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- Volume 3 (1999)
- Numéro 3
- Diversification et intégration inter-spécifique dans les élevages ruraux au Burkina Faso
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Diversification et intégration inter-spécifique dans les élevages ruraux au Burkina Faso
Notes de la rédaction
Reçu le 24 février 1999, accepté le 15 juin 1999
Résumé
L’objectif de cette étude était de déterminer le niveau de relation existant entre les types d’élevage du système extensif. Une enquête auprès des ménages ruraux de quatre villages (Namanegma, Villy-Moukouan, Luili-Nobéré et Yambassé) de la région centrale du Burkina Faso, a permis de collecter les données sur l’importance des types d’élevage (bovins, ovins, caprins et volailles). Ces villages sont localisés dans la zone agro-climatique soudano-sahélienne. Les méthodes de coefficients de corrélation partielle et de régression linéaire bivariée ont été utilisées. Les résultats indiquent que les pratiques d’élevage dans les ménages répondent à des stratégies de diversification et d’intégration des espèces animales. L’aviculture représente l’activité de base dans l’élevage traditionnel (49,42 % de ménages pratiquent l’aviculture). L’élevage bovin constitue le stade le plus élevé qui relève d’un certain privilège socio-économique. Enfin, les élevages caprin et ovin sont intermédiaires entre volaille et bovin. Dans les ménages, la tendance est à une plus grande diversification des espèces élevées. Il y a en moyenne plus de ménages s’occupant à la fois de quatre types d’élevage (16,64 %) que ceux pratiquant soit trois (14,95 %), deux (14,36 %) ou un (6,14 %) type d’élevage. Les différents types d’élevage sont plus ou moins intégrés. Ils sont relativement plus liés quand ils sont consécutifs (cas de volaille et caprin, p> 0,50 en moyenne). En revanche, les relations sont plus lâches pour des niveaux d’élevage éloignés (cas de volaille et bovin, p< 0,50). Ces résultats suggèrent que la politique de développement de l’élevage tienne compte des stratégies paysannes pour atteindre les résultats escomptés. En orientant les interventions sur un pôle de développement (aviculture) de l’élevage, on peut espérer créer des effets d’entraînement pour l’ensemble du secteur.
Abstract
Diversification and inter-species integration in rural livestock system in Burkina Faso
The purpose of this study was to determine the level of existing relation between several animal species bred in extensive livestock systems. Data were collected about breeding importance of cattle, sheep, goat and fowl in four villages of the central region of Burkina Faso (Namanegma, Villy-Moukouan, Luili-Nobéré and Yambassé). These villages are located in the Soudano-Sahelian agroclimatic zone. Partial correlation and bivariate ordinary least square methods are computed. The results show that livestock practices are related to diversification and species integration strategies of rural households. That is, many households (16.64%) breed four species together, while 6.14% of households possess one species. Three and two species breeders account for 14.95 and 14.36% of households respectively. Poultry represents a driving activity in extensive livestock system. From a social welfare standpoint, fowl activity accounts for 49.42% of households employment. Cattle breeding is the highest stage in this system and represents a kind of socioeconomic prestige for the breeder. The four types of livestock are correlated at different levels. Thus, high correlation degrees are noted between poultry and goat (p> 0.50). On the other hand, there is a weak relation between the remote livestock levels (e.g. poultry and cattle, p< 0.50). These results suggest that incentive policies for livestock must take into account breeders strategies. To promote poultry production can create track down effect on the entire livestock system.