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Vers une synthèse de la conception et une définition des zones dans le gradient urbain-rural
Editor's Notes
Reçu le 4 janvier 2013, accepté le 20 aout 2013
Résumé
À l'heure où les villes ne cessent d'augmenter leur emprise sur les paysages, leur étude ainsi que celle des zones qui les ceinturent sont plus que jamais des sujets d'actualité. Paradoxalement, les notions se rattachant à ces zones restent assez floues. En effet, les scientifiques de différentes disciplines peinent à leur donner une définition et des limites acceptées par tous ; ils les mentionnent sans les définir. Cette pratique empêche la complémentarité et la comparaison entre études. Cette revue bibliographique a mis en évidence la variété de termes utilisés pour décrire les différentes zones s'organisant le long du gradient d'urbanisation ainsi que les caractéristiques qui y sont relatives. Ces dernières ont été évaluées selon leur importance relative dans la littérature ainsi que selon une série de critères. Enfin, de nouvelles définitions pour les différentes zones ont été proposées en vue de leur identification sur le terrain.
Abstract
Toward a synthesis of the concept and a definition of the zones in the urban-rural gradient. The increasing footprint of urbanization on landscapes justifies the study of cities and the zones surrounding them. Paradoxically, the concepts relating to these zones remain unclear. Scientists from different disciplines diverge when defining these zones or their limits; they even often mention the zones without any definition. This practice excludes comparison between studies. By means of bibliographic research, the variety of terms used to describe the different zones composing the urban-rural gradient has been evidenced, as well as the characteristics of the zones themselves. They have been evaluated according to their relative importance and according to a series of criteria. Finally, new definitions for the different zones have been proposed in order to enable their identification in the field.
Table of content
1. Introduction
1.1. Urbanisation et zones périurbaines
1L'urbanisation est un phénomène d'anthropisation des paysages indéniable à l'heure actuelle. La population urbaine représentait 14 % de la population mondiale en 1920, elle a atteint 50 % en 2000 et devrait augmenter à près de 60 % en 2030 (Rodiek, 1995 ; Grimm et al., 2008). Les villes ne cessent donc d'augmenter leur emprise sur les paysages dont elles font partie. L'étude des espaces qui les ceinturent, le phénomène de leur extension dans les régions rurales ainsi que les schémas conceptuels de leur morphologie et dynamique interne sont plus que jamais des sujets d'actualité (De Blij, 1977 ; Borsdorf et al., 2002 ; Halleux, 2006 ; Bhatta et al., 2010 ; Gaston, 2010).
2Plus particulièrement, les zones périurbaines, situées à une frontière floue entre le rural et l'urbain, sont le terrain de multiples phénomènes ayant des répercussions, souvent perçues comme négatives, sur notre société. Les conséquences et enjeux qui en découlent varient selon les régions du monde mais d'aucuns s'accordent à dire que le phénomène de périurbanisation mène en général à la formation de ghettos sociaux, au renforcement des inégalités sociales, à la dégradation visuelle des paysages, à des conflits humains dus à la multiplication des acteurs y vivant ou y pratiquant une activité, à une dégradation de la biodiversité et à un risque accru d'incendies (Bieber et al., 1993; Larcher, 1998; Iaquinta et al., 2000; Brück, 2002; Dubois, 2006; Halleux, 2006; Hanson, 2006; Trefon et al., 2007; Jaeger et al., 2010; Rutherford, 2010). En Europe, des conséquences négatives telles que l'utilisation de terrains de grande valeur agricole pour la construction, l'augmentation des consommations d'énergie ainsi que le financement des équipements par la collectivité ont été signalées (Brück, 2002). En Afrique, les zones périurbaines sont le siège de nombreuses activités économiques, permettent aux ménages d'être moins vulnérables aux fluctuations économiques mais leurs habitants y manquent cruellement d'équipements et de sécurité foncière (Drakakis-Smith, 1991 ; Drakakis-Smith, 1994 ; Briggs et al., 2001 ; ULB, 2006 ; Trefon et al., 2007).
