore des processus hiérarchisés où l'évaluation demeure le domaine des « experts », des « professionnels » (dont certains ont des intérêts professionnels) et « des pouvoirs publics compétents » (avec parfois un manque d'intérêt ou avec certainement des moyens insuffisants).
Abstract
Abstract
Landscape is a concept common to everyone experiencing the environment. Its meaning varies according to the background and objectives of the observer. Most people experience different landscapes and subtle linguistic differences in meaning exist. Many definitions of landscape exist and to clarify a specific use adjectives are used, such as rural landscape. Formal definitions have been formulated to allow coherent research and action in policy. Two are being discussed: (1) the definition of cultural landscapes in the World Heritage Convention of UNESCO (1992), and (2) the European Landscape Convention (2000). In most definitions, landscape is holistic, tangible and dynamic. Holistic means that landscape is a whole that is more than its composing parts and is structured as a hierarchical, open, dynamical system with several scale levels. Landscape is tangible, can be sensed and experienced, mainly visually. Holism also explains this partially by Gestalt psychology. All this fits in a dynamical, multi-scaled system, highly influenced by human actions. Most landscapes got their character and identity by local and regional forces and a unique history. The large landscape diversity fits the cultural diversity of people who value landscapes in various ways, homeland being one of the most important. Therefore, landscapes possess a natural and cultural heritage and are considered a common good. About three centuries ago commenced some important social and technological revolutions that accelerated and up-scaled landscape dynamics. Global driving forces transformed existing landscapes in urbanized and globalized ones in a networked society. Local forces were not able to sustain the traditional management that created the characteristic landscapes, in particular rural and (silvo-)pastoral landscapes with a long history. Thus, regional diversity vanished gradually, affecting both biodiversity and cultural diversity. The main driving forces are human (demography, economy, politics and technology) and natural (geotectonics, climate and calamities), which are interacting with complex feedback loops. These main driving forces induce a variety of processes such as supplying natural resources, production (in agriculture, forestry and industry), urbanization and communication networking affecting accessibility and mobility. These forces act from global to local scale, are essentially not sustainable and not interested in the persistence of landscapes. Displacement is the mantra of global mobility to increase profit, which is impossible at the local scale where only sustainability can be attempted by adaptation. Consequently, landscape research and applications in planning, management and conservation become complex and demand an interdisciplinary approach (integrating academic disciplines) and even being transdisciplinary (involving participation of sectors and the population). Sustainable development is not obvious. The trend is now formulating ‘landscape services’ allowing expressing ‘intrinsic’ landscape qualities in societal significance, i.e. economical, monetized terms. Most actions in landscape policy are still top-down processes and evaluation remains the domain of ‘experts’, ‘professionals’ (some with professional interests) and ‘competent public authorities’ (sometimes with a lack of interest or certainly with insufficient means).
Pour citer cet article
A propos de : Marc ANTROP
Ghent University
Department of Geography
Krijgslaan 281, S8, 9000 Ghent, Belgium
Marc.Antrop@UGent.be