- Accueil
- 55 (2010/2) - Varia
- Une multinationale au « village » ? Politique urbaine municipale et intérêts privés localisés : le cas de Michelin à Clermont-Ferrand (France)
Visualisation(s): 598 (5 ULiège)
Téléchargement(s): 685 (0 ULiège)
Une multinationale au « village » ? Politique urbaine municipale et intérêts privés localisés : le cas de Michelin à Clermont-Ferrand (France)
Document(s) associé(s)
Version PDF originaleRésumé
Les sièges sociaux des grandes entreprises multinationales sont aujourd’hui concentrées dans un nombre restreint de métropoles de taille mondiale. La présence du centre décisionnel du leader du marché des pneumatiques, Michelin, dans son berceau de naissance, Clermont-Ferrand, apparaît alors comme une anomalie au sein de la géographie contemporaine des activités économiques. Toutefois, si le territoire concerné ne dispose pas de tous les atouts associés à une localisation métropolitaine, il est porteur de ressources spécifiques qui expliquent le maintien du siège social de Michelin à Clermont-Ferrand. En effet, à travers sa participation à la gouvernance urbaine locale, la firme partage les bénéfices issus de l’action publique. Ce processus coopératif a des répercussions positives sur l’organisation de la production, car il permet de définir un contexte social propice à la recherche de l’innovation, désormais essentiel dans le cadre du capitalisme de la connaissance.
Abstract
The head offices of the big multinational companies are concentrated in a restricted number of world-wide metropolises today. The presence of the decision-making center of the leader in the market of tyres, Michelin, in its born cradle, Clermont-Ferrand, appears then as an exception within the contemporary geography of economic activities. However, if the concerned area does not provide all the assets associated to a metropolitan localization, specific resources explain that the head office of Michelin is still in Clermont-Ferrand. Indeed, through its participation in the local urban governance, the firm shares profits stemming from the public action. This cooperative process has positive repercussions on the organization of the production, because it allows defining a convenient social context in search of the innovation, henceforth the main part within the framework of the capitalism of the knowledge.
Pour citer cet article
A propos de : Thomas ZANETTI
Doctorant en géographie, aménagement et urbanisme,
Université Lumière Lyon 2, RIVES-ENTPE,
ATER en urbanisme à l’Institut d’Aménagement du
Territoire et d’Environnement
de l’Université de Reims (EA HABITER)