1.2. Un labyrinthe sémantique
3Paradoxalement, les scientifiques de différentes disciplines peinent à donner une définition des caractéristiques et des limites acceptées par tous aux notions de « rural », de « périurbain », d'« urban fringe », d'« étalement urbain », d'« exurbain », de « banlieue » et d' « urbain » (pour ne citer que les termes principaux). C'est ainsi, par exemple, qu'il est difficile de connaitre avec certitude l'identité et la taille de la ville la plus étendue du monde car le palmarès varie selon les auteurs (Forstall et al., 2009). De plus, certaines études mentionnent une de ces zones sans la définir, la signification exacte étant sous-entendue (Hermy et al., 2000 ; Godefroid et al., 2003 ; Grau et al., 2008). De nombreux auteurs considèrent les définitions mêmes comme triviales (McIntyre, 2011). L'absence de définitions et de caractéristiques communes à tous peut mener à des interprétations différentes des localisations et contextes des sites étudiés (Forstall et al., 2009 ; MacGregor-Fors, 2011). Cela a pour conséquences qu'aucune comparaison rigoureuse ou complémentarité n'est possible entre études portant sur le même sujet (Forstall et al., 2009 ; MacGregor-Fors, 2011).
4La présente contribution cherche à répondre aux quatre objectifs suivants:
5– identifier, par une recherche bibliographique, les différentes zones présentes dans le gradient urbain-rural ainsi que les caractéristiques et types de caractéristiques utilisés pour définir les zones les plus souvent citées ;
6– évaluer l'importance relative de ces caractéristiques et types de caractéristiques pour chaque zone puis pour l'ensemble des zones en fonction de leur fréquence de citation ;
7– évaluer les caractéristiques principales selon une série de critères, en vue de leur intégration dans de nouvelles définitions et de l'identification des zones sur le terrain ;
8– sur base des caractéristiques retenues, proposer des définitions univoques pour les zones les plus souvent citées dans la littérature.
2. Étude bibliographique des définitions et caractéristiques des différentes zones
9Les divers termes utilisés pour désigner les différentes zones dans un gradient urbain-rural ainsi que les caractéristiques utilisées pour décrire ces zones ont été recherchés dans 100 références issues d'une recherche bibliographique (Annexe 1). L'absence d'une liste exhaustive des termes existant souligne l'intérêt de la présente contribution. Certains termes tels que « wildland-urban interface » ou « extra-urban » n'ont pas été retenus car ils n'ont été rencontrés qu'une seule fois (MacGregor-Fors, 2010 ; Rutherford, 2010). En ce qui concerne les zones périurbaines, ses caractéristiques rassemblent en réalité les définitions qui concernent les zones désignées comme « périurbaines » et « suburban ». En effet, après examen des descriptions de chacun de ces deux termes, il apparait qu'ils correspondent à la même notion, la seule chose qui les différencie étant la langue de l'auteur (francophone pour les zones périurbaines). Par conséquent, seul le terme « périurbain » sera employé dans la suite du texte. Par ailleurs, aucun consensus au sein des auteurs n'a été relevé pour le terme « urban fringe » qui n'est donc pas présenté dans la présente contribution. Enfin, la notion de « ville diffuse » n’a pas été prise en compte dans cette analyse car elle correspond à un type d’urbanisation qui n’est pas issu d’un pôle urbain attractif ; il ne se situe donc pas à proprement parler dans le gradient urbain-rural auquel s’intéresse cette étude (Grosjean, 2010). Dès lors, ont été retenues les zones désignées comme « urbaines », « de banlieue », « périurbaines », « exurbaines », « d'étalement urbain » (patron) et « rurales ». La recherche s'est appuyée sur la littérature scientifique (articles et rapports), la référence la plus ancienne datant de 1956. La recherche s'est arrêtée à l'année 2011 incluse. L'étude ne s'est pas résumée à une région géographique ni à une discipline particulière, de manière à rendre les résultats les plus représentatifs possible. Ainsi, les études examinées concernent des disciplines aussi diverses que les sciences politiques, la démographie, l'écologie, l'écologie du paysage, l'économie, la géographie, la planification, la psychologie, la télédétection, la sociologie et la médecine. Seules les caractéristiques correspondant à une réalité physique ont été prises en compte. Ainsi, par exemple, une caractéristique telle que « aménagement du territoire moins sophistiqué » n'a pas été prise en compte. Par contre, aucun jugement a priori n'a été porté sur la pertinence des caractéristiques ni sur leur précision. Pour chaque référence et chaque terme cité, les caractéristiques utilisées pour définir la zone ont été compilées. Lorsque le même auteur citait à plusieurs reprises le même critère dans différentes publications, celui-ci n'a été repris qu'une fois afin que les résultats ne soient pas biaisés par la productivité des auteurs. Des définitions annoncées comme telles ont été prises en compte, mais également des descriptions plus complètes disséminées dans les documents sans être explicitement dénommées « définitions ».
