BASE

Biotechnologie, Agronomie, Société et Environnement/Biotechnology, Agronomy, Society and Environment

1370-6233 1780-4507

 

Facteur d'impact : 1,087 (2020)

depuis le 05 février 2011 :
Visualisation(s): 455 (3 ULiège)
Téléchargement(s): 779 (2 ULiège)
print        
Irié A. Zoro Bi & Kouakou L. Kouakou

Étude de la filière rotin dans le district d’Abidjan (Sud Côte d’Ivoire)

(Volume 8 (2004) — Numéro 3)
Article
Open Access

Document(s) associé(s)

Annexes

Notes de la rédaction

Reçu le 27 janvier 2004, accepté le 27 avril 2004

Résumé

La domestication des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) requiert comme préalable, l’évaluation de leur potentiel économique et social dans les zones cibles. Le présent travail aborde cette problématique dans le district d’Abidjan (Sud Côte d’Ivoire) afin de proposer, pour cette zone, un plan d’aménagement forestier à assise communautaire permettant une conservation et une gestion durable du rotin utilisé comme modèle végétal. À partir d’interviews et de fiches d’enquête adressées à 42 familles villageoises totalisant environ 200 personnes, 30 collecteurs de rotin, 12 marchands grossistes de cannes brutes, 187 artisans repartis dans 60 ateliers et dix ménages urbains (environ 70 personnes), nous schématisons le circuit de transit et évaluons les retombées économiques de l’exploitation du rotin au niveau de chaque catégorie sociale qui est impliquée. Nous relevons également les différents problèmes auxquels les exploitants de rotin sont confrontés. Les données obtenues montrent que le commerce du rotin est rentable tant au niveau rural qu’urbain, faisant de cette plante un modèle biologique de PFNLpour la mise en place d’un programme de gestion communautaire de forêts villageoises dans le sud de la Côte d’Ivoire. Nous montrons ainsi que l’exploitation de 250 bottes de rotin destinées à la production de meubles simples génère un revenu global de 2830 ou 2877 $ US, selon que la récolte est effectuée par les collecteurs urbains ou par les paysans. De ce revenu global, 375 $ US (13,03 %) revient aux paysans, 696 (24,59 %) aux collecteurs urbains, 929 (32,39 %) ou 561 (19,82 %) aux marchands grossistes et 1573 (54,67 ou 55,58 % selon le cas) aux artisans. Cependant de nombreuses contraintes notamment législative, institutionnelle, et logistique menacent actuellement la stabilité et l’expansion de l’industrie et de l’artisanat du rotin. À partir de l’ensemble des résultats, des suggestions sont faites tant pour une gestion et une exploitation durable que pour une meilleure organisation de la filière.

Mots-clés : aménagement forestier, Côte d’Ivoire, développement durable, district d’Abidjan, économie rurale, filière d’exploitation, rotin

Abstract

Study of rattan production-to-consumption system in the district of Abidjan (South Côte d’Ivoire)

The domestication of Non-Wood Forest Products (NWFP) requires an evaluation of their social and economical potentials in the target zones. The present work deals with this problematic in the district of Abidjan (South Côte d’Ivoire) in order to suggest for this zone, a community-based forest management plan, allowing a conservation and sustainable exploitation of rattan, used as plant model. From interviews and printed forms addressed to 42 rural families composed of about 200 persons, 30 rattan collectors, 12 rattan raw stems traders, 187 craftsmen distributed among 60 workroom and ten urban families (about 70 persons) we determine the commercial channels and evaluate the economic profit of rattan exploitation for each social category involved. We also note the different problems encountered by rattan operators. Data show that rattan trade is profitable at both rural and urban levels, suggesting that this plant should be a NWFP biological model for the implementation of rural forests management and sustainable exploitation program. Then we showed that the exploitation of 250 bunches used for furniture production generated a global income equalled 2830 or 2877 US $ according to harvester (farmer or collector from town). Of this global income, 375 US $ (13.03%) are owned by farmers, 696 (24.59%) by harvesters, 929 (32.39%) or 561 (19.82%) by canes wholesalers, and 1573 (54.67 or 55.58%, according the case) by craftsmen. Nevertheless, many legislative, institutional, and logistic constraints threat presently the stability and expansion of rattan industry. From obtained data, suggestions are made either for forests management and sustainable exploitation strategies and a best organisation of rattan channels.

Keywords : Abidjan district, Côte d’Ivoire, forest managing, production-to-consumption system, rattan, rural economy, sustainable development

Pour citer cet article

Irié A. Zoro Bi & Kouakou L. Kouakou, «Étude de la filière rotin dans le district d’Abidjan (Sud Côte d’Ivoire)», BASE [En ligne], Volume 8 (2004), Numéro 3, 199-209 URL : https://popups.uliege.be/1780-4507/index.php?id=14106.

A propos de : Irié A. Zoro Bi

UFR des Sciences de la Nature. Université d’Abobo-Adjamé. 02 BP 801 Abidjan 02 (Côte d’Ivoire). E-mail : banhiakalou@yahoo.fr

A propos de : Kouakou L. Kouakou

UFR des Sciences de la Nature. Université d’Abobo-Adjamé. 02 BP 801 Abidjan 02 (Côte d’Ivoire).