10Les caractéristiques ont ensuite été classées, pour chaque zone, selon leur type (ensemble de caractéristiques similaires) et selon leur fréquence de citation, via le calcul d'un indice de citation If (%) (Équation 1) dont les valeurs oscillent entre 0 (lorsque la caractéristique n'est jamais citée) et 100 (lorsque la caractéristique est la seule à être citée pour décrire la zone en question).
11avec i la caractéristique pour laquelle l'indice est calculé, z le type de zone, fiz la fréquence de citation de la caractéristique i dans la zone z et nc le nombre total de caractéristiques utilisées pour décrire la zone. L'ensemble des types de caractéristiques et caractéristiques utilisés lors du classement se trouve en annexe 2. Après ce classement, une sélection des caractéristiques principales a été effectuée pour chaque zone en observant successivement deux règles :
12– afin d’éliminer les caractéristiques trop anecdotiques, peu souvent citées, seules les caractéristiques dont la fréquence de citation était égale ou supérieure à deux ont été sélectionnées,
13– ensuite, afin de ne pas retenir un trop grand nombre de caractéristiques,
14– si leur nombre était inférieur ou égal à dix, toutes ces caractéristiques ont été sélectionnées, – si le nombre de caractéristiques sélectionnées était supérieur à dix, toutes celles dont la fréquence était supérieure ou égale à la fréquence de la dixième ont été retenues.
15Afin de compiler les informations pour l'ensemble du gradient d'urbanisation, un indice de fréquence relatif Ifr a ensuite été calculé pour chaque caractéristique (Équation 2). Ses valeurs sont comprises entre 0 (lorsque la caractéristique n'est jamais citée) et 100 (lorsque la caractéristique est la plus citée pour décrire les zones composant le gradient d’urbanisation en question) :
16Ensuite, un classement général a été effectué par ordre décroissant de Ifri. Le tableau 1 présente le résultat de ce dernier pour les zones retenues. Enfin, afin d'évaluer la façon dont sont décrites les différentes zones, trois indicateurs supplémentaires ont été calculés par zone : le nombre de types de caractéristiques retenues (n1), le nombre de caractéristiques retenues (n2) et le rapport entre ces deux derniers qui représente le nombre moyen de caractéristiques par type. Ces derniers résultats sont représentés, par zone, dans le tableau 2.
17On remarque que dans le cas des zones urbaines, sept types de caractéristiques dominent, à savoir (les types de caractéristiques sont suivis, entre crochets, du nombre de caractéristiques qu'ils comprennent) : morphologique [5], démographique [2], énergétique [1], environnemental [1], institutionnel [1], administratif et juridique [1] et biodiversité [1]. Dans le cas des zones de banlieue, seuls deux types de caractéristiques décrivent la zone selon nos critères : morphologique [3] et démographique [1]. Les zones périurbaines sont différenciées selon cinq types de caractéristiques : morphologique [6], démographique [2], fonctionnel [1], dynamique [1] et économique [1]. Les zones exurbaines sont définies par trois types de caractéristiques : morphologique [4], démographique [1] et fonctionnel [1]. Les zones d'étalement urbain sont décrites par quatre types de caractéristiques : morphologique [7], fonctionnel [3], démographique [2] et dynamique [1]. Les zones rurales sont, elles, décrites selon deux types de caractéristiques : morphologique [3] et démographique [2].
18Comme le montre le tableau 2, ce sont les zones urbaines qui sont décrites avec le plus de types de caractéristiques et les zones d'étalement urbain par le plus de caractéristiques. Ce sont aussi ces dernières zones pour lesquelles le ratio n1/n2 est le plus élevé ; chaque type de caractéristique qui les décrit contient donc proportionnellement davantage de caractéristiques.
19De manière générale et pour l'ensemble des zones (Tableau 1), sur les 12 types de caractéristiques, 10 (83 %) ont été retenus à l'issue de la procédure de sélection décrite plus haut. Concernant les caractéristiques, seules 23 des 72 ont été sélectionnées, soit 32 %. Parmi les 23 sélectionnées, 9 (39 %) concernent la morphologie du paysage, 3 (13 %) portent sur la démographie et la fonctionnalité, 2 (9 %) sur la dynamique et tous les autres types de caractéristiques (économie, environnement, énergie, institutionnel, administration, biodiversité) ne sont représentés que par une seule caractéristique, soit 4 % pour chacun. Ajoutons encore que le type de caractéristique « morphologique » arrive en tête du classement puisqu'il correspond à 7 des 10 premières caractéristiques. La première citée est la position de la zone dans un gradient s'éloignant du centre-ville, la deuxième est la composition du paysage et la troisième est la densité de population. Ces trois caractéristiques sont utilisées pour décrire toutes les zones. La densité de constructions apparait en quatrième position ; elle sert à décrire toutes les zones, sauf la banlieue. La dispersion de l'habitat est classée en cinquième position ; elle caractérise toutes les zones sauf les zones exurbaines et rurales. Toutes les autres caractéristiques décrivent entre une et trois zones.
3. Évaluation des principales caractéristiques existantes
20Dans cette étude, afin d'évaluer les caractéristiques principales permettant de définir les zones présentes dans le gradient urbain-rural, cinq types de propriétés ont été choisies, à savoir :
21– la possibilité de quantifier la caractéristique et, partant, d'en fixer un (des) seuil(s) ;
22– le caractère intégratif ou le fait que la caractéristique représente un grand nombre de paramètres ;
23– la présence d'un consensus global que nous avons considéré comme acquis lorsque l'indice Ifr était supérieur à 50 % ;
24– le caractère discriminant, c'est-à-dire le fait que la caractéristique se base sur un paramètre présentant une gamme limitée de valeurs ;
25– la facilité d'application sur le terrain lorsque l'obtention de la donnée ne nécessite pas de données brutes de type statistique ou issues de la télédétection.
26La caractéristique idéale est supposée quantifiable, intégrative, faisant l'objet d'un consensus, discriminante et facile à appliquer sur le terrain. Les résultats de cette évaluation sont présentés dans le tableau 3.
27À nouveau, les caractéristiques de type morphologique se distinguent ici en représentant quatre des cinq caractéristiques comptabilisant au moins trois propriétés attendues. Il s’agit des caractéristiques « position dans un gradient s’éloignant du centre-ville », « composition du paysage », « dispersion de l’habitat » et « organisation de l’espace : mixité des utilisations du sol ; disposition, uniformité et type de constructions dans l’espace résidentiel », la cinquième étant la caractéristique « mode de déplacement » (type « fonctionnel/mobilité »). Aucune de ces cinq caractéristiques n’a toutefois la qualité d’être intégrative. Cette qualité, ainsi que celle de faire l’objet d’un consensus global, sont rarement rencontrées (respectivement 2 et 3 fois sur 23).
4. Synthèse des concepts : nouvelles définitions
28Suite à cette étude bibliographique, de nouvelles définitions sont proposées à la figure 1. Elles sont basées sur les caractéristiques possédant le plus de propriétés sur les cinq proposées précédemment et, en tout état de cause, en possédant au moins deux. Ces définitions ne reprennent donc pas l'ensemble des caractéristiques de chaque zone. Les critères relatifs à la dominance de surface bâtie, à l'utilisation résidentielle du sol ou au fait que le sol est occupé et utilisé principalement à des fins agricoles, rurales ou forestières découlent de la caractéristique « composition du paysage ». Le critère relatif à la présence de bâti continu concerne la caractéristique « dispersion de l'habitat », celui relatif à la zonation explicite des utilisations du sol provient de la caractéristique « organisation de l'espace : mixité des utilisations du sol ; disposition, uniformité et type de constructions dans l’espace résidentiel » et enfin, le critère se basant sur la présence de navettes quotidiennes des travailleurs de la zone vers l'agglomération correspond à la caractéristique « navette vers l'agglomération ». Le critère relatif à la région d'étude est un critère additionnel provenant de notre analyse qui permet d'affiner encore nos définitions. L’organigramme de la figure 1 se lit de haut en bas, en répondant par « oui » ou « non ou non précisé » à chacune des propositions. Lorsque deux caractéristiques sont mentionnées au même niveau décisionnel, les deux doivent être rencontrées pour pouvoir répondre « oui ». Une zone déterminée est ainsi définie par les caractéristiques discriminantes découlant des choix logiques observés. Lorsque l’organigramme est appliqué à une zone précise, il faut considérer un carré dont l’observateur serait le centre et dont le côté a une longueur supérieure à la longueur moyenne des parcelles environnantes. L’échelle d’analyse est donc supraparcellaire, mais inférieure au kilomètre carré. À cette échelle, la zone périurbaine ne peut être différenciée de la ville diffuse (Grosjean, 2010). Ainsi, une zone périurbaine est définie de la façon suivante : une zone où les surfaces bâties ne dominent pas ou où le bâti est discontinu, où il n’y a pas de zonation explicite des utilisations du sol, où l’occupation et l’utilisation du sol ne sont pas quasiment exclusivement agricole et/ou forestière et située dans un pays francophone.
5. Discussion, perspectives et conclusion
29Plusieurs facteurs peuvent expliquer la diversité de définitions et caractéristiques trouvées pour chaque terme. En effet, les sources consultées portaient sur des objets différents : patron ou processus d'urbanisation, causes ou conséquences (Jaeger et al., 2010). D'autre part, les techniques mises en œuvre pour répondre à la question de recherche variaient, de même que les préoccupations et objectifs, en fonction du domaine d'étude de l'auteur (Grimm et al., 2003 ; Hürriyet, 2010). Enfin, le contexte (date de l'étude, aspects démographique, socio-économique, politique, environnemental, géographique, juridique) a également influencé les caractéristiques et le nombre de zones ainsi que les seuils de séparabilité entre types de zones (Weber, 2001 ; Nilon et al., 2003 ; Simon et al., 2004 ; Van Hecke et al., 2009 ; Gaston, 2010). Cette diversité se traduit aussi par une hétérogénéité et un degré d’abstraction variable des caractéristiques utilisées par les auteurs pour décrire les zones.
30Certains auteurs ont mis en garde contre la confusion régulière entre les caractéristiques des zones, les causes qui ont été à leur origine et les conséquences de leur présence (Jaeger et al., 2010). Toutefois, cette confusion est parfois inévitable. Par exemple, dans la catégorie « fonctionnel », Wolman et al. (2005) et Van Hecke et al. (2009) décrivent la zone périurbaine comme une zone où les travailleurs font des navettes en direction de la ville-centre pour les besoins de leur travail. Mais cela n'est-il pas la conséquence de ce patron paysager décentré qui ne fournit pas de lieux de travail à ses habitants, mais principalement des logements?
31Une validation des définitions proposées dans cette contribution sera nécessaire via leur application au gradient urbain-rural de différentes villes, en vue de l'identification des zones présentes. L'utilisation d'images satellitaires et d’observations in situ permettront de renseigner sur les caractéristiques morphologiques, caractéristiques sur lesquelles les définitions proposées se basent principalement. Ces caractéristiques pourraient correspondre aux indices spatiaux développés en écologie du paysage (Hargis et al., 1997). En effet, l'étude de la dynamique des paysages est un des objectifs de cette discipline qui semble dès lors constituer un angle de vue particulièrement approprié (Turner et al., 1988). Une traduction des caractéristiques morphologiques vers les indices correspondant devra donc être effectuée préalablement. Il s'agira également d'évaluer la possibilité de fixer des seuils permettant de discriminer les différentes zones.
32En conclusion, cette recherche bibliographique a permis d'identifier puis d'évaluer l'importance relative des caractéristiques et types de caractéristiques utilisés dans la littérature pour décrire les différentes zones du gradient urbain-rural, à savoir les zones urbaines, de banlieue, périurbaines, exurbaines, d'étalement urbain et rurales. En effet, aucune liste exhaustive de définitions n'a été trouvée. L'importance relative des caractéristiques et types de caractéristiques a été jugée sur base de leur fréquence de citation. Les caractéristiques principales ont ensuite été évaluées ; la caractéristique idéale étant supposée quantifiable, intégrative, faisant l'objet d'un consensus, discriminante et facile à appliquer sur le terrain. Les caractéristiques finalement retenues ont ensuite servi à proposer de nouvelles définitions pour les différentes zones du gradient. Le type de caractéristiques qui semble le plus pertinent est le type morphologique ; il est suggéré que son utilisation préférentielle, via l'utilisation d’indices d'écologie du paysage, pourrait aider à identifier les différentes zones du gradient urbain-rural.
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